J'y ai beaucoup réfléchi à un moment parce que l'idée me plait bien, vraiment, d'échange culturel et linguistique.
Je ne me voyais pas l'accueillir dans la maison (pas le nombre de chambre suffisant et trop besoin d'intimité... J'ai eu un jour une invité longue durée sans-gêne et ça m'a gaché la vie, vraiment)( et aussi, à l'époque, pas assez confiance en moi pour introduire une toute jeune femme dans mon foyer
). Mais j'ai un petit appartement au dessus de mon cabinet qui aurait été idéal pour ça. C'est à deux pas de chez moi, il y avait moyen de lui offrir une chambre et de faire un coin garde de Nils où elle pouvait le faire goûter et jouer le temps que ma journée à moi soit terminée. Sauf que... financièrement, ça ne tenait pas la route. Je suis obligée de louer cet appartement pour ne pas voir mes finances plonger, alors ne pas le louer et assurer en plus les obligations vis à vis de la jeune fille au pair... C'était de l'utopie.
Alors à la place, dès que j'ai pu et progressivement, j'ai grignoté du temps sur mon temps de travail pour passer plus de temps avec Nils et là, aujourd'hui, je ne fais pas l'échange.
Selon quels critères, je ne sais pas. J'aime beaucoup l'Angleterre et la langue anglaise, alors ça aurait été ma première idée, mais mon mari, à qui j'en avais parlé m'avait dit, si tu veux je peux chercher une jeune femme kabyle de confiance... Et c'est vrai que ça s'imposait comme une évidence. Je ne suis pas sûre d'oser proposer un trilinguisme d'emblée à mes enfants à venir...
C'est probablement le choix que nous ferons si un jour (sait-on jamais), on réenvisageait cette solution.
Quelles exigences? les mêmes qu'avec les baby-sitters qui m'ont beaucoup aidée ces dernières années: que je puisse compter sur elle quand on a convenu que c'était le cas (j'ai eu quelques expériences malheureuses) que la sécurité physique et morale de mon petit garçon soit assurée. Qu'il soit traité avec bienveillance et fermeté, pas collé devant la télé... non fumeuse (désolée Emma).