la remise en question des parents

une amie a une fille préadolescente qui lui en fait voir de toutes les couleurs, principalement verbalement. Elle remet l'autorité de ses parents en cause mais aussi leur profession, leur relation, leur physique, leurs amis...La moindre amorce de discussion houleuse se termine invariablement par une phrase assassine (qui va du "de toute façon tu ne m'as jamais aimée" à "pfff quand on voit ce que tu gagnes pour autant d'heures de boulot pas étonnant que tu sois de mauvaise humeur")
mon amie a de plus en plus de mal à l'entendre lui dire qu'elle est une mauvaise mère, moche, avec un boulot dégradant (elle est infirmière) etc etc

comment réagiriez-vous dans ce cas?comment l'aider?

Sylvie a écrit:

une amie a une fille préadolescente qui lui en fait voir de toutes les couleurs, principalement verbalement. Elle remet l'autorité de ses parents en cause mais aussi leur profession, leur relation, leur physique, leurs amis...La moindre amorce de discussion houleuse se termine invariablement par une phrase assassine (qui va du "de toute façon tu ne m'as jamais aimée" à "pfff quand on voit ce que tu gagnes pour autant d'heures de boulot pas étonnant que tu sois de mauvaise humeur")
mon amie a de plus en plus de mal à l'entendre lui dire qu'elle est une mauvaise mère, moche, avec un boulot dégradant (elle est infirmière) etc etc

comment réagiriez-vous dans ce cas?comment l'aider?

Ben je vais répondre ce que je crois qu’il faudrait avoir le réflexe de dire si l’on était suffisamment blindée pour réagir sans prendre tout comme argent comptant, mais je n’ai pas de fille pré-ado, donc je ne sais pas trop du coup …:

"Tu as raison ma fille, je ne suis pas une super maman. Je suis juste une maman qui donne tout ce qu’elle a en elle pour rendre le plus possible heureux mes enfants, oui je n’ai pas la super profession, oui je ne gagne pas des millions, mais suffisamment pour que nous ne manquions de rien, et surtout de l’essentiel, de l’amour dans la famille. Et ça, même le métier le mieux rémunéré n’est pas automatiquement capable de le donner. Parce qu’il y a bien une chose qui n’a pas de prix, ce sont les sentiments.
Boulot dégradant ? ben en vérité, il n’y a pas de métier dégradant quand c’est celui qui me permet de faire vivre ma famille. Je n’ai pas honte de ce que je fais ni de ce que je suis.
Si toi tu y mets du tien, si toi tu participais un peu plus à la vie de la maison, ta maison, je serais peut être plus disponible, moins énervée parce que je t’aime."

Caroline a écrit:

Sylvie a écrit:

une amie a une fille préadolescente qui lui en fait voir de toutes les couleurs, principalement verbalement. Elle remet l'autorité de ses parents en cause mais aussi leur profession, leur relation, leur physique, leurs amis...La moindre amorce de discussion houleuse se termine invariablement par une phrase assassine (qui va du "de toute façon tu ne m'as jamais aimée" à "pfff quand on voit ce que tu gagnes pour autant d'heures de boulot pas étonnant que tu sois de mauvaise humeur")
mon amie a de plus en plus de mal à l'entendre lui dire qu'elle est une mauvaise mère, moche, avec un boulot dégradant (elle est infirmière) etc etc

comment réagiriez-vous dans ce cas?comment l'aider?

Ben je vais répondre ce que je crois qu’il faudrait avoir le réflexe de dire si l’on était suffisamment blindée pour réagir sans prendre tout comme argent comptant, mais je n’ai pas de fille pré-ado, donc je ne sais pas trop du coup …:

"Tu as raison ma fille, je ne suis pas une super maman. Je suis juste une maman qui donne tout ce qu’elle a en elle pour rendre le plus possible heureux mes enfants, oui je n’ai pas la super profession, oui je ne gagne pas des millions, mais suffisamment pour que nous ne manquions de rien, et surtout de l’essentiel, de l’amour dans la famille. Et ça, même le métier le mieux rémunéré n’est pas automatiquement capable de le donner. Parce qu’il y a bien une chose qui n’a pas de prix, ce sont les sentiments.
Boulot dégradant ? ben en vérité, il n’y a pas de métier dégradant quand c’est celui qui me permet de faire vivre ma famille. Je n’ai pas honte de ce que je fais ni de ce que je suis.
Si toi tu y mets du tien, si toi tu participais un peu plus à la vie de la maison, ta maison, je serais peut être plus disponible, moins énervée parce que je t’aime."

pas mieux!

Bah je trouve ça choquant moi punaise.
Si j'avais osé parlé comme ça à ma mère, mon père m'aurait vite expliquer comme ça se passe.

C'est vrai qu'il y a la manière de dire, le respect à avoir pour ses parents (pour toute personne d'ailleurs en fait), mais en même temps, l'opposition est un passage obligé dans la construction de la personne. Il semble inévitable qu'à un moment donné l'adolescent veuille ressembler à tout le monde SAUF à ses parents, après il faut réussir à canaliser la manière de l'exprimer (dans les paroles et surtout dans les actes)
C'est un peu similaire à l'étape du "non" chez le petit enfant (on appelle d'ailleurs parfois ça la crise d'adolescence du bambin) : il a besoin de s'affirmer par opposition à l'autre afin de mieux cerner les contours de sa propre personnalité.
Mais bondiou c'est déjà difficile à 18 mois, qu'est-ce que ça doit être encore plus dur à 12,13...16 ans!

hum c'est clair ! J'imagine ...

Sylvie a écrit:

comment réagiriez-vous dans ce cas ? comment l'aider ?

Une bonne claque !! FAUPADAICAUNAY !!! J'aime po les ados C'est des sales bêtes !!

Non, bien sûr, je plaisante... (Quoi que )
Quoi qu'il en soit, Françoise à a raison. L'adolescence, c'est la période où l'on veut absolument se détacher de ses parents, mais que surtout (paradoxalement, qu'eux ne se détachent pas de nous, il n'y a qu'à observer un ado dont les parents font quelque chose sans lui :"Où vous allez, pourquoi...")
Pas évident de prendre les reflexions "bêtes et méchantes" de notre enfant sans broncher... Je pense qu'il faut dialoguer avec lui, lui dire que ces phrases font mal, et que ça ne sert à rien de dire ce genre de choses...
Mais je crois que ce genre de conflit ne passe qu'avec le temps....

Elle est probablement mal dans sa peau et attends une réponse, le tout et le plus dur est de trouver laquelle!!

Je ne saurais pas comment réagir j'avoue... Reste bébé ma fille...

La première chose à laquelle j'ai pensé c'est= une paire de claque
Mais bon c'est vraiment pas la solution et j'espère qu'on ne tombera jamais la dedans plus tard(les claques, pas les crises d'ado).

Ce que Caro a expliqué... c'est ce que dans l'idéal je voudrai être capable de dire à Louis le jour où nous serons confrontés à ce problème.

eh bien moi je pense que je lui répondrai que je suis comme je suis que je n'ai a me justifier en rien a ses yeux...et que mon métier est un métier comme un autre , que je suis capable d'assumer une famille...et que si elle est pas contente elle a qu'a aller voir ailleurs...et qu'on en reparlera quand elle travaillera et qu'elle aura une famille pour voir si elle se débrouille mieux que moi.

Je suis en plein dedans avec mes deux plus grands : une ado de 16 ans et un "pré-ado" de 13 ans.

A 16 ans, ma fille est plutôt du genre sous-marin ("cause toujours, je dis rien et je fais comme j'ai décidé"). Il n'y a pas d'opposition flagrante, et surtout pas d'attaque personnelle (oufffff....). Elle aurait plutôt tendance à allumer quiconque se permettrait une remarque sur mon physique assez... avantageux. Ceci dit, elle a traversé une période "no future" : "ya kla vie dans la rue ké cool", "on va pas s'em*****er à bosser toute not' vie", et tout à l'avenant. Entendre MA FILLE pérorer sur ce ton et envier les SDF, alors qu'elle est nourrie, chauffée, blanchie, etc... c'était raide ! De même, les avis tranchés sur des sujets dont elle n'imagine (évidemment) même pas les implications, j'ai eu aussi. Et bien d'autres choses, que je vous passe !

Alors, et je ne peux parler qu'à titre perso, il y a une chose sur laquelle je n'ai JAMAIS transigé, mais aucune fois, même minime : c'est le respect des personnes qu'elle a en face ou dont elle parle (très tranquillement, un soir à table, elle a parlé d'un copain et disant dans le cours de la discussion : "c'est une tarlouze"... ya eu comme qui dirait une explication de texte derrière !). J'ai surement de la chance, mais ça fonctionne (en tout cas devant moi, parce que je sais qu'entre copains, c'est autre chose). Le manque de respect me rend hystérique et je suis capable de faire hiroshima dans la minute si j'estime qu'il y a un manque. Donc, ça, c'est ok. Ensuite, pour les oukases qu'elle nous produit régulièrement, j'ai appris à mettre mon poing dans ma poche, parce que réagir ne sert à rien et me met en ébullition.

Concernant mon pré-ado, c'est la même chose, mais je ne sais pas si ça va durer : lorsqu'il sent qu'il atteint la limite de ce que je peux (ou mon compagnon, nous sommes très en phase, là) supporter, il s'arrête, mais je sens qu'il a de plus en plus de mal à se retenir ! je lui souhaite d'y arriver encore longtemps, sinon, je l'envoie faire un tour sur www.mamanencolère.com ...

Sérieusement ? j'avais pensé, préparé, bichonné, poli, beaucoup de réponses ("et si il/elle me dit ça, je répondrai ça"). J'ai laissé tonber, je gère au coup par coup. Quand nos enfants chéris se métamorphosent en Méphistos sans colonne vertébrale, rouspéteurs, frondeurs, sans enthousiasme, fermés, rétifs... les discours et les beaux sentiments disparaissent. Il reste la méthode Coué ("ça va passer, ça va passer") et effectivement... on n'y croit pourtant que modérément sur le moment, mais... ça passe !!!

En termes de généralités, maintenant, je voudrais ajouter que je trouve que nos ados sont aujourd'hui confortés dans leur mal-être : médias, intervenants scolaires et para-scolaires, tous se gargarisent en leur expliquant que l'adolescence est forcément une période de rebellion, de remise en question, de c***ries. On leur décrit ce qu'il vont traverser de long en large et en travers et ils se sentent "obligés" d'en rajouter ; je ne connais que fort peu d'ados qui échappent à une bonne grosse crise ; il y a vingt cinq ans, nous avons été beaucoup plus à ne pas malmener nos parents.

Mon fils vient d'entrer dans sa phase ,...."t'est vraiment mechante ou cruelle, ou nulle ou pas gentille,....", a chaque fois qu'il n'est pas d'accord.

Les premieres fois , nous avons laissé coulé jusqu'a ce que je me fache tres fort et lui interdise de me dire ce genre de chose.
Je lui ait rappellé qu'il a le droit de penser tout cela et plus de nous mais surtout pas de nous le dire.
Qu'on a pas le droit de blesser ou insulter les autres parceque l'on est frustré , faché en colere !
Que l'on est peut-etre des vieux cons mais des vieux cons qui l'aimes et juste pour cela on a deja droit a son respect!
Et que s'il trouves que s'il trouve que l'on est vraiment injustes , il nous en parles calmement.

tout est rentré dans l'ordre , ...Mais bon mon fils n'a que 9 ans!
Mais nous aimions mieux couper court tout de suite a ce genre de comportement

Bon courage a ta copine
Yanel

Dégradant, le métier d'infirmière ?

Enfin bref.

Après une bonne paire de claque pour remettre les idées à l'endroit, je crois qu'il y aurait une petite explication de texte.

Bon, blague à part, y'a pas moyen de négocier sur le respect de l'Autre, ce qui nous inclue, nous, les parents.

Alors les remarques sur notre boulot de c** mal payé, la réponse elle est claire : comment arrive-t-il à manger, à s'habiller, etc... Et le respect de celui qui ramène le pain sur la table, ça me semble la moindre des choses.

Pour le reste... ça va chauffer, c'est clair, je suis plutôt sanguine et Bruno est soupe au lait, dc bon...

Je crois qu'il faut se fixer des limites à ne pas franchir, mais en-dehors de ça, on gère au feeling, non ?

Lorène a écrit:

Je crois qu'il faut se fixer des limites à ne pas franchir, mais en-dehors de ça, on gère au feeling, non ?

Oui, en tout cas c'est comme ça que je survis... finalement, les grands principes... mais je suis comme toi : le respect de l'autre, c'est même pas un principe, c'est comme l'air qu'on respire... incontournable et non négociable.

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