Monologue (désolée)

Je ne sais pas par où commencer, je me sens un peu perdue en ce moment...
Oui, il y a la jolie chambre, le parc, la table à langer... Oui, il y a les couches, les petits vêtements et les soutifs d'allaitement... Oui, il y a les conversations, mon gros ventre qui bouge quand je lui parle et les clichés d'écho...

Oui, il y a tout ça mais je n'arrive pas à réaliser... Que c'est une petite fille qui répond à mes caresses et à ma voix... Que moi je suis capable de donner la vie... Que dans quelques jours -si tout se passe bien- j'aurai ce petit être dans mes bras... et sa vie sous ma responsabilité...

Serai-je capable d'accoucher? d'allaiter? Saurai-je l'aimer comme il faut, la faire grandir dans le bonheur?

Elle occupe toutes mes pensées ma petite Madeleine et pourtant tout cela paraît irréel... Je l'aime et j'ai peur... Quand je lui parle de tout cela, je sais qu'elle m'écoute, elle remue ses petites fesses et ses petites jambes... C'est peut être un rêve... j'ai peur de ne pas mériter ce bonheur...



J'avais besoin de dire tout cela, désolée si j'ai monologué en vain...

Pas en vain, puisque l'on va te répondre...

Je comprends tout ce qui te passe par la tête. Et si cela peut te rassurer, c'est notre cas à toutes, d'avoir des moments où l'on a ce genre de questionnements, plus ou moins, selon notre tempéremment
Donner la vie, c'est très chargé en émotions de toutes sortes. On doit dire adieu à nos fantasmes, la plus part du temps. Bien souvent, cela ne se passe pas comme on l'aurait prévu et on ne peut pas savoir à l'avance ce que ça va être. Alors le moment venu et passer, il faut dire adieu à ses fantasmes et accépter ce qui pourrait être source de décéption par rapport à ce que l'on avait imaginer. Ca c'est peut être le lus difficle à faire...
Quand le bébé est là, on continue de se poser des questions, de se demander si l'on fait bien. Mais je pense qu'avec le temps, on arrive à de mieux en mieux s'en sortir et à prendre confiance en soit et en ses capacités à bien s'occuper de notre enfant, ce qui permet de ne plus se poser sans cesse des questions...
Puis quand on regarde en arrière, on se dit que l'on se débrouille pas trop mal, à notre manière personnelle.
Tu verras, tu t'en sortiras aussi, et tu n'es pas toute suele, votre princesse, elle a une maman et un papa, n'hésite pas à le laisser s'impliquer et t'aider quand tu as des doutes

Cathy a écrit:

Pas en vain, puisque l'on va te répondre...

Je comprends tout ce qui te passe par la tête. Et si cela peut te rassurer, c'est notre cas à toutes, d'avoir des moments où l'on a ce genre de questionnements, plus ou moins, selon notre tempéremment
Donner la vie, c'est très chargé en émotions de toutes sortes. On doit dire adieu à nos fantasmes, la plus part du temps. Bien souvent, cela ne se passe pas comme on l'aurait prévu et on ne peut pas savoir à l'avance ce que ça va être. Alors le moment venu et passer, il faut dire adieu à ses fantasmes et accépter ce qui pourrait être source de décéption par rapport à ce que l'on avait imaginer. Ca c'est peut être le lus difficle à faire...
Quand le bébé est là, on continue de se poser des questions, de se demander si l'on fait bien. Mais je pense qu'avec le temps, on arrive à de mieux en mieux s'en sortir et à prendre confiance en soit et en ses capacités à bien s'occuper de notre enfant, ce qui permet de ne plus se poser sans cesse des questions...
Puis quand on regarde en arrière, on se dit que l'on se débrouille pas trop mal, à notre manière personnelle.
Tu verras, tu t'en sortiras aussi, et tu n'es pas toute suele, votre princesse, elle a une maman et un papa, n'hésite pas à le laisser s'impliquer et t'aider quand tu as des doutes

Merci Cathy!

d'abord non tu ne monologues pas en vain, tu as une réaction très saine (t'interroger, mettre des mots sur tes doutes) et nous y répondrons avec plaisir

en fait les doutes qui t'assaillent maintenant ils sont là pour un bon moment...hé oui...c'est ça qui fait de nous des parents.Quand les premiers doutes tournant autour de la naissance, de l'allaitement, seront passés ils donneront leur place à d'autres sur votre capacité à aimer, guider, élever un enfant puis sur le choix de l'école, et puis et puis et puis c'est à l'infini

je ne dis pas ça pour te démoraliser mais au contraire pour t'aider à réaliser que là, avec tes doutes et tes questions, tu es déjà une maman....hé oui Personnellement la théorie du deuil de l'enfant rêvé je n'y crois pas des masses (sorry hein ma cathounette ) parce que je n'ai jamais rêvé mon enfant...J'avais, comme je le lis chez annouch, des difficultés à réaliser qu'on parlait d'un enfant quand on se projetait, quand on décorait sa chambre. j'avais beaucoup de mal et je te jure que si, avant la naissance, je me demandais comment j'allais y arriver ben le lendemain de la naissance je me demandais comment j'avais fait pour réussir de telles merveilles (d'ailleurs à vrai dire je me le demande encore )

ce qu'il faut retenir comme leçon de nos expériences c'est que le principal atout et la plus grande leçon qu'on peut retirer d'une telle expérience c'est de se faire confiance! hé oui de TE faire confiance...de te dire que OUI tu vas y arriver, OUI tu sauras aimer ta fille, la nourrir, la changer, la rassurer, la soutenir. Tu en es capable et l'amour fera le reste, tu verras, crois-en la vieille que je suis déjà

je t'embrasse trèèès fort et, crois-moi, je comprends plus que bien les doutes entre tes mots là

Je me suis posée les mêmes questions avant chaques accouchements, c'est normal.
Tu seras à la hauteur, tu seras une merveilleuse maman!
Sois en certaine, et profite bien de vos derniers moments toutes les 2!

Merci mille fois!!!

JE VOUS AIME LES FILLES!!!

annouch1 a écrit:

Merci mille fois!!!

JE VOUS AIME LES FILLES!!!

Ben de rien!!
Moi aussi je t'aime beaucoup

Bah c'est normal que tu te poses des questions et que tu n'arrives pas à réaliser, c'est tellement magique!!!!

Rien que le fait de te poser des questions montre que tu es une maman intentionnée, je suis sure que ca va bien se passer, et ce bonheur tu le mérites tu es une fille formidable

enormes Becs (comme dit ma mamie)

MERCI LILI

T'en fais pas Annouch, c'est tout à fait normal de ressentir ça, tu es à la veille d'un des plus grands boulversements de ta vie, ce serait étrange de ne pas se poser de question, de sauter de l'avion sans se demander si le parachute va VRAIMENT bien s'ouvrir...
Quant à ce qui est de réaliser : si je te disais que même maintenant, alors que la machine est bien en route et bien huilée, il m'arrive d'être quand je regarde Aliaume, de me demander comment, moi, j'ai pu donner la vie et...cette vie LA en plus! C'est un mélange de sentiments tellements complexes, profonds, doux et parfois un peu tristes aussi...très difficile à décrire, mais si bons à ressentir.

Et ne t'en fait pas, quand on est maman, on est capable de tout!!!

françoise1973 a écrit:

T'en fais pas Annouch, c'est tout à fait normal de ressentir ça, tu es à la veille d'un des plus grands boulversements de ta vie, ce serait étrange de ne pas se poser de question, de sauter de l'avion sans se demander si le parachute va VRAIMENT bien s'ouvrir...
Quant à ce qui est de réaliser : si je te disais que même maintenant, alors que la machine est bien en route et bien huilée, il m'arrive d'être quand je regarde Aliaume, de me demander comment, moi, j'ai pu donner la vie et...cette vie LA en plus! C'est un mélange de sentiments tellements complexes, profonds, doux et parfois un peu tristes aussi...très difficile à décrire, mais si bons à ressentir.

Et ne t'en fait pas, quand on est maman, on est capable de tout!!!

Merci beaucoup Françoise, je suis contente de me rendre compte que je ne suis pas la seule à avoir ces pensées contradictoires... :) Sylvie, Cathy, je ne sais quoi penser de l'enfant rêvé, je ne m'imagine pas ma puce, je me pose des questions mais aucune image ne me vient à l'esprit...
Encore merci à toutes!

Oui, c'est normal que tu te poses un tas de questions, l'arrivée de Madeleine approche! Je ne sais pas trop quoi dire, car je ne suis pas encore passée par là mais je suis persuadée que tu seras une merveilleuse maman

moi, ça m'arrive dejà maintenant!
j'y pense et je me dis que c'est pas vrai....
je me dis tous ce que tu pense....
et même que si j'avais un FC que ça serais parceque je ne serais pas capable de m'en occuper...enfin...
mais j'espere de tou coeur que tout iras pour le mieux et je suis persuadée qu'on affronteras toute les situation comme on le sens dans notre coeur!

Merci les filles!!!

Bon, je n'ai rien à ajouter à ce qu'on dit les filles.

Sauf que j'ai aussi eu ce sentiment d'irréalité en préparant les affaires pour Nils, j'avais du mal à ma représenter la vie de ces objets "utilisés", l'appartement avec un bébé, tout ça...

Par rapport au deuil de l'enfant rêvé, je n'ai pas l'impression d'avoir eu à le faire, j'ai depuis que je l'ai ramené de la maternité l'impression qu'il est tout à fait comme je l'aurais voulu, que ses défauts et imperfections sont ceux que je suis capable d'accepter, répondent aux miens.

Pour être tout à fait honnête, il y a eu deux moments forts à la maternité qui me font penser à cette notion de deuil.

Le premier bain que je lui ai donné devait être son troisième ou quatrième (parce qu'il tétait lorsqu'on m'apportait le repas, et quand on venait nous chercher pour le bain, on l'emmenait seul pendant que je mangeais. Premier bain, donc, je me sentais très maladroite, mais comme il avait quatre jours, la puéricultrice présupposait que je maitrisait et m'ignorais royalement. Nils devait ressentir mon malaise. Il hurlait, j'avais l'impression de ne pas savoir par quel bout l'attraper. Je tenais maladroitement une petite chose rouge, maigre, remuante et hurlante dont j'avais l'impression de mal prononcer le prénom . En face de nous, un couple idéal, beau, amoureux, et en admiration devant un magnifique bébé bien "rempli" et détendu, répétant son prénom (Léo) comme s'ils suçaient un berlingot... Et je me suis dit, mais pourquoi, moi, j'ai ce petit machin là et je suis toute seule à m'en dépétrer, et eux ils ont ce rêve de bébé... Je me suis reprise très vite, et puis moi aussi, je l'aimais déjà depuis plusieurs mois, mais ce souvenir me restera toujours, je crois.

Toujours à la maternité, mon bonhomme, né un peu trop tôt (mais juste un peu) n'avait pas mis au point sa technique de succion, et les mises au sein étaient des moments assez éprouvants... Il plaçait sa langue sur sa lèvre supérieure et il était évidemment impossible d'y glisser un bout de sein... et en plus, ça lui faisait une tête terrible (avec le regard dans le vague et l'air de se demander ce qu'on lui voulait...) .Une nuit, j'étais épuisée, il se tétait donc la lèvre supérieure en grinçant parce qu'il avait faim... Je l'ai regardée avec une grande froideur et j'ai pensé "mais c'est pas vrai, il est débile!" et pendant deux minutes, ça a été une cause entendue et j'étais résignée, et évidemment au bout de deux minutes, j'étais bien persuadée que non, pas du tout (et en effet, non, pas du tout )

Ces deux souvenirs sont pour moi assez violents, mais je me suis pardonnée parce que c'est aussi très humain (et je l'aime vraiment ce petit, ne l'ai pas rejeté, ai réussi à m'en occuper...) C'est bien parce que c'est toi que je les raconte ici (j'espère que je ne vais pas recevoir des pierres :) )

Hey Madame Annouch, c'est normal que tu te pose ces questions, même que si tu te les posais pas je me ferais du soucis.

Tout vas bien se passer ma belle :cat:

Abigaelle a écrit:

Bon, je n'ai rien à ajouter à ce qu'on dit les filles.

Sauf que j'ai aussi eu ce sentiment d'irréalité en préparant les affaires pour Nils, j'avais du mal à ma représenter la vie de ces objets "utilisés", l'appartement avec un bébé, tout ça...

Par rapport au deuil de l'enfant rêvé, je n'ai pas l'impression d'avoir eu à le faire, j'ai depuis que je l'ai ramené de la maternité l'impression qu'il est tout à fait comme je l'aurais voulu, que ses défauts et imperfections sont ceux que je suis capable d'accepter, répondent aux miens.

Pour être tout à fait honnête, il y a eu deux moments forts à la maternité qui me font penser à cette notion de deuil.

Le premier bain que je lui ai donné devait être son troisième ou quatrième (parce qu'il tétait lorsqu'on m'apportait le repas, et quand on venait nous chercher pour le bain, on l'emmenait seul pendant que je mangeais. Premier bain, donc, je me sentais très maladroite, mais comme il avait quatre jours, la puéricultrice présupposait que je maitrisait et m'ignorais royalement. Nils devait ressentir mon malaise. Il hurlait, j'avais l'impression de ne pas savoir par quel bout l'attraper. Je tenais maladroitement une petite chose rouge, maigre, remuante et hurlante dont j'avais l'impression de mal prononcer le prénom . En face de nous, un couple idéal, beau, amoureux, et en admiration devant un magnifique bébé bien "rempli" et détendu, répétant son prénom (Léo) comme s'ils suçaient un berlingot... Et je me suis dit, mais pourquoi, moi, j'ai ce petit machin là et je suis toute seule à m'en dépétrer, et eux ils ont ce rêve de bébé... Je me suis reprise très vite, et puis moi aussi, je l'aimais déjà depuis plusieurs mois, mais ce souvenir me restera toujours, je crois.

Toujours à la maternité, mon bonhomme, né un peu trop tôt (mais juste un peu) n'avait pas mis au point sa technique de succion, et les mises au sein étaient des moments assez éprouvants... Il plaçait sa langue sur sa lèvre supérieure et il était évidemment impossible d'y glisser un bout de sein... et en plus, ça lui faisait une tête terrible (avec le regard dans le vague et l'air de se demander ce qu'on lui voulait...) .Une nuit, j'étais épuisée, il se tétait donc la lèvre supérieure en grinçant parce qu'il avait faim... Je l'ai regardée avec une grande froideur et j'ai pensé "mais c'est pas vrai, il est débile!" et pendant deux minutes, ça a été une cause entendue et j'étais résignée, et évidemment au bout de deux minutes, j'étais bien persuadée que non, pas du tout (et en effet, non, pas du tout )

Ces deux souvenirs sont pour moi assez violents, mais je me suis pardonnée parce que c'est aussi très humain (et je l'aime vraiment ce petit, ne l'ai pas rejeté, ai réussi à m'en occuper...) C'est bien parce que c'est toi que je les raconte ici (j'espère que je ne vais pas recevoir des pierres :) )

Pourquoi veux tu recevoir des pierres? Tes sentiments sont humains et je les comprends... Merci beaucoup pour ton témoignage en tout cas, ça me rassure surtout que t'as l'air d'être une super maman (sincèrement)!!!

Disturbed-Angel a écrit:

Hey Madame Annouch, c'est normal que tu te pose ces questions, même que si tu te les posais pas je me ferais du soucis.

Tout vas bien se passer ma belle :cat:

Merci beaucoup!!!

Ton monologue est celui d'une future (proche ) super bonne maman qui deja s'inquiète de donner le meilleur d'elle meme à sa pucinette qui va arriver dans quelques temps.
Tu verras, tu y arriveras et tu seras une super maman déjantée
C'est normal de "paniquer" comme tu le fais et de te poser 1001 questions, je pense que si tu ne t'en posais pas, ben cela signifierait que tu serais indifférente au sort de ta progéniture.
Laisse ton instinct maternel qui éclora au moment de l'arrivée de ta pitchounette parler et tout se passera bien.
Courage ma jolie et ne te stresse pas trop, ca sert à rien

Tu sais, on ne naît pas maman mais on le devient alors même si tu te sens un peu gauche ou totalement gaga lorsque tu auras ta puce près de toi, ce sera tout à fait normal.
Et puis des gaffes avec nos bilous, on en a toutes faites et ça continuera tant qu'il y aura des mamans ;-).
Ton amour est le plus beau kdo de bienvenue que tu peux offrir à ta fille.
Je te souhaite une très belle rencontre en tous cas!
Biz,

Peg

Moi je suis encore en plein dans mes doutes, annouch, donc c'est pas vraiment un message d'espoir que je t'adresse!!! Mais j'ai eu un gros passage à vide environ 2 semaines après être rentrée à la maison : je ne dormais pas parec qu'Evane se réveillaity toutes les heures la nuit, elle pleurait tout le temps, et encore plus quand je ne la prenais pas imédiatement dans mes bras...

Bref, il arrive un moment où tu stresses rien qu'à entendre qu'elle bouge quiand elle dort, parec que tu te dis qu'elle va se réveiller, qu'elle va hurler, tu as une boule au ventre rien qu'à y penser... et finalement, tu réalises que tu ne prends plus de plaisir à être avec elle...

Je pleurais souvent la nuit, à la fois de fatigue, de stress, et de culpabilisation bien-sûr... Et puis uen nuit, j'ai uen certaine de nos amies en commun qui m'a aidée via msn (ça commence par Syl et ça finit par vie ). Rien que de parler, ça calme, et je me suis rendue compte que j'étais pas uen mauvaise maman, et que si, bien-sûr, je l'aimais, cette petite evane!!!

A coup de bouillotte dans le lit, de matelas surélevé pour éviter les régurgitations, de serviettes de toilettes roulées contre elle pour la rassurer dans son grand lit, et ben c'est passé... mais vraiment, j'ai eu un grand passage à vide, à me demander si j'avais aps fait la plus grosse bêtise de ma vie! Quand j'y repense, la honte...

Les filles, vous en pouvez pas savoir à quel point vos témoignages et vos petits mots me réconfortent... Le fait de savoir que vous êtes là au bout du clavier me rassure...
Encore une fois merci et je me répète:

JE VOUS AIME!!!!!

coucou Annouch!

Ton message m'a fait sourire, non pas par méchanceté ou moquerie mais simplement parce que je me suis dit que j'étais aussi comme ça, pleine de doutes. En papotant avec mes copines qui ont eu un/des bébés, j'avais fini par me rendre compte qu'on est toutes comme ça.

Au départ je me demandais si j'allais réussir à m'en occuper, réussir à l'aimer, réussir à lui apprendre des choses... toujours "réussir à" car ma plus grande crainte c'est l'échec et que pas MA faute, il n'ait pas disons... un "bagage" minimum nécessaire pour en faire un adulte sain de corps, d'esprit et autonome.

Finalement quand j'ai vu sa petite binette, le premier doute s'est envolé... l'aimer, oh ça oui je le pouvais, et qu'est-ce que je l'aimais déja ce petit bonhomme rouge, mouillé, encore rattaché au cordon qui pleurait!... mon fils, ma vie... l'amour de ma vie (sympa pour le Papa!!! ).
Puis prise dans un flot j'ai commencé à m'en occuper, sans avoir peur. Je voulais tout faire moi même. Changer la première couche, donner le premier bain(mais avec qq'1 pour me guider hein!!!). Et ce n'est que qq jours après notre retour à la maison que je me suis rendue compte que je pouvais au moins assurer les soins de base : lui donner à manger, le laver, lui donner un lit/des vêtements propres, prendre sa température(avant qu'il arrive j'étais persuadée que je n'arriverai pas à le faire).

Un truc bête... je pensais étant enceinte que j'aurai été capable un jour d'oublier de lui donner à manger... et je m'en rendais malade, tout simplement parce qu'il m'est arrivé d'oublier de nourir mes poissons Mais voila... je n'ai jamais oublié de m'occuper de mon fils !!!


Coté irréalité... j'avais aussi du mal à réaliser que c'était un bébé... une petite personne qui était dans mon ventre. Je lui parlais, je le touchais à travers mon ventre mais... j'avais bcp de mal à l'imaginer, je ne mettais pas de visage sur lui, tant et si bien que qd je l'ai vu je n'ai pas été déçue puisque je ne l'avais pas imaginé.

AUjourd'hui après 5 mois il reste dans ma tête une part d'irréalité. Je le regarde et je me dis "oh mon Dieu c'est nous qui avons fait ça".
Le soir quand il dort il m'arrive d'aller voir si tout va bien dans la chambre(pas de chat, température constante, s'il n'y a rien dans le lit qui ne devrait pas être là etc...) et puis je m'assieds à coté de son lit, je le regarde dormir, j'ai les larmes aux yeux. C'est ce petit bout qui était dans mon ventre, c'est lui qui est là parce qu'un jour avec son Papa on s'est aimé si fort qu'on l'a fait, c'est lui qui est issu de tant de tendresse et tant d'amour(entre son Papa et moi), un jour il va marcher, un jour il essaiera de me dire "merde", et un jour ce sera un homme et il voudra nous quitter pour faire sa vie...

Et aujourd'hui si certains doutes sont partis parce que oui je sais le nourrir, oui je sais le laver et m'occuper de son linge ben... est-ce que je saurai lui transmettre le gout pour la passion de qq chose, est-ce que je saurai lui donner envie d'aller à l'école, l'envie d'avancer sur le chemin de l'autonomie... Tout ça me travaille beaucoup...

Peut etre qu'on est "libéré" quand ils quittent le cocon et qu'ils ont du boulot et qu'ils sont bien installés...

Je te fais plein de gros Annouch... rien que le fait de te poser toutes ces questions et d'avoir peur de foirer un truc montre à quel point tu es impliquée et que tu essaies d'être la meilleure maman possible. Pas de doute tu t'en sortiras très bien.

Ton message m'émeut beaucoup Lilloise... Merci!!!

Annouch