Le départ de "l'enfant".

Citation :

Le départ des enfants de la maison peut correspondre à un certain soulagement de la part des parents, satisfaits d’avoir vaille que vaille rempli a mieux de leurs possibilités la mission qui est la leur, heureux de voir leurs enfants enfin voler de leurs propres ailes.
Ce départ soumet le couple à une remise en question de ses valeurs et de ses comportements. Face au « syndrome du nid vide », les parents doivent en effet résoudre de nouveaux défis, comme la définition de nouveaux buts de vie, l’instauration de relations d’adulte à adulte avec les enfants, la réinsertion professionnelle des mères, etc. De plus, cette période d’envol des enfants correspond souvent à ce qu’on appelle familièrement « la crise du milieu de vie ».

Cette séquence de la vie familiale n’affecte pas seulement les parents : pour les jeunes, elle signifie l’entrée dans l’âge adulte.
Pour certains d’entre eux, cela peut correspondre à une période bénie au cours de laquelle il est enfin possible de concrétiser des rêves entretenus de longue date, grâce à leurs propres économies ou, le plus souvent, au coup de pouce financier des parents. Pour d’autres, cette période est synonyme de « galère » et de précarité. Elle exige alors du jeune adulte disposant de peu de ressources de savoir faire preuve d’ingéniosité et de débrouillardise ; et de tirer parti des diverses prestations ou avantages offerts par les services publics ou le réseau associatif, lui permettant de mener une vie décente. Dans tous les cas, ce nouveau « passage » ne se fait ni tout seul, ni le plus souvent en une seule fois.

Globalement, l’entrée dans l’âge adulte est ainsi marquée par différents statuts intermédiaires (emplois temporaires, stages professionnels, interruptions des études afin de voyager, retours ponctuels au logement des parents, alternances entre vie solitaire et vie en couple, etc.). Ce phénomène se traduit aujourd’hui par un report généralisé :
- allongement de la période de formation,
- retard dans l’accès à un emploi stable (chômage),
- report de l’accès à un logement autonome, de la mise en couple et de la naissance du premier enfant.

Source.

Pensez-vous être bientôt "confrontés" à la prise d'indépendance de votre enfant ?
Comment vous y êtes vous préparés ? (Lui et vous)
Souhaitez-vous voir ce jour arriver rapidement ou le repoussez vous ?

Alors là je n'y suis pas préparée du tout. Je trouve que Jonathan, même à 18 ans, est encore fort jeune. J'appréhende à mort ce moment. J'espère qu'il restera encore un bon moment chez nous.

Quant à moi je suis partie de chez moi à 19 ans because j'étais enceinte et que je "devais" me marier. Je regrette de ne pas être restée chez mes parents tout en gardant mon enfant.

Je pense que ce qu'on veut pour nos enfants est directement lié à ce qu'on a vécu.

J'étais de caractère indépendant, une fois le bac en poche je n'avais qu'une seule envie: partir "à la ville" vivre MA vie et faire MES études(celles que j'ai choisies, et pas celles que Papa/Maman avaient choisi pour moi). C'est ce que j'ai fait, j'ai vécu 3ans dans une chambre de 9m² avec toilette et douche collectives(3 toilettes, 2 douches pour 20 chambres). C'était en résidence universitaire, les plombs sautaient dès que deux appareils fonctionnaient en même temps, fallait s'organiser. Coté financier la première année j'avais les bourses+aide de mes parents, ensuite j'ai eu les bourses+j'ai travaillé, et pour finir plus du tout de bourse mais juste comme revenu mes emplois d'étudiants, et là j'ai pu me payer un vrai loyer pour un grand studio puis pour un F1 et la dernière année un F2.
J'ai adoré cette période là, si c'était à refaire je ne changerai rien, les galères que j'ai vécu m'ont aidée à mûrir, à me débrouiller et à arrêter de toujours compter sur Papa/Maman. Je me suis éclatée pendant les 7 années qqu'ont duré mes études post-bac.

Zhom a plus besoin d'être secondé. Il a vécu chez Papa/Maman jusque 27 ans... et encore il y serait bien resté si son entreprise n'avait pas déménagé si loin du nid familial. Sa mère a toujours chouchouté, secondé... je devrai même dire assisté(avc tout le sens négatif qu'il y a derrière le mot assisté) ses enfants. Elle a toujours tout fait pour les garder auprès d'elle.

Aujourd'hui je pense que lorsque Louis manifestera l'envie de prendre son envol je l'aiderai, cependant il est hors de question que je garde un adulte de 25ans à la maison coute que coute, par contre garder mon enfant de 16ans coute que coute, là oui! Zhom lui trouve ça hallucinant de partir à 18ans de chez ses parents... question d'éducation j'en suis sure.

Mon but aujourd'hui c'est d'aider mon Loulou à devenir autonome, c'est l'aider à être affectivement indépendant de ses parents(ce que zhom n'est pas), c'est lui donner les armes pour affronter la vie en dehors de la maison et si pour ça il faut ne pas l'éléver dans trop de coton... c'est bien ce que je compte faire.

Mes parents ont super mal pris mon départ de la maison...

Déja parce que mon papa était malade et en chimio (la j'ai quand meme super honte sur ce coup la car j'ai l'impression d'avoir fui) et secondo parce que ce fut tres rapide et qu'ils se sont demandés ce qu'ils avaient fait de mal pour que je m'en aille...pour eux (et ils avaient raison ) j'étais dans une cage dorée, je faisais ce que je voulais quand je le voulais sans contrainte et je bossais...donc mon argent j'économisais...

Mon pere a vraiment eu du mal a l'encaisser...surtout que je suis partie en enfer...alors que j'étais bien...

En fait mes parents ont eu l'impression que je les laissaient comme , dixit mon pere, "2 cons"...

Je crois que ma vie actuelle me prépare bien à la vie que je mènerai après le départ de mes quatre de la maison, tout simplement parce que l'organisation existante nous laisse des moments seuls en couple :

ma grande de 17 ans est en pension une semaine sur deux (ou deux sur quatre, selon l'alternance de ses stages). Donc déjà absente partiellement. Mon fils de 14 ans est présent tout le temps à la maison, mais part chez son père en week-end souvent. Mes deux petits vivent chez leur mère une semaine sur deux.

Georges et moi nous sommes rencontrés alors que nous avions déjà chacun nos deux enfants. Donc, pas de vie de couple, passage direct à la vie de famille nombreuse. Que je ne connaissais pas et dont je ne rêvais pas. Il a été indispensable pour notre équilibre, de caler la présence des enfants de façon à pouvoir profiter de moments en couple. Ceal s'est fait sur les week-ends et les vacances, grâce au père des deux grands et à sa femme. Nous avons donc l'habitude de fonctionner tous les deux, hors de la présence des enfants. Nos loisirs sont différents selon que les enfants sont là ou non, notre rythme de vie aussi, complètement.

Je crois donc que nous glisserons naturellement vers la vie retrouvée à deux sans avoir à faire de très grosses concessions. Quant à nos enfants, ils partiront quand ils le souhaiteront, avec notre aide et nos encouragements. Mais pas plus tôt que ce qu'ils veulent (heu, pas quarante ans non plus, hein, Tanguy est encore dans ma mémoire !). Cela n'est pas, a priori, un traumatisme pour moi, mais après tout, je ne l'ai pas encore vécu ! Disons que je n'appréhende pas. Pour le moment.

je pense que mon parcours personel m'a apprit enormement de chose au sujet de la prise d'envol jeune, de celle ci j'en discute souvent vec Alexandre, surtout lorsqu'il pose des questions sur la vie des "grands". Tres souvent il se rends compte que la réalité et bien différente de ce qu'il pensait (le cote facile de la vie en autonomie par exemple). Dernierement, et bien qu'il soit tres jeune, il me dit souvent qu'il ne veut pas partir avant d'avoir un boulot pour economiser et acheter une maison. Je suis sure qu'il changera d'avis encore une centaine de fois, en tous cas, et malgres la quotidienne difficulté a communiquer, par moment on arrive a avoir de longue disscussions tres ouverte, alors j'espere qu'il pourra me dire ce qu'il souhaite au moment venu.
Pour ma part je l'avoue j'ai une ENORME apprehension de son futur départ bien qu'il est lointain (je l'espere). Depuis sa naissance un peu catastrophique j'ai peur pour lui tout le temps, avec le temps j'ai appris a garder 50% de mes inquietude en moi et le prevenir des 50% autres mais lorsqu'il faudra qu'il prenne son envol, je le sais et je travaillerai sur moi, je risque d'etre chiante a vouloir en faire trop pour sa securité. J'ai peur de ne pas l'avoir pres de moi pour le proteger.