Laisser la garde de son enfant à l'autre.

Je viens vous demendez votre avis, je préférerais "à froid" qu'à "chaud"
Trouveriez vous envisageable (en tant que femme) de laisser la garde de vos enfants à votre ex conjoint en cas de séparation (pour des raison pécunières par exemple, ou autres.)

C'est une question que je pose : Les femmes gagnent souvent (bien) moins bien leur vie que les hommes... Est-ce que cet aspect entre en ligne de compte à la séparation, ou c'est plutôt "jamais sans mes enfants" quelques puissent être les galères qui pourraient se profiler ?

Ha ben si tu veux une réponse à froid, là tutsuit manant, c'est jamais sans mes enfants, ma fille en l'occurence. Il faudrait vraiment que je ne puisse pas assumer une vie décente pour elle pour que j'émette la possibilité de la laisser au papa... Mais bon, pour l'instant (et prions pour longtemps ), la question ne se pose pas.

Hannnn ! Zut ! Désolée ! Quelle nandouille, j'ai pris le truc à l'envers... Bon, ben je retourne me coucher et pis je reviens après, hein...

Je ne sais pas si c'est à froid ou à chaud, mais je suis suffisamment concernée pour répondre tout de suite

Lors de mon divorce, mon ex n'a pas émis l'envie de demander la garde de nos enfants, il ne se sentait pas capable de les assumer en plein. Parc ontre dès le départ, il les a vus, emmenés pour des soirées ou des nuits, de WE, des vacances, bien plus que ce que prévoyait le jugement de divorce qui n'était qu'une base en cas de conflit ultérieur éventuel.

Sept ans plus tard, Mafille, en plein conflit avec moi, a demandé à aller vivre chez son père. Le changement s'est organisé en un mois, sans douleur, en accord et sans état d'âme de mon côté, parce que cela correspondait à une nécessité : elle allait être mieux à ce moment-là chez son père que chez moi. Le fait d'être leur mère ne me donne aucun acte de propriété sur mes enfants. Il me donne par contre le devoir de faire ce qui est le meilleur pour eux à chaque instant de leur vie.

En ce moment, mon fils vit chez moi et voit son père au moins une fois par semaine et Mafille est interne et vit chez l'un ou chez l'autre les WE en fonction des activités qu'elle prévoit et des activités que nous organisons les uns ou les autres.

Et ça roule.

brunehaut a écrit:

Le fait d'être leur mère ne me donne aucun acte de propriété sur mes enfants. Il me donne par contre le devoir de faire ce qui est le meilleur pour eux à chaque instant de leur vie.

Oui, voilà, ça c'est clair, nos enfants ne nous appartiennent pas. Mais est-ce que 'lon a pas la pression sociale, en tant que mère, de devoir s'occuper de ses enfants (à plus forte raison s'ils sont en bas âge), quand bien même ça ne serait pas, das l'absolu, le "mieux" pour eux ? C'est l'impression que j'ai...

Cathy a écrit:

Oui, voilà, ça c'est clair, nos enfants ne nous appartiennent pas. Mais est-ce que 'lon a pas la pression sociale, en tant que mère, de devoir s'occuper de ses enfants (à plus forte raison s'ils sont en bas âge), quand bien même ça ne serait pas, das l'absolu, le "mieux" pour eux ? C'est l'impression que j'ai...

Il y a quelques mois, j'ai lu un article sur la garde alternée, avec des témoignages de mères qui la vivaient. Elles avouaient qu'elles appréciaient d'avoir un temps pour elles, sans les enfants, qui leur permettaient de vivre leur vie de femme. Elles retrouvaient leurs enfants avec beaucoup de bonheur ensuite.

Mais ce qu'elles disaient aussi, c'est que l'opinion publique refuse d'entendre qu'elles peuvent avoir envie de ne pas avoir en permanence leurs enfants avec elles. Elles passaient pour des mères dénaturées quand elles en parlaient autour d'elles. Alors oui, je pense qu'il y a une forme de pression sociale qui oblige les mères à s'approprier la "chair de leur chair", du "fruit de leurs entrailles". Education judéo-chrétienne que nous avons toutes connue à des niveaux différents, mais qui pèse même sur les moins tournées vers la religion.

Et je ne parle pas bien sûr ici de celles pour qui les enfants sont les otages tout désignés de leurs haine envers l'ex conjoint. Dans ce cas le problème est tout différent.

J'ai la chance de ne pas trop en porter le poids, du moins dans ce domaine précis parce que j'ai certainement des réactions inconsciemment dictées par cette imprégnation. Et je me sens d'autant moins coupable d'"accepter de laisser partir" mes enfants vers leur père, que je vois qu'ils ont du coup construit avec lui des relations normales sans manque affectif.

Merci Brune :)

Je me suis "mise en ménage" à 18 ans et j'ai eu mon premier enfant avant 20 ans.
Une bonne partie de ces années a été accompagnée de dépression plus ou moins forte.
à 25 ans (ma fille avait quelques mois), j'ai pris conscience que je ne serai jamais heureuse avec cet homme, que je n'aimais pas(/plus)... j'ai pris la décision de la séparation... mais il m'a fallu un peu plus d'un an et demi pour passer à l'acte.
ces presque deux ans furent difficiles...
Quand je me suis séparée,
j'avais vraiment besoin de temps pour moi,
pour vivre une vie de femme.
Je ne me sentais pas du tout le courage de vivre une vie de maman célibataire, qui s'occupe seule de ses enfants en sortant de son boulot à plein temps, c'était simplement inenvisageable pour moi à ce moment là. Si la garde alternée n'avait pas été possible, je crois quej'aurais plutôt fait le choix de laisser la garde complète au papa... mais j'aurai eu beaucoup de mal à assumer ce choix, pas seulement parce que mes enfants m'auraient manqué, en grande partie parce que j'aurais culpabilisé d'être une mère "qui abandonne ses enfants (déjà que cette culpabilité, je l'ai à chaque fois que je demande à mes parents de garder les enfants pour pouvoir faire une activité pour moi (par exemple quand j'ai une répèt avec la chorale un week-end où les enfants sont avec moi) )

je n'ai jamais été une maman très "fusionnelle"
j'adore mes enfants, j'aime passer du temps avec eux
j'ai aussi confiance en d'autres personnes pour passer aussi un temps de qualité avec eux, quand mes enfants sont avec leur papa ou leurs grand-parents ou leurs copains, je ne me fais pas de mauvais sang pour eux, et je ne peux pas dire qu'ils me manquent non plus (sauf la coupure d'été qui me paraît souvent longue) : je profite de ces moments pour vivre d'autres choses, et je suis heureuse de les retrouver quand il reviennent.

Pour l'instant, l'organisation de la semaine semble bien leur convenir (du lundi soir au mercredi chez maman - du mercredi soir au vendredi chez papa, le week-end une fois chez l'un une fois chez l'autre, le dimanche soir chez papa - les vacances au cas par cas en fonction des possibilités de congés des uns et des autres).
À l'adolescence, s'ils ont envie de changer le mode de garde pour vivre plus chez moi ou plus chez leur père, je me sens prête à accueillir cette demande (je peux concevoir qu'ils aient envie de se poser quelque part).

mono a écrit:

mais j'aurai eu beaucoup de mal à assumer ce choix, pas seulement parce que mes enfants m'auraient manqué, en grande partie parce que j'aurais culpabilisé d'être une mère "qui abandonne ses enfants"

Oui, voilà. Est-ce que c'est encore une fois l'image que renvoit la société, ou bien quelque chose de personnel comme ressentit...
On ne s'attend pas à ce qu'un père parle en ces termes quand un enfant ne lui est pas confié en garde...

J'ai le même ressenti que toi Mono. J'ai autour de moi des femmes qui ont des sentiments tout à fait différents vis-à-vis de leurs enfants et j'aime les voir fonctionner de façon si fusionnelle avec leurs petits. Mais moi je n'ai pas ce besoin de proximité. Peut-être parce que j'ai toujours été très indépendante et que mes parents ont joué le jeu ? En tout cas, c'est bien de pouvoir dire que nous n'avons pas toutes les mêmes réactions et les mêmes besoins dans nos relations avec nos enfants.

Pas le courage de lire, les vannes sont déjà ouvertes.

C'était :

Jamais sans mes enfants

C'est :

Sans ma fille

Bisous

De mon coté (en tant qu'homme, je suis déolé mesdames), c'est jamais sans le bonheur de mes enfants. Je m'explique, pour le moment, je suis toujours en garde alternée. ça se passe très bien avec ma copine et mes enfants.
Par contre, j'ai quelques doutes sur l'éducation qu'ils reçoivent chez mon ex et son mec ; à plus forte raison le "mauvais exemple" des enfants de son compagnon. Même mon ex le pense, heureusement ils ne se voient pas trop souvent... bref, ça se passe plutôt pas trop mal.
Je reste cependant tout à fait ouvert à une possibilité de garde chez moi ou chez elle pour quand les enfants seront plus grands et s'ils en expriment le souhait. Le seul truc délicat sera d'être certain que l'envie vienne d'eux (ou de l'un des deux d'ailleurs, la séparation des jumeaux peut également être souhaitable dans certains cas), et non pas poussée par une tierce personne.

En fait je rejoint un peu Brunehaut sur son raisonnement

voili voiloù

PS : je vais tâcher de trouver un petit coin pour vous donner des nouvelles, je me tate sur la section la plus appropriée, en attendant, je relis un peu à droite à gauche

Beredaen ! ça fait plaisir de te voir !

Alors à froid, j'adore la réponse de beredaen : jamais sans le bonheur de mes enfants... sauf que même à froid, c'est vraiment impossible pour moi....... même si je n'ai pas eu le choix!

Gros bisous

mono a écrit:

Beredaen ! ça fait plaisir de te voir !

+1

Beredaen est de retour ça c'est de la super nouvelle!

Pour le reste...je dirais...

d'emblée ce serait jamais sans mes enfants parce qu'ils sont une partie de mon oxygène mais pour leur bonheur je ne pourrais évidemment pas concevoir de raisonner de la sorte

de plus je les ai faits avec un homme que j'aime, que je respecte, en qui j'ai totale confiance. Si on devait se séparer pour des raisons d'adultes je ne peux concevoir que ça me ferait oublier d'un seul coup ces années ensemble. Donc oui à la garde alternée si c'est possible, à la garde exclusive chez moi ou chez lui si l'envie des enfants ou les besoins des parents s'exprimeraient de la sorte

voilà

Lilibel a écrit:

mono a écrit:

Beredaen ! ça fait plaisir de te voir !

+1

Pareil ! gros bisous !!

Hihi, merci les filles

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