Le baby blues

Je vais bientôt accoucher. Je me pose un peu de questions par rapport au baby blues, si je vais en passer par là (parfois, ça n'arrive pas, parfois ça s'intalle, et c'est plus grave...)
Avez vous vécu le "baby blues" ? Comment cela c'est-il manifesté ? Est-ce que ça a été long ? Racontez moi un peu

Coucou
Je ne sais pas si c'est à proprement parler un baby blues mais à la maternité, chaque fois que mon homme devait me laisser, j'avais des crises de larmes (je me trouvais débile). Faut dire aussi que j'étais très déçue d'avoir eu une césa.
Comme par enchantement, les crises ont disparu et je me suis sentie beaucoup mieux une fois de retour à la maison (on s'est quasi sauvés de la mat' : mon dieu que je m'y sentais mal!!!). Je pense très sincèrement que l'allaitement et la grande proximité avec mon loulou m'ont aussi pas mal protégée du "vrai" baby blues.

L'important avec le baby blues, je pense, c'est d'oser en parler, d'être comprise et soutenue par l'entourage et de réagir à temps si on voit qu'il s'installe un peu trop.
Françoise

Je ne pense pas avoir eu un vrai baby blues, chez moi c'était plutot la fatigue
En rentrant de la mat, je voulais être wonder woman et tout assumer, bébé, ménage, courses, ...
Au bout de 15 jours je m'écroulais de fatigue et je pleurais pour rien

Ce qui a obligé mon homme a m'engueuler pour me calmer un peu

j'ai eu un baby blues pendant 14 heures ok c'est court mais c'était terrible. Bon faut dire aussi qu'accepter d'un seul coup que l'accouchement soit une césa en urgence bébé préma et en souffrance ça a été un peu trop. Axel est né à 13h00 et à 3 heures du mat je pleurais dans mon lit car je ne l'avais toujours pas vu :(
L'infirmière de nuit a été géniale elle m'a embarquée, à 3heures du mat quand même, sur une chaise roulante (pouvais pas marcher) voir mon loulou. Et cette vision, de nuit, de sa ptite couveuse et cette lumière bleue presque irréelle, m'ont redonné la force de me battre. Si elle ne l'avait pas fait je me serais enfoncée je crois

pour louloute pas de baby blues

Pas de Baby blues chez les Lillois.
Mais au contraire un bonheur ultra intense, je(enfin on) vivait sur une planète ou tout était rose(enfin bleu ), on débordait d'amour, on ne savait même plus comment extérioriser ce qu'on ressentait. J'avais un grand sourire 24h/24.

Dans mon entourage on m'a dit que ca ne durerait pas, que j'allais retomber de mon nuage à cause de la fatigue et que je déprimerai.

CA fait 3 mois et demi. Même à 3h du matin je me lève avec la banane pour mon ptit loup et mon petit monde est toujours aussi doux et coloré.

On peut donc faire sans(ou du moins 3,5mois sans!)

Premier bébé, premier babyblues... a commencé assez tôt, s'est installé, il faut dire que j'étais anémiée et on ne s'en est rendu compte que 8 mois après, l'accouchement avait été difficile et les suites aussi, allaitement foiré, problèmes de santé... je me suis petit a petit enfoncé dans la dépression... et j'ai commencé à la soigner quand mon fils avait déjà plus d'un an. Mais finalement, je m'en suis bien remise.

Deuxième bébé... deuxième baby blues. Un tout petit peu de babyblues à la clinique, mais en règle générale, tout allait plutôt bien. J'étais assez en forme, heureuse d'avoir une fille, heureuse que tout se soit bien passé, heureuse de réussir à allaiter, bien entourée... j'ai donc vite surmonté le petit coup de blues. Mais j'ai fait une dépression à mon retour au travail (ma fille avait 5 mois). Cette fois-ci je me suis soignée de suite... et ça n'a pas duré trop (environ 4 mois après, j'allais bien), beaucoup de chose ont remué lors de ces deux dépressions, elles m'ont permis d'avancer et de me construire, c'est aussi le moment où j'ai décidé de me séparer du père des enfants (ma fille avait un peu moins d'un an quand j'ai pris la décision)

je fais remonter ce post pour avoir d'autres avis, d'autres réflexions, étant confrontée à cela chez une amie très proche...

ben j'ai eu un p'tit début ce week-end. La puce a 3 mois 1/2, nous sommes allés au baptème civil des 2 garçons de zhom et on a fait garder Lilou par une jeune fille pendant 24h (baptème en Normandie repas avec une famille qui met la musique à fond et qui crie beaucoup donc on voulait pas l'emmener).
Et quand on revient, elle nous accueille avec le sourire, tout va bien et Emilie nous apprend qu'elle a fait une nuit complète (la 1ère de sa vie). moi toute heureuse je me dis que ça va être pareil la nuit suivante!
ben non. bib toutes les 3-4h comme d'hab...
Et dans la journée comme d'hab quand je suis seule avec elle, elle ne veut pas dormir, pleure souvent, elle est gentille mais des fois j'ai du mal.
Et là j'ai réalisé que c'était qu'avec moi qu'elle était comme ça.
Et j'ai fondu en larmes sous la douche. Impossible de m'arrêter. Zhom a fait ce qu'il a pu pour me calmer. Mais là j'ai hâte de retourner au travail (je reprends le 19) et j'ai honte de penser ça.
Toutes les mamans me demandaient ce week-end, tu reprends quand, ça va pas être trop dur de te séparer d'elle. J'avais honte de leur dire que j'ai hâte...
Ca vous est arrivé à vous???

Tiens je vais me répondre, maintenant que j'ai accouché...
J'ai eu un baby blues assez carabiné. Maintenant que c'est finit, aller, je peux le dire. Pendant près de deux mois et demi, trois mois, je n'allais pas très bien, très heureuse d'avoir mon bébé, certes, mais sur les nerfs, au bord des larmes à tout moment, irritable...
A la maternité, c'était surtout la fatigue, puis on est rentrés à la maison, mon chéri était là, ça allait bien, ma mère est arrivée et là, c'étaity trop, je ne l'ai pas supportée et ça m'a rendue hyper stréssée...
Maintenant ça va quand même beaucoup mieux !!

J'ai eu le baby blues pendant mon séjour à la maternité et quelques jours après mon retour à la maison.

En fait, je voulais allaiter mon bébé. Je m'en étais réjouie pendant toute ma grossesse. A la naissance de Gabriel, les infirmières m'ont aidée à l'allaiter pendant 3 jours ... pas une goutte de lait et les seins dans un état déplorable à force de les triturer. Finalement, j'ai dû me résoudre au fait que je n'allaiterais pas mon bébé, à mon grand désespoir. C'est là que le baby blues m'est tombé dessus. Je pleurais 24 h sur 24 et rien ne pouvait arrêter le flot de larmes. Une gentille infirmière d'un certain âge m'a dit "Madame, j'aime autant vous voir pleurer ici que de vous retrouver dans quelques mois au service psychiatrie. Il ne faut pas retenir vos larmes" Je l'ai écoutée et quelques jours après mon retour à la maison, le baby blues est parti comme il était venu.

J’ai eu le baby-blues pendant un gros mois.

Les infirmières m’avaient prévenue. "Le troisième jour, montée de lait, montée de larmes madame.." Je n’y croyais pas trop, j’étais sur mon petit nuage. Mais effectivement, j’ai pleuré. J’ai pleuré quand monsieur Djinn partait le soir pour dormir chez nous, j’ai pleuré après la visite un soir d’un cousin (qui m’a raconté sa triste vie parce qu’il ne voyait plus ses deux filles car sa femme refusait tout droit de visite, je vous passe les autres détails). J'ai pleuré pas mal le soir.

J’allaitais, je crevais de mal aux seins, Elouan voulait téter tout le temps et je n’en pouvais plus. J’hallucinais de découvrir que j’étais capable d’aimer à ce point-là, cet amour me terrassait complètement, j’avais l’impression d’être dans un raz-de-marée d’amour, et de ne plus savoir sortir la tête des tourbillons.

J’étais ravie d’être à la maternité, au moins je mangeais des repas convenables. De retour à la maison, je n’avais plus faim, je ne mangeais plus rien. Je buvais juste beaucoup.

Je ne résistais pas bien à la fatigue et je n’arrivais plus à prendre de distance par rapport à ce que je vivais, je prenais tout au premier degré et j’ai eu l’impression pendant les quatre premières semaines que je n’arriverais plus jamais à rire. Juste à aimer. Mais plus à rire. Je me donnais entièrement et uniquement à mon petit bébé, il n’y avait plus que lui qui existait mais ce qui me sidérait le plus, c’était qu’il était tout le temps là. Tout le temps !!! Je m’éveillais, il était là. Je sortais ma douche, il était là, je rentrais dans une pièce, encore là ?!!!!!! Et à chaque fois, ça me tombait dessus comme une masse, il serait là pour toute ma vie. Toute ma vie !!!!!! Ca me donnait le vertige.

Tout ma vie, cette inquiétude et cette préoccupation, cette tendresse dévorante que je ressentais à tout moment et qui m’épuisaient autant que le manque de sommeil. Toute ma vie, j’allais me préoccuper de son bien-être, de sa santé, du froid, de la faim, du bonheur. Au secours ! Et puis l’amour encore et toujours qui m’envahissait toute entière et qui ne me laissait plus réfléchir de manière cohérente.

J'ai pleuré la première fois que je suis sortie en balade avec lui (enfin, j'ai pleuré après pendant une demi-heure, je me sens un peu stupide maintenant mais voilà), je pleurais devant le journal télévisé (j'ai arrêté de le regarder), je pleurais quand j'avais ma maman au téléphone, bref... les larmes venaient très facilement.

Et un jour ou plutôt un soir, il s’est passé deux choses. Il avait 1 mois tout juste. Il avait presque atteint les 5 kg (euh, j’avais oublié de vous dire, c’est pas un bébé, c’est un brontosaure). On était chez des amis. Et il pleurait, pleurait, pleurait. Pleurs du soir. Monsieur Djinn et moi on le prenait dans nos bras à tour de rôle. J’avais essayé l’écharpe en berceau mais non décidément, rien n’allait. Et puis, Monsieur Djinn va le changer et revient en me disant : « je crois qu’il veut qu’on le laisse seul, quand je l’ai posé il s’est tu ». Et moi « mais non ! Pas possible, un bébé de quatre semaines ça ne veut pas être seul ». Néanmoins, à la demande de Monsieur Djinn (merci aux papas d’intervenir pour faire une petite brèche dans la relation fusionnelle maman-bébé), nous le mettons dans la nacelle, dans un coin d’une pièce à l’abris de nos regards. Et miracle, il se tait. Et non seulement il se tait ce petit monstre mais en plus, il semble tout content et s’endort paisiblement. Il ne se réveille même pas la tétée de minuit et laisse passer 6 heures pour la première fois. Je dors enfin un peu plus.

C’est à ce moment-là (quand j’ai commencé à dormir plus) que je me suis rendu compte que le monde continuait à tourner et qu’on tournait avec. Et, j'ai arrêté de pleurer Le baby-blues, ça me fait peur pour un prochain mais je serai mieux préparée je crois et surtout prête à ressentir de la tristesse et de la confusion, ce qui n’était pas le cas pour Elouan.

biz à toutes

Djinn

LMerci pour ces témoignages
Djinn, j'ai eu la larme a l'oeil et le sourire au levres tout au long de ton recit

J'ai ressenti ce que décrit très justement Djinn durant deux semaines.
Ca a été très dur, je pleurais beaucoup et la fatigue m'a complètement détruite.
J'étais envahie d'amour mais tellement fort que j'avais l'impression que je n'étais pas capable de le recevoir et surtout de le rendre à Loïc "comme il le fallait". Cette vague d'amour et en même temps cette impression que je ne l'aimais pas et surtout pas de la bonne façon me terrifiait. J'étais nulle et je ne l'aimerais jamais comme il le méritait.
J'en ai bcp parlé à sylvie et du jour au lendemain, dans ma douche (), je me suis retrouvée! Je me suis dit "ok, c'est bon, c'est parti"

et voilà

j'ai mis des mois, voire des années (jusque maintenant quoi), à me remettre du traumatisme de la semaine sans dormir de la maternité et de la fatigue des débuts mais le moral était déjà revenu depuis cette prise de conscience que ce baby-blues était terminé.




Ayant travaillé en psychiatrie, je sais qu'un baby-blues peut parfois déboucher sur une dépression post-partum très lourde qui nécessite un suivi et un traitement adéquat. C'est probablement dur à vivre, à accepter mais ça peut arriver à n'importe qui et il est crucial de parler et d'être suivie par un médecin.
Le baby-blues, lui, est vécu par 8 femmes sur 10 et ne dure en général que quelques jours voire quelques semaines. Mais si ça perdure, parlez en, c'est extrêmement important.

Jamais eu de baby blues, en 3 accouchements je sais pas ce que c'est... Je sais j'ai de la chance

Lilibel a écrit:

Une gentille infirmière d'un certain âge m'a dit "Madame, j'aime autant vous voir pleurer ici que de vous retrouver dans quelques mois au service psychiatrie. Il ne faut pas retenir vos larmes" Je l'ai écoutée et quelques jours après mon retour à la maison, le baby blues est parti comme il était venu.

elle était super cette infirmière !
Moi quand je pleurais à la maternité on me disait d'arrêter de pleurer : que si mon bébé n'arrivait pas à têter c'était parce qu'il sentait que sa maman n'allait pas bien. ALors, même si c'était vrai, ça ne m'aidait pas du tout à me sentir mieux, au contraire, ça me culpabilisait.

mono a écrit:

Lilibel a écrit:

Une gentille infirmière d'un certain âge m'a dit "Madame, j'aime autant vous voir pleurer ici que de vous retrouver dans quelques mois au service psychiatrie. Il ne faut pas retenir vos larmes" Je l'ai écoutée et quelques jours après mon retour à la maison, le baby blues est parti comme il était venu.

elle était super cette infirmière !
Moi quand je pleurais à la maternité on me disait d'arrêter de pleurer : que si mon bébé n'arrivait pas à têter c'était parce qu'il sentait que sa maman n'allait pas bien. ALors, même si c'était vrai, ça ne m'aidait pas du tout à me sentir mieux, au contraire, ça me culpabilisait.

Il m'est arrivé la meme chose que toi Mono : j'ai allaité 2 jours, mais ça me faisait tres mal aux seins, donc je devais appeler les SF a chaque tétée pour qu'elles mettent "bien" Diego, pour éviter ces douleurs... Puis le troisieme jour, quand je les appelé elles ne sont pas venues, enfin si, 1H30 plus tard, donc quand elles sont arrivées je pleurait à grosses larmes. Je crois que c'était le fait de voir mon enfant qui avait faim, et queje n'arrivais pas à nourrir...Et elles m'ont dit : ça sert à rien de pleurer comme ça, on vous amene un bib parce que c'est mal parti pour vous l'allaitement... J'étais mal, et elles ont juste reussi à me conseiller d'arreter l'allaitement, alors que j'avais bcp de lait (j'ai eu des montées jusqu'il y a deux semaines!!), et qu'en fait c'était le fameux baby blues, j'avais juste besoin d'un peu d'aide et de soutien...
C'est d'autant plus douloureux que maintenant je regrette de ne pas avoir persisté pour l'allaitement.

Mag a écrit:

C'est d'autant plus douloureux que maintenant je regrette de ne pas avoir persisté pour l'allaitement.

Tu n'as rien a te reprocher mag
Il est difficile pour une jeune maman de faire la part des choses parmi les "conseils" du monde hospitalier
ces conseils sont dailleurs parfois tres contradictoires

tu as certes été mal conseillée, épaulée, mais ne t'en veux pas personnellemnt...

Bisous

Virgule a écrit:

Mag a écrit:

C'est d'autant plus douloureux que maintenant je regrette de ne pas avoir persisté pour l'allaitement.

Tu n'as rien a te reprocher mag
Il est difficile pour une jeune maman de faire la part des choses parmi les "conseils" du monde hospitalier
ces conseils sont dailleurs parfois tres contradictoires

tu as certes été mal conseillée, épaulée, mais ne t'en veux pas personnellemnt...

Bisous

d'autant que c'est ton premier enfant mag et que gérer l'allaitement en plus de tout l'inconnu que ça représente c'était à elles de t'aider!!!

J'arrete pas de me dire que ça ne sert à rien de regretter... Mais ce qui est sur c'est que je rententerai d'allaiter mon prochain enfant

Mag a écrit:

J'arrete pas de me dire que ça ne sert à rien de regretter... Mais ce qui est sur c'est que je rententerai d'allaiter mon prochain enfant

Pareil!!!