reflexions autour de la chirurgie de l'obesité.

Bonjour làdedans.

J'ai (encore) mal au dos à mourrir. J'ai du rappelé Pim pour qu'il aille avec Nicolas à la créche.
J'ai regardé "les maternelles" (ou était-ce "on n'est pas que des parents" ?) ce matin, il y avait un reportage sur les chirurgies de l'obèsité. Plus ça va et plus je me dis que c'est le seul moyen d'arranger un peu mes prb de dos...
Il y avait la psy Maryse Vaillant qui vient d'écrire un bouquin "cuisine et dépendance affectives", je vais me le procurer.

Cathy a écrit:

ce matin, il y avait un reportage sur les chirurgies de l'obèsité. Plus ça va et plus je me dis que c'est le seul moyen d'arranger un peu mes prb de dos...

je suppose que tu éviteras de dire ça à lara

Gaëlle a écrit:

Cathy a écrit:

ce matin, il y avait un reportage sur les chirurgies de l'obèsité. Plus ça va et plus je me dis que c'est le seul moyen d'arranger un peu mes prb de dos...

je suppose que tu éviteras de dire ça à lara

Oui, dans l'absolu, il faudrait que j'évite de le dire à Sylvie, aussi... Ce n'est pas un caprice. J'ai passé ma vie à faire des régimes qui n'ont fait qu'aggraver considérablement le rapport que j'ai à la nourriture.
C'est un fait. Je mesure 1m62 et je pèse aux alentours de 150 kilos. Mon dos souffre de ce sur poids et je suis incapable (je n'en suis PLUS capable) de faire un régime sans qu'il ne devienne une alternation de privations jusqu'à l'annorexie suivit de frustrations tellement fortes que ça finisse en crises de boulimie. J'ai connu ça pendant toute mon adolescence. Quand je ne fait pas attention à ce que je mange, je me limite à la boulimie. Il y a des périodes où je sis tranquile (ma grossesse) et d'autres où je ne pense qu'à la nourriture (en ce moment)...

Moi j'ai 10 ans de recul Cathy, une chance que n'a pas encore Lara qui n'est pas encore sortie de ses ennuis. Comme je le dis souvent la chirugie de l'obésité devrait, pour moi, disparaitre des possibilités médicales, à moins d'une urgence absolue, où la vie est réellement et rapidement mise en danger.
En effet j'estime après mûre réflexion et mon expérience perso plus plein de témoignages reçus par différents biais depuis 10 ans (internet, presse etc) que ces solutions présentées comme idéales sont dangereuses à plus d'un niveau:

1. quand tout se passe bien la perte de poids est plus rapide que l'adaptation par le cerveau de la nouvelle image que l'on donne. Le taux de suicides chez les personnes opérées peut en témoigner

2. la perte de poids rapide peut entrainer des difficultés physiques diverses. Il a été prouvé, en ce qui me concerne, que mes maux de dos sont directement liés à la variation de mon poids et non à celui-ci en tant que tel

3. cela reste des interventions médicales lourdes avec anesthésie et les risques encourus sont plus importants qu'on ne le pense

4. le recul n'est pas suffisant...en Europe on conseille encore l'anneau comme solution à vie alors qu'aux Etats-unis de plus en plus de spécialistes en parlent comme étant une solution temporaire avec date prévue pour la pose de l'anneau mais aussi son ablation dans les 3 ans qui suivent tant les risques sont nombreux (rejet, adhérences, retournement, déchirement)

comme tu vois je suis pas mal documentée sur le sujet et je pense, sincèrement, que les aspects financiers importants qui sont en jeu dans ce genre de sujets dirigent un peu les informations données aux patients, malheureusement

enfin je te dirais que si tu vas voir un spécialiste valable tu ne pourras pas être opérée tant que tu vis au ryhtme des crises de boulimie car aucune opération ne peut rien contre ça. C'est la cause de ces crises qu'il faut soigner, c'est elle la responsable de tes maux, rien d'autre

sorry si je te parais dure mais je sais, moi, ce que peut endurer Lara et toutes ces personnes qui ont mis tant d'espoir dans un acte qui, au final, bouleversera leur vie mais pas dans le sens espéré, malheureusement.

Je sais bien. Il faudrait que je passe à ma vie à faire une thérapie... Et pendant ce temps là ? Je prends du poids, ça n'arrête pas, je n'arrive pas à l'arrêter... J'ai m'impression que je vais finir par ne plus pouvoir faire le moindre pas sans que cela me demande des efforts considérables. Si je continue comme ça, je ne pourrais pas jouer a&vec mon fils, parce que je serais trop essouflée ou que mon dos ne le supportera pas... Je ne sais vraiment aps quoi faire...

Je crois que la seule solution c'est commencer par réaliser que ça ne sera pas rapide mais à long terme à condition de commencer maintenant...une thérapie et un nutrionniste pour commencer.Tu verras que tu seras étonnée. L'important c'est de mettre des mots sur ce qui ne va pas et déterminer tes objectifs à toi (c'est aussi ce que je reproche à la chirurgie...cette façon d'obliger tout le monde à subir une perte de poids artificielle). Si tu te sens bien à 100kg, ne vise pas 50. Mais comment savoir où tu seras bien si ce n'est en y travaillant?
je sais que ça parait facile à dire mais vraiment je pense que tu y gagnerais au final en temps en santé en bien être surtout
courage mdame et n'hésite pas à parler c'est encore ce qu'on a inventé de mieux

Je viens d'avoir la trouille de ma vie, j'ai vu la poignée de ma porte d'entrée se tourner accompagnée d'un bruit de clé qui tourne

Mon BP est finalement arrivé le matin, sans prévenir.

Bon, il est reparti faire ses courses et reviendra pour aller chercher Pierre.

Mais cette trouille !!!

Cathy a écrit:

Je sais bien. Il faudrait que je passe à ma vie à faire une thérapie... Et pendant ce temps là ? Je prends du poids, ça n'arrête pas, je n'arrive pas à l'arrêter... J'ai m'impression que je vais finir par ne plus pouvoir faire le moindre pas sans que cela me demande des efforts considérables. Si je continue comme ça, je ne pourrais pas jouer a&vec mon fils, parce que je serais trop essouflée ou que mon dos ne le supportera pas... Je ne sais vraiment aps quoi faire...

JE ne saurais t'aider car je suis dans le même questionnement que toi...
Je pensais aussi à cette solution (j'en avais d'ailleur parlé avec Gaëlle) mais j'avoue que l'histoire de Lara m'a refroidie...
Je me dis aussi que c'est l'impasse, j'ai pris près de 50kg en 7ans et j'ai une relation malsaine avec la nourriture.
Je pense très fort à toi, la solution doit exister, il suffit de la trouver

Je n'ai pas envie d'être mince, ça fait un moment que j'ai fait le deuil de ça. J'ai juste envie de pouvoir vivre normalement. De pouvoir courrir après un bus, de ne plus avoir mal au dos tous les 4 matins... J'aimerais pouvoir apprécier de faire une ballade et juste profiter du paysage, pas de chercher du regard un banc, de m'inquiéter de savoir si la destination est encore loin...
Si à 100 ou 120 kg c'est possible, ça me va très bien. Pourvu que j'arrive à me stabiliser.

Sylvie a écrit:

Je crois que la seule solution c'est commencer par réaliser que ça ne sera pas rapide mais à long terme à condition de commencer maintenant...une thérapie et un nutrionniste pour commencer.Tu verras que tu seras étonnée. L'important c'est de mettre des mots sur ce qui ne va pas et déterminer tes objectifs à toi (c'est aussi ce que je reproche à la chirurgie...cette façon d'obliger tout le monde à subir une perte de poids artificielle). Si tu te sens bien à 100kg, ne vise pas 50. Mais comment savoir où tu seras bien si ce n'est en y travaillant?
je sais que ça parait facile à dire mais vraiment je pense que tu y gagnerais au final en temps en santé en bien être surtout
courage mdame et n'hésite pas à parler c'est encore ce qu'on a inventé de mieux

Je ne peux que dire la même chose. Je ne pèse pas 150 kilos mais je sais ce que c'est que d'être obèse. Je sais aussi qu'on peut être vraiment étonnée d'entamer une démarche différente d'un régime avec des professionnels qui savent de quoi ils parlent. Tu dis que tu ne veux pas être en thérapie toute ta vie. Qui te dit que ça va prendre tout une vie? Il suffit parfois d'un déclic...
Actuellement, j'en suis à -10 kilos et c'est bien la première fois que je maigris vraiment alors que je ne fais PAS régime.
En parler me sauve et m'aide vraiment. Je pense que ça vaut vraiment la peine d'essayer ce genre de démarche. Si tu es prête à tenter la chirurgie de l'obésité alors tu peux essayer ça avant, ça peut te sauver d'une opération dangereuse et si souvent vouée à l'échec.

Cathy a écrit:

Je n'ai pas envie d'être mince, ça fait un moment que j'ai fait le deuil de ça. J'ai juste envie de pouvoir vivre normalement. De pouvoir courrir après un bus, de ne plus avoir mal au dos tous les 4 matins... J'aimerais pouvoir apprécier de faire une ballade et juste profiter du paysage, pas de chercher du regard un banc, de m'inquiéter de savoir si la destination est encore loin...
Si à 100 ou 120 kg c'est possible, ça me va très bien. Pourvu que j'arrive à me stabiliser.

pas besoin de vouloir être mince. Il faut être soi, être dans son poids d'équilibre, qu'il soit à 50, 85 ou 110, on s'en fout. C'est se stabiliser dans un corps qui nous ressemble vraiment.

Lorène a écrit:

Je viens d'avoir la trouille de ma vie, j'ai vu la poignée de ma porte d'entrée se tourner accompagnée d'un bruit de clé qui tourne

Mon BP est finalement arrivé le matin, sans prévenir.

Bon, il est reparti faire ses courses et reviendra pour aller chercher Pierre.

Mais cette trouille !!!

tu m'étonnes !

Caroline a écrit:

Lorène a écrit:

Je viens d'avoir la trouille de ma vie, j'ai vu la poignée de ma porte d'entrée se tourner accompagnée d'un bruit de clé qui tourne

Mon BP est finalement arrivé le matin, sans prévenir.

Bon, il est reparti faire ses courses et reviendra pour aller chercher Pierre.

Mais cette trouille !!!

tu m'étonnes !

argh j'avais pas vu

l'horreur! c'est le genre de trucs qui me traumatisent à vie, même en sachant que c'est qqun de connu après

je ne sais que te dire Cathy sinon

courage Cathy!

Comme certaines ont du le lire, pour ma part, j'ai perdu entre 28 et 32 kgs ces derniers mois.

ça commence à stagner, et je recommence donc à diouter de ma réussite. c'ets très dur, de le vivre au jour le jour : les efforts d'uen part, le sentiment que ça n'en finira jampais d'autre part, s'ajoutent la peur de l'échec, le sentiment du "c'ets pas juste, bourdayl, que lui ou elle puissent manger et pas moi", la culpabilité, aussi...

MAIS aujourd'hui, je sais que c'était la seule solution envisageable pour moi, de commencer un suivi avec un médecin du GROS + de surveiller plus "sereinement" mon alimentation.

D'une part car trop de témoignages de chirurgie ratée (avec des consequences plus ou moins graves, qui vont jusqu'à très graves) me foutent la trouille, mais surtout car je sais que dans mon cas, cela n'aurait rien résolu... je souffre d'un rapport chelou avec la nourriture. empêcher artificiellement que je l'ingurgite ou que je la digère en entier ne changera pas que quelque part, j'ai un gros problème, très complexe et qui touche à beaucoup de côtés de mon histoire et de mon vécu... Et même si on pouvait faire en sorte avec la chirurgie que les aliments que j'ingurgite ne soient plus digérés pour que je ne grossisse plus, il resterait ce vieux problème.

fianelemnt, si mon "ambition" est de ne plus être aussi gropsse, elle est aussi et surtout d'être quelqu'un d'heureux dans la vie. Traiter artificiellement ce pb comme ça, ce ne serait pas du tout le régler, mais au contraire prendre la décision de vivre avec coute que coute, et de me plier à le subier toute ma vie.


voilà, cathy, ma réflexion à moi. je me doute que chaque cas est différent, mais j'avais envie de te dire comment moi, je m'étais réfléchie avec mes propres données.

Quand je vois la taille du boulet que je me traine encore, et le temps que j'ai déjà passé là dessus, je flippe encore comme uen malade. la chirurgie, c'ets tentant, dans ces cas là. Mais je sais que jamais je ne me laisserai tenter, pour ma part.

AnneLG a écrit:

ça commence à stagner, et je recommence donc à douter de ma réussite. c'ets très dur, de le vivre au jour le jour : les efforts d'une part, le sentiment que ça n'en finira jamais d'autre part, s'ajoutent la peur de l'échec, le sentiment du "c'est pas juste, bourdayl, que lui ou elle puissent manger et pas moi", la culpabilité, aussi...

C'est ça que je connais très bien et que je ne peux pas revivre.

Je sais que ce que tu fais n'est pas un régime, mais ce que tu dis ressentir est très proche de ce que je ressentais quand je faisais des régimes.

D'abord, très contente, je perdais. Puis ça stagnait et à ce moment là, d'un régime déjà très restrictif (pas de sucre, pas de matière grasse...) je faisais un régime anorexique, c'est à dire que je diminuais tout ce que je pouvais diminuer, jusqu'à ne plus avaler que de la salade, des yahourts 0%, des agrumes, du jus de citron pur...

Mais comme mon prb à moi c'est plutôt le "remplissage", au bout de quelques temps de ce régime pseudo anorexique, je me mettais à bouffer tout et n'importe quoi, mais surtout autant que possible.

Depuis que je ne fais plus de régimes, je ne fais donc plus "attention" à ce que je mange (ça doit faire un peu moins de 10 ans que je n'ai plus fais de régime), mais je fais tjs des crise de boulimie. Quand je suis seule, ça en à plus l'air. Quand je ne le suis pas, ça ressemble juste à des repas très gargantuesques.
Je pense à ce que je vais manger parfois dès le levé...

le souci Cathy c'est qu'aucune opération ne t'enlèvera les moments de boulimie et que les palliers (moments où la perte de poids stagne) existent aussi malgré l'intervention et sont nécessaires au corps et à l'esprit. C'est aussi ce qui permet de donner plus de chances au poids de se stabiliser...

je suis plutôt d'accord avec Sylvie et AnneLG,

je ne sais quel conseil vraiment te donner c'est délicat je pense aussi que la chirurgie est vraiment trop brute mais je pense bien que tu ne te sens pas bien donc je peux pas me permettre trop de juger je te fais surtout des et