Prévention du bégaiement chez le jeune enfant.

Voilà, je n'y avait pas pensé, mais je me permets de vous mettre un peu de lecture, piquée sur le site de l'Association-Parole-Bégaiement. Parce que ça me tient à coeur:

Plaquette de prévention
diffusée par L'Association Parole-Bégaiement à destination des parents d'enfants en école maternelle..

Citation :

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PREVENTION DU BEGAIEMENT
CHEZ LE JEUNE ENFANT

Dépliant destiné aux parents



Association Parole Bégaiement
CAMPAGNE NATIONALE


sous la haute présidence de Ségolène ROYAL
Ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire

Avec le soutien de l'AGIEM, Association Générale des Instituteurs d'Ecoles Maternelles




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QUAND AIDER UN JEUNE ENFANT QUI COMMENCE A BEGAYER ?


TOUT DE SUITE



QUE SAIT-ON DU BEGAIEMENT ?

C'est un trouble qui affecte trois garçons pour une fille
Il n'a aucun lien avec l'intelligence
Il peut commencer au moment de l'acquisition du langage, dès 2 ans et demi, être passager ou persistant tout au long de l'école maternelle, ou débuter au CP ou à la préadolescence
On ne nait pas bègue, on le devient, même si d'autres membres de la famille ont aussi des difficultés de langage
Ce trouble peut ne pas s'ancrer si les réactions de l'enfant à son trouble et celles de son entourage l'aident à bien évoluer
Quelquefois des difficultés de langage y sont associées
Plus tôt on s'occupe de ce trouble, plus vite il disparait.


Pourtant on entend dire souvent (le pédiatre, la famille) qu'il faut attendre, que cela passera tout seul.
C'est vrai pour certains enfants, mais pas pour tous :
sur quatre enfants qui bégaient, un risque de l'être à l'âge adulte.

Or rien actuellement ne permet de dire quel enfant court ce risque
AUSSI EST-IL ESSENTIEL D'INTERVENIR POUR CHAQUE ENFANT


Un enfant n'a pas une parole aisée ni tout à fait fluente avant 6 ou 7 ans.
Mais les accidents de parole (répétitions, reprises), ne sont pas les mêmes
s'il risque de bégayer de façon chronique :

on remarque dans ce cas:
que l'enfant fait des efforts pour parler
qu'il parle peu volontiers devant des inconnus
qu'il est conscient de sa difficulté : colère ou repli
qu'il exprime avec des mots ou des gestes qu'il ne peut pas parler comme il voudrait. Ses sentiments négatifs en sont accrus : jalousie, caprices, tristesse ; ses comportements aussi : timidité ou exitation excessives.



Il est difficile de savoir qu'elle est la source de la tension qui ne lui permet plus de coordonner sa parole ; ni de comprendre avec qui, quand et où elle se trouble ; néanmoins vous pouvez déjà beaucoup l'aider.



COMMENT AIDER VOTRE ENFANT ?

D'abord en vous observant : il est tentant de ne pas tenir compte de sa difficulté, même de la nier peut-être ; votre enfant peut vous fâcher ou vous énerver en bégayant ; alors vous lui demandez de efforts pour s'exprimer, vous le faites répéter : vous allez pouvoir changer ces attitudes, bien conpréhensibles pourtant.

Réfléchir ensemble, vous parents, aux idées suivantes :

Le trouble ne se manifeste que lorsque votre enfant s'adresse à autrui.
Tout effort de parole que vous lui demandez nuit à sa parole , et votre enfant a besoin de votre aide pour formuler ce qu'il veut dire sans pour autant parler à sa place.
Il est essentiel d'écouter ce que votre enfant dit plutôt que la façon d'ont il parle.
Ni conseils (calme-toi, respire), ni reproches, ni moqueries, bien sûr.
Comment mettre en oeuvre ces idées est difficile, auprès de qui prendre conseil ?

Pour savoir comment être l'interlocuteur dont votre enfant a besoin pendant cette période, vous pouvez vous adresser à un orthophoniste ou à un phoniatre.

MAIS QUE FAIRE DES MAINTENANT ?

Vous vous dîtes que votre enfant est nerveux, anxieux même.
Il traverse une période où les progrès qu'il fait dans tous les domaines sont nombreux et rapides : développement de son langage, apprentissage de la propreté, de l'ordre, adaptation aux séparations, socialisation à l'école, nouveaux rythmes, pour n'en citer que quelques uns.
Les facteurs qui déclenchent le bégaiement et le font persister sont liés aussi à des circonstances que tout enfant de cet âge peut rencontrer : naissance d'un frère ou d'une soeur, déménagement, entrée à l'école, reprise du travail de Maman ou d'autres événements tels qu'un conflit familial (le chômage, un deuil).

Tout ceci peut expliquer son mal-être et l'addition de certains de ces facteurs est particulière pour chaque enfant : cela constitue une charge trop lourde contre laquelle il réagit en tension, altérant la motricité de sa parole ; les réactions de l'entourage, parents, frères et soeurs, nourrice ou grands-parents vont jouer un grand rôle pour le soulager s'ils peuvent ainsi comprendre son trouble en particulier dans les situations de communication avec lui. C'est la meilleure voie pour que ce bégaiement s'efface.

Pour diminuer sa tension ou son excitation :

A la maison :

Baisser temporairement le niveau des exigences à la maison : vous n'êtes pas trop exigeants, mais actuellement votre enfant à besoin que les pressions qui s'exercent sur lui, pressions de temps, de discipline, situations porteuses d'émotion (séparations, rivalités, conflits) baissent d'intensité, et soient moins fréquentes.
Etre l'interlocuteur dont il a besoin : c'est une question dont vous parlerez avec le praticien.

Lui consacrer des temps où votre attention lui sera donnée sans partage.

A l'école :
Parler de votre préoccupation à l'enseignant : le comportement de votre enfant en classe peut être très différent de son comportement en famille et dialoguer avec une personne en contact avec votre enfant toute la journée peut éclairer certaines difficultés qu'il rencontre actuellement. Il est nécessaire de ne pas faire de son trouble un sujet honteux.

Je vous mets un lien vers le site le l'APB


Et je peux répondre aux questions s'il y en a .

Et faites passer l'information s'il vous plaît. Il ne faut pas s'affoler, mais il n'est pas bon d'attendre, contrairement à ce que préconisent encore de nombreux pédiatres.





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Merci pour ce post, mon fils a des petits soucis de ce genre... je lis plus en détail

Si j'ai bien compris, lui demander de reformuler sa phrase est une mauvaise idée ??

Pourtant, quand il commence à bégayer, si je lui demande de s'arrêter et de reprendre doucement, il refait sa phrase sans bégaiement.
ça commence à faire un bout de temps que ça dure (peut-être 5-6 mois).

à la crêche, il y a un petit, quand il est un peu excité et content, il arrive pas à démarrer sa phrase, et répète la première syllabe.

je luis lisais une histoire, et il fallait répondre maman est dans le jardin... il était content d'avoir été le premier à lever le doigrt, donc excité de donner la réponse avant les autres, et il n'a pas réussi à le dire. il a répété en criant mamamamamama, sans y arriver.

C'est pas facile de savoir spontanément, quand on n'est pas professionnel, s'il faut l'encourager, faire comme si ce n'était pas grave, répéter, essayer de le calmer...

AnneLG a écrit:

à la crêche, il y a un petit, quand il est un peu excité et content, il arrive pas à démarrer sa phrase, et répète la première syllabe.

je luis lisais une histoire, et il fallait répondre maman est dans le jardin... il était content d'avoir été le premier à lever le doigrt, donc excité de donner la réponse avant les autres, et il n'a pas réussi à le dire. il a répété en criant mamamamamama, sans y arriver.

C'est pas facile de savoir spontanément, quand on n'est pas professionnel, s'il faut l'encourager, faire comme si ce n'était pas grave, répéter, essayer de le calmer...

Le truc, c'est d'éviter les attitudes suivantes:

-moqueries (on s'en douterait)
-conseils (ça c'est monnaie courante chez les gens pleins de bonnes intentions: calme-toi, respire, recommence)
-fausse indifférence (parce que l'enfant repère toujours un signe d'inquiétude, d'agacement ou autre sur le visage de l'adulte, et si on ne dit rien, c'est pire).

Ce qu'on peut faire:

l'aider à formuler sa pensée, lui montrer ainsi qu'on s'intéresse plus à ce qu'il veut dire qu'à la manière dont il le dit. En pratique, on propose des suites à ce qu'il dit, en les disant avec un point d'interrogation.

Le loupiot bloque sur maman. Toi tu sais que c'est ce mot, tu vas donc pouvoir débloquer la situation, mais si tu affirmes que le mot est maman, il n'y a plus d'intérêt pour lui à communiquer (puisque tu le sais déjà).

Alors ça donne: mamamamamamama...
-(toi) maman?

Et là, en général, la suite de la phrase sort mieux, parce que l'obstacle est franchi. L'enfant est soulagé et hop, une situation stressante de moins (le bégaiement se chroniciserait par répétition des expériences désagréable de bégayage) et rien n'empêche de dire: pfiou! c'est dur, hein, aujourd'hui (comme on le ferait si on se mettait à bégayer soi-même, ça m'arrive, d'ailleurs, souvent )

Et puis l'autre chose, c'est pour six mois et à titre thérapeutique, baisser le niveau d'exigence autour de cet enfant, mais pour "cadrer" ça, l'idéal est de faire un bilan de prévention du bégaiement par une orthophoniste habituée (on passe alors de 75% de disparition spontanée du trouble, ce qui n'est pas mal, mais je ne prendrais pas le risque que mon enfant soit dans les 25% restant, à 99%). Le top du top, en région parisienne, c'est Anne-Marie Simon, mais je ne sais ni où elle bosse, ni ses délais d'attente. Et le plus tôt est le mieux, même pour un enfant très jeune.

Voilà. Si questions il y a, pas de problème, hein.

beredaen a écrit:

Merci pour ce post, mon fils a des petits soucis de ce genre... je lis plus en détail

Si j'ai bien compris, lui demander de reformuler sa phrase est une mauvaise idée ??

Pourtant, quand il commence à bégayer, si je lui demande de s'arrêter et de reprendre doucement, il refait sa phrase sans bégaiement.
ça commence à faire un bout de temps que ça dure (peut-être 5-6 mois).

Il refait sans bégaiement, mais ça induit un peu l'idée que pour parler de façon fluide, il faut faire attention et ça peut entrainer un comportement d'effort. Or on m'a enseigné que tout effort pour parler nuit à la parole (Le Huche, phoniatre renommé).

L'idéal serait de consulter, sans affolement, pour faire le point (en toute sincérité, on ne peut pas me taxer de pousser à la consommation d'orthophonie, mais là, je suis vraiment pour qu'on agisse dès qu'il y a souci, la prévention marche si bien, et c'est si enquiquinant pour tout le monde, une fois chronicisé...)

le 22 octobre 2006, c'est la Journée Mondiale du bégaiement

Et encore cette année:


Lundi 22 octobre 2007

10e Journée Mondiale du Bégaiement (JMB 2007)

« Brisons le tabou, agissons ! »

Lundi 22 octobre 2007 a lieu la 10e Journée Mondiale du Bégaiement (JMB 2007).

Des membres de l’Association Parole -Bégaiement vous répondent toute la journée sur le

N° azur de l’APB : 0810 800 470 (prix appel local).

N’ayez pas peur de poser vos questions ! Apportez votre témoignage !

Des manifestations régionales sont organisées par les délégations de l’APB à : Agen, Annecy, Auxerre, Caen, Castelnau-le-Lez, Grenoble, Lausanne (Suisse), Lille, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Tours, Saint-Denis (La Réunion), Saint-Etienne, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Valence.

En partenariat, l’APB sera présente à Yaoundé (Cameroun) et à Dakar (Sénégal).

Une conférence mondiale (en anglais) est en ligne du 1er au 22 octobre.

www.stutteringhomepage.com.

Pour en savoir plus consultez le site web www.begaiement.org

Les délégués de l’APB seront heureux de vous rencontrer à l’occasion de cette 10e Journée