Echec de l'allaitement

J'entends très souvent parler "d'échec de l'allaitement" pour signifier la fin d'un allaitement.

Or, pour ma part, je ne l'ai absolument pas vécu comme cela, mais plutôt comme la fin d'une aventure pour en commencer une autre, toute aussi chouette. Peut-être est-ce parce que je ne m'étais aboslument pas mis la pression, que je ne voyais pas ça comme un but ultime et surtout, parce que j'ai arrêté quand j'ai estimé qu'il valait mieux s'arrêter.

Et vous? Avez-vous aussi vous cela comme un échec ou pas? Pouvez-vous expliquer pourquoi?

Objectivement, j'ai un peu vécu la fin de mon allaitement pour Aliaume comme un échec. Le sevrage s'est fait à 8 mois 1/2, par rapport à la moyenne, c'est pourtant déjà "tard" mais ce qui a fait que je l'ai vécu comme un échec, c'est que j'avais très envie d'allaiter jusqu'au sevrage naturel, j'avais mis pas mal d'efforts pour y arriver et finalement....ben non, ça c'est arrèté trop tôt à mon goût.
Ceci dit, je pense que le jour où Titouan ne tètera plus, je serai triste aussi

françoise1973 a écrit:

Objectivement, j'ai un peu vécu la fin de mon allaitement pour Aliaume comme un échec. Le sevrage s'est fait à 8 mois 1/2, par rapport à la moyenne, c'est pourtant déjà "tard" mais ce qui a fait que je l'ai vécu comme un échec, c'est que j'avais très envie d'allaiter jusqu'au sevrage naturel, j'avais mis pas mal d'efforts pour y arriver et finalement....ben non, ça c'est arrèté trop tôt à mon goût.
Ceci dit, je pense que le jour où Titouan ne tètera plus, je serai triste aussi

Tu en as peut-être déjà parlé, mais je n'ai pas suivi . Tu veux dire que ce n'était pas un arrêt spontané décidé par Aliaume, c'est ça ?

Si c'était un arrêt spontané qu'on pourrait qualifier de décidé par Aliaume mais pour moi, ce n'est pas ça le sevrage naturel .Aliaume s'est mis à refuser de téter car
- il a pris gout au biberon à la crèche
- avec la diversification, j'ai arrêté de tirer mon lait au bureau
- je me suis fait avoir et ai commencé à donner un peu de complément

Avec tout ça, ma lactation a faibli petit à petit et c'est ça qui a mené Aliaume au sevrage,

Je n'ai jamais vécu ça donc difficile de juger.
MAis je crois que simplement ça peut être bien vécu si on se sent prête à passer à autre chose, et très mal si c'est soudain et non décidé tout simplement.

Pour moi l'arrêt n'a pas été synonyme d'échec. Ca s'est fait comme une suite logique de choses, avec 38 semaines d'allaitement c'était plus que mon objectif de départ(3mois). Louis louchait de plus en plus sur ce qu'on mangeait, il avait gouté du bout de mon doigt de la purée, et c'était clair qu'il adorait et en redemandait.


Les premières tétées qui ont "sauté" ont été remplacées par de la purée de légumes, puis de fruits. Ensuite avec la reprise du boulot avec des horaires lourds j'étais trop fatiguée pour continuer à tirer mon lait en journée, on est donc resté un petit moment avec des tétées matin et soir. Sur la fin on ne gardait que la tétée du matin, le soir c'était un biberon car j'étais trop fatiguée, le boulot me pompait mon énergie et mon cerveau. Je vivais très bien ce biberon car je n'avais plus la force de donner de moi pour une tétée d'une heure(repas+tétée calin) et puis Louis était fatigué le soir aussi et appréciait la facilitée du biberon.
Les choses se sont enchainées, la fatigue est arrivée le matin aussi, Louis poussait de plus en plus souvent le sein sans doute parce qu'il avait compris combien le biberon était plus facile à prendre. J'ai cédé sans aucun complexe ni aucune culpabilité sur cette dernière tétée.

Je me sentais bien par rapport à ça, c'était le bon moment pour lui, le bon moment pour moi. Finalement on était d'accord tous les deux, dans ces conditions là le biberon c'était mieux pour lui, mieux pour moi, et mieux pour le papa qui du coup adorait donner le biberon du soir. Clairement la fin n'a pas été un échéc, mais le passage à une autre ère.

Par contre plusieurs fois durant ce premier allaitement j'ai été en grande difficulté, j'ai eu une méga infection, puis la grippe, puis il m'a fait des constipations du tonnère, des événements familiaux malheureux, mon pétage de plomd quand j'ai hurlé"je ne serai jamais une mère au foyer, je ne peux pas". Tous ces moment où soit je devais prendre des médocs, où j'étais trop fatiguée ou trop déprimée, où je devais tirer mon lait, le jeter et vivre sur nos réserves congelées avec parfois des compléments de lait artificiels en journée(là c'était comme si on m'arrachait mes entrailles). Pendant tous ces moments mon allaitement a été en danger, j'ai pu avoir beaucoup de soutien parfois ici, parfois en appelant les filles de la leache ligue, parfois en appelant une copine qui a une fille agée de 3 mois de plus que Louis qu'elle allaitait encore. Le soutien que j'ai reçu a été primordial, sans ça j'aurai craqué, et si j'avais craqué à ces moments là ça aurait été vécu comme un énorme échec.

Une dernière chose à rajouter: tout ce soutien bizarrement je ne l'ai pas reçu de mon entourage direct(sauf un peu de ma maman... elle a du être la seule à ne pas me dire "arrête!", mon homme ne me disait pas d'arrêter, souvent il me disait "tiens jusque lundi, tiens jusque le week end prochain" mais parfois son regard en disait long, du style "tu es épuisée, tu m'épuises à essayer, prends une décision".
Et tout le reste de la famille soit me disais clairement qu'il fallait stopper, soit faisait des sous entendus tellement énormes que je ne pouvais que comprendre leur avis.

vécu de façon mitigé....

on m'a clairement fait comprendre que je n'avais pas fais tout mon possible pour continuer d'allaiter ( sur un autre forum qu'ici) et que du coup, ben mon enfant devait s'alimenter avec du lait artificiel parce que sa mère était lâche.....donc, l'idée de l'échec est venue s'installer , forcée par le jugement de certaine.

Par contre, MOI, je sais que j'ai fais ce que j'ai pu, j'aurais certes aimé continuer, mais en même tempd, un bébé qui se réveille 3-4x par nuit pour téter même plus vieux alors que ce n'est pas par faim, ben je crois que ce n'est pas fait pour moi, donc je ne crois pas que mes allaitements se sont terminés par des échecs

Pour Loïc, fin des nénés de maman un peu avant 6 mois et ça s'est fait en douceur (malgré mes tentatives de sevrage car je devais retravailler mais Môssieur Loïc refusait tout net....du coup, j'ai lâché ce boulot que je détestais et on a pu continuer pépères l'allaitement). Une fois la diversification entamée, on a gardé les tétées du matin et du soir puis quand j'ai retrouvé du boulot, on a arrêté.
Je n'ai pas tiré mon lait au bureau toussa. Je n'arrivais à rien tirer et je n'aimais pas ça d'ailleurs. Et puis j'étais contente d'avoir pu l'allaiter + longtemps que prévu. Et à partir de ce moment là, il a accepté le bibi. (après être passé par la tasse à bec, il pigeait pas les tétines)

Pour Solenn, comme vous le savez, allaitement d'à peine trois semaines en raison des mille et un soucis rencontrés.
Alors, oui, on peut parler d'échec puisque je souhaitais allaiter un max (j'ai pris un congé parental d'un mois pour ça) mais en même temps, je ne le vis pas du tout comme un échec. J'ai tout essayé (ok, sauf le citron ) et donc je me sens plutôt fière et heureuse d'avoir tout tenté alors que c'était si rude.
On a stoppé très rapidement mais je suis très contente. Ca peut paraître bizarre mais je ne le vis pas comme un échec même si, tecnhiquement, ça s'est stoppé très très tôt.

Bref, suis contente pour les deux

Je l'ai mal vécu. Plusieures choses indépendantes de notre volonté se sont passées qui ont mis à mal le départ de notre allaitement :
On ne m'a laissé allaiter Nicolas que le landemain de sa naissance, avant ça, il a eu, bien sûr, des biberons.
La nuit à l'hopital, on me prennait mon fils sans me demander mon avis et là encore on lui donnait des compléments.
Du coup, je tirais mon lait, j'ai déjà parlé d'à quel point cétait difficile pour moi.
De retour à la maison, on a réussi à se détendre et à se rencontrer autour de mes nénés avec Nicolas, mais j'ai du prendre un traitement d'antibios (pour une inféction urinaire) auquel Nicolas a fait une allergie (alors que nous étions cencés pouvoir continuer notre allaitement pendant le traitement). J'ai donc recomencé à tirer mon lait pour le jeter...
Puis nous avons repris après le traitement, tant bien que mal, puis rechutte d'inféction urinaire (le premier traitement antibio était appremment trop faible...) re traitement, re tirer mon lait pour le jeter.
Puis, là, bon, ça a suffit.
Nicolas devait avoir environ deux/trois mois...

pour moi ça a clairement été un échec, j'ai eu quasi exactement le même parcours que Ga avec Solenn sauf que moi c'était mon premier allaitement et que j'y tenais beaucoup et que je n'avais jamais imaginé que ça puisse être aussi difficile, j'ai reçu des tas de mauvais conseils qui ont empiré la situation mais ça je ne l'ai su qu'après.
donc ça a été un échec car j'ai arrêté déçue, frustrée et triste même si en même temps c'était un soulagement de ne plus souffrir et de voir mon loulou enfin repus et détendu

je réessaierais pour bb2 avec de bons conseils cette fois mais j'avoue avoir été très fort refroidie et je crois que si ça ne se passe pas bien, j'aurai moins la volonté de continuer à tout prix...

Pour Lubin, première claque lorsque j'ai dû arrêter l'allaitement exclusif à trois mois. J'ai reçu beaucoup de mauvais conseils et j'ai remplacé une tétée par un bib de LA et ma lactation a baissé. J'ai maintenu le cap jusqu'au début de la diversification, je continuais d'assurer 3 tétées par jour, puis à 11 mois, Lubin a décidé de se sevrer comme un grand ! Je l'ai plutôt mal vécu parce que de mon côté je ne me sentais pas prête à "couper le cordon". Maintenant, je suis heureuse que ce soit lui qui ait pris l'initiative et que tout ce soit bien passé !

Pour ma poupounette jolie, j'ai eu très peur de mal commencer à cause de la césarienne et de sa prématurité... Le soir de sa naissance, on me l'a mise en peau à peau et elle a hurlé de ne pas trouver mon sein ! On m'a aidé à la mettre en position et elle a réussi à prendre ses premières gouttes de colostrum !! Les deux jours suivants, j'ai tiré régulièrement : j'aurais pu nourrir tout le service de néonat... Pendant ce temps, on lui donnait mon lait tiré au bib ou à la seringue (en fonction des filles du service) et on l'a complété une fois au LA qu'elle a refusé. Depuis tout va bien ! Avec l'expérience de mon premier allaitement, je me sens plus sereine, je sais que je suis capable de nourrir ma fille (OUI mon lait est assez nourrissant, OUI j'en ai assez...) et advienne que pourra. Si on doit stopper notre allaitement, ce sera avec un pincement de coeur mais je pense que je le vivrai mieux que pour Lubin !