Avec ou sans péridurale ?

Sylvie a écrit:

Voilà j'ai combiné la maison (pour le confort, le fait de gérer comme je voulais) et la maternité (pour la sécurité évidemment). C'est ce que je voulais et ça m'a permis d'accoucher sans péri.
Donc pour moi c'était la solution idéale...

Suite à cette phrase de Sylvie dans le topic de l'accouchement à domicil, je voulais savoir pourquoi il est si important pour certaines de ne pas avoir recours à la péridurale ?
Si une d'entre vous a eu l'occasion d'avoir vécu un accouchement sans et un avec, quels avantages y a t'il a ne pas avoir la péridurale ?
Je me pose la question, parce que personnelement, j'ai eu des contractions très fortes, et si ça n'était pas aussi terrible que ce que l'on avait pu me rapporter, c'était loin d'être agréable (évidemment), mais ça concourrait beaucoup à accentuer ma fatigue et à la longue, la douleur m'aurait peut être submergée et détourner de mon "objectif"...
La péridurale m'a permis de me reposer, d'être plus attentive aux choses qui se passaient autour de moi (tout en sachant exactement quand j'avais une contraction. je les sentais, mais elles n'étaient plus douloureuses.)
Donc, sachant que le bébé ne né pas en meilleure santé, qu'il n'est pas plus beau ou que sais-je quand la maman n'a pas eu de péridurale, pourquoi la refuser ?

en ce qui me concerne ça fait vraiment partie de mon parcours. Mon ainé étant né par césarienne en urgence souffrance foetale, prématurité, sa vie et la mienne en danger, papa exclu de la salle de naissance..... j'avais l'impression qu'on m'avait "volé" mon accouchement. Donc , d'année en année (m'a fallu 5 ans pour m'y remettre), l'idée d'un accouchement entoèrement vécu et non subi a fait son chemin. le truc c'est que j'ai eu l'examen préop avec l'anesthésiste et je savais qu'il suffisait que je le dise pour qu'on me fasse une péri mais je voulais tenter sans...je n'en retire aucune gloire ni fierté ni rien, juste le sentiment d'avoir enfin donné naissance...mais ça fait partie d'un parcours vraiment perso. Voilà pour moi

J'ai eu 2 accouchements avec péri sur les 2, il n'y en a qu'un que j'ai vécu pleinement.
Mon troisieme accouchement s'est fait avec une péri ratée et je suis toujours en vie mais alors, qu'est ce que j'ai apprecié le fait de ressentir mon poussin sortir de moi , tout comme Sylvie, je ne tire aucune gloire de l'accouchement sous péri raté (contrairement à Sylvie qui n'en a pas eu du tout ) mais j'ai apprécié de ressentir tout, jusqu'au bout, certe oui j'ai eu mal mais la douleur n'est pas comparable au bonheur qui prend le dessus.
Pour bébé 4, pas de péri et pour que mon mari accepte que j'accouche chez moi

Dans mon cas, je ne voulais pas de péri (de toute façon, pas possible en MdN). C’était important pour moi de tout ressentir, de rester 100% présente à mon bébé et je savais que certaines conditions rendent le travail moins pénible. J’ai vu pas mal d’images/de récits de SF quasi debout sur la maman pour pousser sur le ventre car elle ne sentait plus rien, ne savait plus quand/comment pousser, voire de travail bloqué par la pose d’une péri trop forte 
En plus, je ne pouvais pas imaginer, mais ça c’est personnel, de dormir ou de jouer aux cartes « comme si de rien n’était » pendant que mon bébé se tapait tout le boulot sans moi. Bref…
A posteriori, en voyant comment mon accouchement s’est terminé, je me dis « OUF, je n’ai pas eu de péri, au moins, j’ai ressenti le travail ». Si, en plus d’avoir la césa, j’avais vécu le travail sous péri, j’aurais vraiment l’impression, comme Sylvie, de ne pas avoir été présente à cette naissance. Bon, je voulais aussi éviter les produits chimiques pour mon bonhomme, pas de chance, il a eu la rachi, mais bon….
Et comme les autres, c’est pas une question de gloire, de courage ou quoi que ce soit, juste un ressenti très personnel.

En dehors des cas ou la péri est franchement foirée et que l'on ne ressent vraiment plus rien (ce qui est normalement de plus en plus rare, quand même, avec le recul des années de péridurales), c'est une légende que de croire que l'on ne vit pas pleinement la naissance de son enfant sous péridurale. La douleur fait partie du processus, mais elle ne sert à rien du tout, vraiment. Les contractions musculaires sont tout à fait identifiables sous péridurale bien dosée. Si j'avais dilaté "comme il fallait", j'aurais accouché en sachant à quel moment mon ventre contractait, à quel moment pousser...
Que l'on souhaite savoir comment se passe le processus "naturel" de l'accouchement (douleurs comprises), j'entends très bien (quoi que le terme naturel n'est pas bien choisi... Je ne connais pas de façon "non naturelle" d'accoucher par voie basse...), mais que l'on invoque le fait que l'on ne vit pas pleinement l'accouchement si on n'a pas mal, j'avoue ne pas comprendre

C'est peut-être maso, mais moi, je voulais bien "sentir". Je me disais qu'après tout, depuis la nuit des temps et jusqu'il y a peu, les femmes accouchaient sans, donc, je n'en mourrais pas.
Maintenant, je n'ai aucun mérite (enfin, si on peut parler de mérite, je n'en retire non plus aucune gloire), je n'ai eu mal que pendant 1 h 30 (et franchement, c'est déjà oublié).
En tout cas, s'il doit y avoir un jour un suivant, j'essaierai encore de me passer de la péri.

Cathy a écrit:

En dehors des cas ou la péri est franchement foirée et que l'on ne ressent vraiment plus rien (ce qui est normalement de plus en plus rare, quand même, avec le recul des années de péridurales), c'est une légende que de croire que l'on ne vit pas pleinement la naissance de son enfant sous péridurale. La douleur fait partie du processus, mais elle ne sert à rien du tout, vraiment. Les contractions musculaires sont tout à fait identifiables sous péridurale bien dosée. (...) Que l'on souhaite savoir comment se passe le processus "naturel" de l'accouchement (douleurs comprises), j'entends très bien (quoi que le terme naturel n'est pas bien choisi... Je ne connais pas de façon "non naturelle" d'accoucher par voie basse...), mais que l'on invoque le fait que l'on ne vit pas pleinement l'accouchement si on n'a pas mal, j'avoue ne pas comprendre

alors là, je n'aurais pas mieux dit, tiens! Tout pareil! C'est exactement ce que je pense, ça résume parfaitement!

AnneLG a écrit:

Cathy a écrit:

En dehors des cas ou la péri est franchement foirée et que l'on ne ressent vraiment plus rien (ce qui est normalement de plus en plus rare, quand même, avec le recul des années de péridurales), c'est une légende que de croire que l'on ne vit pas pleinement la naissance de son enfant sous péridurale. La douleur fait partie du processus, mais elle ne sert à rien du tout, vraiment. Les contractions musculaires sont tout à fait identifiables sous péridurale bien dosée. (...) Que l'on souhaite savoir comment se passe le processus "naturel" de l'accouchement (douleurs comprises), j'entends très bien (quoi que le terme naturel n'est pas bien choisi... Je ne connais pas de façon "non naturelle" d'accoucher par voie basse...), mais que l'on invoque le fait que l'on ne vit pas pleinement l'accouchement si on n'a pas mal, j'avoue ne pas comprendre

alors là, je n'aurais pas mieux dit, tiens! Tout pareil! C'est exactement ce que je pense, ça résume parfaitement!

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ? Perso, j’ai trouvé la douleur de l’accouchement très particulière, elle m’a mise dans un état quasi second. Ca s’explique d’ailleurs par la sécrétion d’endorphines (je crois ?), les fameuses hormones du plaisir, qui aident à «résister à la douleur. Si la douleur est supprimée, ces hormones ne sont pas sécrétées et donc forcément, le ressenti n’est pas le même vu que l’état de la maman n’est pas le même. Pas mieux, pas moins bien, juste différent. C’est difficile à expliquer ce bazar, j’ai l’impression que c’est un truc très clair et net au fond de moi, mais de là à la mettre par écrit….

françoise1973 a écrit:

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ?

dans mon cas, à accoucher par voies basses
sans elle, j'aurais eu une césarienne en urgence :(

Françoise1973 a écrit:

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ?

Ben les sensations sont les mêmes, c'ets la douleur que t'as en moins.
Moi, perso, je trouve pas que souffrir ça te permette de mieux "sentir", voire au ccontraire!

françoise1973 a écrit:

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ?

A ne pas souffrir, simplement. Tout pareil, mais pas la soufrance. Ca dépend bien sûr du seuil de tolérance à la douleur, c'est personnel aussi, ça.

Bon je me lance...

La péridurale est une merveilleuse avancée médicale, elle sauve des accouchements et aident beaucoup de mamans.

Néanmoins, ce qui me dérange c'est la banalisation de l'acte.
Il s'agit quand même d'une "intervention" qui n'est pas sans risques, et qui peut laisser des séquelles (telles douleurs dorsales, migraines et autres)

Ce qui est important dans un accouchement, à mon sens, c'est de le vivre et d'en être acteurs.

Il est vrai qu'après quelques heures de travail éprouvant, lorsque la péri est posée on peut s'écrouler (je me suis moi-même endormie 1/2 heure, lors de la naissance de Kyra)
mais alors on est plus en connection avec son bébé, et il fait alors le voyage seul

Nous ne sommes pas toutes égales face à la douleur certes!
Mais nous ne sommes pas toutes égales face à la préparation non plus.
Une maman à qui on aura epliqué les étapes d'un accouchement, en montrant des images, en expliquant le pourquoi du comment, comprendra ce qu'il se passe et paniquera peut-être moins qu'une autre à qui tout échappe (et je place des deux côtés, j'ai paniqué lors de la naissance de ma fille et plus ou moins géré à la naissance de mon fils)
Une maman a qui on aura appris le lacher prise, que l'on aidera dans la douleur l'acceptera plus facilement (d'ou l'importance d'un mari hyperactif a vos cotés et des sages femmes libérales et/ou d'une doula)

J'ai tres mal vécu la naissance de Kyra, même si nous n'avons heureusement pas du aller jusqu'a la césarienne, je me suis sentie passive et dépassée (seule avec ma douleur)
La naissance de Rafaël fut plus sportive (à l'explusion, puisque 2h1/2 de poussée et ventouse sans péri) mais j'en garde un meilleur souvenir

Je trouve également que l'on se remet plus vite d'un accouchement sans péri.
Mais cela fait partie de mon vécu peut-être est ce que je me trompe

j'édite donc et continue pour conclure...
Alors moi la péridurale je ne suis vraiment pas contre,
lorsqu'on perd pied et que la douleur ne peut vraiment plus être gérée
Mais alors on la demande en connaissance de cause, pas parcequ'elle fait partie du package accouchement

J'ai lu un jour sur un autre forum (que certaines reconnaitront) une jeune future maman qui demandait si une prépa à la naissance était nécessaire à partir du moment ou elle avait déjà demandé la péri...
ben moi ca me hérisse un peu, car je conçois la naissance comme une étape importante de la vie et que cette étape doit être vécue par toutes les "parties " concernées.
J'ai donc répondu gentiment à cette future maman que péri ou pas une prépa c'est toujours bien, pour au moins comprendre ce qu'il se passe et le vivre avec bébé

Je conçois la crainte ressentie par certaines futures mamans (j'en ai fait partie), et que je conçois tout à fait la panqiue qui peut être liée à l'accouchement.

Je reste juste convaincue qu'un couple bien informé et bien accompagné peut mieux gérer la douleur de l'accouchement.

Néanmoins, merci la péridurale car elle permet à des mamans comme Gaëlle de passer à côté d'une césarienne et à d'autres de participer à nouveau à la naissance de leur bébé

Alors péri or not? pour moi le tout est d'être bien informé, bien préparé et bien accompagné,

malgré tout, si une péri est nécessaire (et quellesqu'en soient les raisons), ce n'est pas un échec, ni mieux ni moins bien qu'une autre naissance...

Comme toujours je pense que le principal est d'être en accord avec soi-même



euhhhh là je dis chapeau à celles qui auront lu jusqu'au bout car c'est long

AnneLG a écrit:

Françoise1973 a écrit:

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ?

Ben les sensations sont les mêmes, c'ets la douleur que t'as en moins.
Moi, perso, je trouve pas que souffrir ça te permette de mieux "sentir", voire au ccontraire!

ben pour moi, dans mon vécu, la douleur fait partie intégrante de la sensation.

Et comme le dit très bien Val, ça m’énerve que la péri soit devenue le seul et unique moyen que l’on offre aux mamans pour affronter (enfin, le terme n’est pas bon, faut se laisser aller dedans justement, plutôt que de lutter) la douleur. Il y a tant d’autres moyens (mais moins pratiques pour les médecins, ça c’est sûr).

Et puis, je crois que sans péri, on peut se lever tout de suite, ce qui n'est pas le cas avec. Je n'ai pas dû être transportée pour aller en salle d'accouchement, j'ai pu me "balader" pendant le travail, je me suis douchée seule 4 heures après avoir accouché...

Mais je comprends que ça peut être une délivrance pour celles qui ont peur de la douleur, qui sont épuisée ou dont le travail dure...

Chuis pas d'accord, Virgule...
Une de mes très bonnes amies a eu la péridurale, elle avait fait un an de sophrologie et de yoga avant son accouchement, elle a fait quelques scéances d'hapto + les séances de préparation à l'accouchement. Elle a en plus accoucher dans une clinique à Paris qui ressemble assez à une maison de naissance. Et bien, elle a eu un moment de grande grande panique avant la pose de la péri, malgré toutes les conditions favorisant sont bien être...
Et puis, une histoire racontée par la sage femme de mon cours de prépa à l'accouchement, pour nous préparer à ressentir des choses assez contradictoires et qui auraient pu nous choquer nous à parler d'une maman qui a refuser la péri et qui a tant souffert (accouchement normal, pourtant) que lorsqu'on lui a posé son bébé sur le ventre, la première chose qu'elle a dite (ou crier) était : "Dégagez moi ce truc de là !!"

On est toute aussi actrice de son accouchement quand on est calme et que l'on ne souffre pas...

Ton amie était elle accompagnée non stop par une sage femme ou une doula (juste pour info)

moi je dis clairement que je ne suis ni pour ni contre, à partir du moement ou l'on sait ce que l'on fait
et que je concois sans souci une panique, et que demander la péri n'est pas un échec, mais ocertainement une délivrance

pour ce qui est de rester actrice de son accouchement sans la douleur, pour avoir vécu les deux, dans mon cas perso je sais que je n'ai pas été actrice de mon 1er accouchement... j'aurais souhaité avoir une SF ou une doula auprès de nous pour nous guider et m'aider à accepter la douleur je pense que cela aurait été diférent (ou pas... qui sait)

j'ai édité mon 1er message (avant de lire les suivants) pour conclure

Je crois que je devari aller raconter mon accouchement pour tout remettre dans le contexte...

Briévement...
Perte des eaux, direction la maternité, le travail débute 2h après la rupture. J'arrive donc à la maternité un mardi en tout début d'après midi. J'ai déja fait deux nuits blanches, aucun repos possible dans la journée.
Ce ne sont pas les contractions qui m'empêchent de dormir... c'est... je ne sais quoi, impossible de dormir malgrè la fatigue c'est tout.

Le travail a duré 31 heures... si si... :)

Dans la nuit du mardi au mercredi on essaie de me convaincre de prendre la péri... juste pour pouvoir dormir... je dis niet.
On me la repropose mercredi à 6h du mat... niet!
L'équipe suivante me la repropose à 8h... niet...
Je maitrise bien les contractions toutes les 1 minutes 30. Je peux aller et venir; je maitrise, pas de soucis. Sauf que malgrè l'excitation du moment je me sens terriblement fatiguée.
J'appelle des amis du "métier" pour leur demander ce qu'ils en pensent... travail long qui avance mais au rythme d'un escargot... on me conseille alors de la prendre mais légère pour que l'effet cesse avant que bébé ne soit là.
Faut dire que les contractions sont forte, je suis sous cyntho à fond les manettes comme dit la sage femme.

Puis la sage femme trouve les mots qui me poussent à l'accepter. Je maitrise c'est certain(merci la prépa à l'accouchement) mais si bébé arrive au soir je serai tellement claquée que je n'arriverai pas à mettre Bb au monde seule. Je pense à la ventouse, forceps.. césa(bien qu'on ne m'en parle pas)... Bon ok je prends cette satanée péri, mais légère s'il vous plait...

On me la pose, croyez le si vous voulez mais la pose de la péri m'a fait plus mal que mes contractions ou l'expulsion! A refaire, ils peuvent se la mettre ou je pense leur péri.(mais ça ça dépend des personnes, certaines ne souffrent pas pdt la pose, moi si).

14h, on me signale que la machine est vide... oui et alors? j'ai pu dormir 2h je me sens toute fraiche. On me dit que les douleurs vont revenir progressivement dans l'heure. Finalement elles sont presque arrivé d'un coup 2h après(sans doute plus parce que je commençais à paniquer, je vennais de me rendre compte que la longueur du travail). Le mental doit faire bcp sur la gestion de la douleur je pense. Je m'étais tellement préparée à déguster... que finalement j'ai été étonnée de ne pas hurler de douleur.

Comme je panique la sage femme me rassure(tiens elle a compris, elle ne me repropose pas la péri), elle est là avec Zhom et me montre les exercices de respiration(surtout ne pas faire le petit chien ) Je reprends le controle c'est bon... je maitrise mais on me laisse qd même le cathé dans le dos, je ne peux donc pas marcher, bien que j'en ai besoin. J'ai moins mal debout...

17h45 j'ai mal. Une douleur bizarre, je ne sais pas comment dire, on douleur qui fait mal mais que j'accepte sans panique. Sur mon visage Zhom voit que je vais paniquer car je ne comprends pas ce qui se passe. On m'a dit ne poussez pas si vous sentez une grosse envie d'aller aux toilettes... j'ai pas poussé, mais là c'est vraiment bizarre...

Zhom va chercher la sage femme, elle entre dans la salle je m'effondre en larmes... pas de douleur mais d'incompréhension, pourquoi Bb est-il si long? on m'aurait menti? va t'il vraiment bien?

La sage femme lève le drap et dit: "la tête est là, regardez monsieur!"

Elle me regarde et me dis de faire comme je le sens et de pousser qd je le veux. MOn instinct me dit de pousser à chaque contraction. Elle m'encourage. Moi j'ai moins mal en poussant, je me sens même motivée.

L'expulsion me fait moins mal que les longues heures de contractions... j'en crois pas mes yeux! Je suis en train de mettre au monde Louis... sans péri, je suis heureuse.

A 18h08 Louis est là sur moi. Rien ne presse, on me le laisse. Papa coupe le cordon, je pensais qu'on me le prendrai mais non, Louis va bien et peut rester avec nous, on verra plus tard pour sa taille et son poids.

Donc voila, la péri m'a permis de me reposer, mais le long travail m'a permis d'accompagner mon Loulou vers la sortie, la dernière ligne droite sans la péri.

Ahhhh Françoise, comme tu me rassures! jusqu'à maintenant je pensais être extra terrestre en tenant ce même propos!

françoise1973 a écrit:

En plus, je ne pouvais pas imaginer, mais ça c’est personnel, de dormir ou de jouer aux cartes « comme si de rien n’était » pendant que mon bébé se tapait tout le boulot sans moi. Bref…

J'avais aussi cette idée. Pdt 8 mois j'ai aidé, par mon corps, Bébé à grandir. J'ai fait bcp de concessions pour lui(pas de voiture, allongée à certaines périodes...), je l'ai attendu, je l'ai imaginé, je l'ai tellement désiré... je ne me voyais pas au dernier moment le laisser se débrouiller seul avec mon corps endormi. Ce bébé était tellement désiré et attendu que je me fichais bien de penser que j'aurai mal. La douleur physique ne pouvait pas être pire que celle que j'éprouvais qd ça n'allait pas pdt la grossesse.

Mme Doel a écrit:

C'est peut-être maso, mais moi, je voulais bien "sentir". Je me disais qu'après tout, depuis la nuit des temps et jusqu'il y a peu, les femmes accouchaient sans, donc, je n'en mourrais pas.

Mêmes pensées... ma mère sans péri, la mère de ma mère etc... donc pas de soucis, les femmes peuvent y arriver et dans une maternité bien équipée en plus, yavait pas de raison pour que ça n'aille pas...

Si Louis était né sous péri... j'aurai mal vécu cette idée d'avoir été dans le confort pdt que lui bossait comme un malade.
Mais je dis qd même merci la péri car j'ai pu dormir, j'ai pu avoir les forces de pousser. Si on avait du utiliser les forceps ou ventouse à cause de ma fatigue, je m'en serai voulue également. Dans notre cas, dans notre histoire je pense avoir pris la meilleure décision.

oh la vache, j'ai jamais fait de post aussi long!!!!

Mathilde la larme à l'oeil...

Lilloise a écrit:

Ahhhh Françoise, comme tu me rassures! jusqu'à maintenant je pensais être extra terrestre en tenant ce même propos!

françoise1973 a écrit:

En plus, je ne pouvais pas imaginer, mais ça c’est personnel, de dormir ou de jouer aux cartes « comme si de rien n’était » pendant que mon bébé se tapait tout le boulot sans moi. Bref…

J'avais aussi cette idée. Pdt 8 mois j'ai aidé, par mon corps, Bébé à grandir. J'ai fait bcp de concessions pour lui(pas de voiture, allongée à certaines périodes...), je l'ai attendu, je l'ai imaginé, je l'ai tellement désiré... je ne me voyais pas au dernier moment le laisser se débrouiller seul avec mon corps endormi. Ce bébé était tellement désiré et attendu que je me fichais bien de penser que j'aurai mal. La douleur physique ne pouvait pas être pire que celle que j'éprouvais qd ça n'allait pas pdt la grossesse.

Mme Doel a écrit:

C'est peut-être maso, mais moi, je voulais bien "sentir". Je me disais qu'après tout, depuis la nuit des temps et jusqu'il y a peu, les femmes accouchaient sans, donc, je n'en mourrais pas.

Mêmes pensées... ma mère sans péri, la mère de ma mère etc... donc pas de soucis, les femmes peuvent y arriver et dans une maternité bien équipée en plus, yavait pas de raison pour que ça n'aille pas...

Si Louis était né sous péri... j'aurai mal vécu cette idée d'avoir été dans le confort pdt que lui bossait comme un malade.

Alors, je sais que c'est ton ressenti, et que ça n'est pas fait dans l'optique de mettre mal à l'aise les mamans qui ont choisi d'accoucher sous péridurale, mais ces deux affirmations je les trouve dures pour elles. Je m'explique :
Le fait de dire que l'on laisse son bébé souffrir "tout seul" ou "faire tout le boulot", je trouve ça dur. Ca n'est pas du tout ton intention, j'en suis sûre, mais ça sonne comme un jugement de valeur. Ca sonne comme : "je me sentirais mauvaise mère de faire ça". Donc, même si ce n'est pas formulé, je pense que certaines femmes qui auront eu recours à la péri pour leur confort personnel (parce que oui, c'est devenu une mesure de confort), le verront comme un jugement.
De même que l'argument "ma mère a su le faire, sa mère aussi", c'est un fait. "Tu accoucheras dans la douleur !!!" elles n'avaient guère le choix... Quid si elles l'avaient eu ?

C'est vrai Cathy qu'en me relisant je me dis que les propos peuvent être mal interprétés mais à la fin je dis:

Lilloise a écrit:

Dans notre cas, dans notre histoire je pense avoir pris la meilleure décision.

ce qui signifie que ce qui est valable pour moi, mon esprit et mon corps n'est pas valable pour tout le monde.

Je ne suis pas contre la péri, et je ne juge pas celle qui la demande. C'est un confort et c'est vrai que si on ne veut pas souffrir c'est normal de mettre les moyens qu'il faut pour que ça ne soit pas le cas.

J'espère n'avoir fait de peine à personne car ce n'est absolument pas mon but. C'est mon vécu, notre histoire avec Louis. Pour bébé 2 il en sera peut etre autrement. Je suis sincérement désolée si je vous ai mis mal à l'aise.
Je ne sais pas quoi ajouter d'autre. Mes écrits ne sont pas de la provoc ni quoi que ce soit, simplement notre histoire, dans un contexte où la grossesse a été terriblement difficile.

Faut quand même arrèter de prendre toutes les expressions de ressentis comme des jugements de valeur aussi. ca tue toute discussion à la fin.
Alors oui, pour moi dormir ou jouer aux cartes pendant la phase active du travail ça aurait été me couper de mon bébé et le laisser bosser tout seul, c'est ce que je ressens poitn. Si une maman qui a eu la péri prends ça comme un "bouh, tu es une mauvaise mère", c'est peut être que son choix de péri n'est pas complètement assumé.
Les mamans qui ont choisi la péri prennent les autres pour des dingues rétrogrades qui aiment "accoucher dans la douleur". je ne le prends pas mal, je sais que ce n'est pas mon ressenti à moi, point.
Faut arrèter avec la culpabilité à tous les coins de phrase aussi hein.
Désolée (et SURTOUT sans rancune) hein, mais cet argument qu'on croise à tous les coins de forum, ça me saoule

AnneLG a écrit:

Françoise1973 a écrit:

ben si les sensations sont identiques avec et sans, elle sert à quoi la péri ?

Ben les sensations sont les mêmes, c'ets la douleur que t'as en moins.
Moi, perso, je trouve pas que souffrir ça te permette de mieux "sentir", voire au ccontraire!

tout pareil que toi anne et aussi tout du même avis de cathy, aujourd'hui on a la possibilité d'accoucher en "douceur" sans douleur ,alors pourquoi pas prendre cette option là
on vit pleinement l'accouchement paisiblement au lieu d'être là à souffrir et à ce demander quand est ce que cela va se terminer
mes deux premiers accouchelments on duré plus de 10 heures, je ne me serai pas vu rester autant de temps avec de telles douleurs, j'ai bien essayé pour Ivan et franchement je dis

VIVE LA PERI :)

Mon accouchement approchant, je pense beaucoup à cette peridurale, à la douleur... Et pour moi, des le debut de la grossesse, il est impensable d'accoucher sans péridurale!

Je n'ai pas envie de sentir cette douleur, et je n'ai pas l'impression que le moment de la naissance sera "altéré" a cause de ça.

Je pense à une raison evidente qui motive mon choix : quand j'ai fait une fausse couche, j'ai eu des contractions toutes les minutes pendant deux jours, et j'en ai un souvenir horrible (chez moi seule, sans anti douleur, en sachant que j'accouchais d'un bébé mort), et au jour d'aujourd hui je me sens incapable de gérer une telle douleur.

Les préparations à la naissance vont surement m'aider, mais je ne crois pas que la respiration va m'etre tres utile. J'en ai eu quand je faisais des crises d'angoisses, et je n'ai jamais reussi à gérer ces angoisses par la respiration... Et comme à mon avis je serai plutot angoissée au moment de l'accouchement...

Tout ça pour dire que je ne me sens pas du tout capable de gérer la douleur, et que celle ci pourrait me faire bcp angoissé, et "gacher" ce moment de l'accouchement.

en fait en ce qui me concerne je pense que si la première naissance avait été "normale" je n'aurais pas eu cette sensation de manque de quelque chose, du coup j'aurais demandé la péri. mais là c'est un peu comme si pendant des mois on vous empêchait de manger....quand on vous le repermet d'un coup vous risquez bien d'avaler tous les gâteaux du monde, même si la crise de foie vous fera souffrir pareil pour moi il fallait que je le vive cet accouchement, avec le moins d'intrusion possible, même si ça me faisait souffir, ça m'aidait à me réconcilier avec la naissance précédente, hypermédicalisée et sans douleur mais sans sensation non plus (faut dire aussi que bébé né à 13h00 ne m'a rencontré qu'à 3h00 du mat..votez un peu le topo) voilà ma raison à moi de me passer de la péri

françoise1973 a écrit:

En plus, je ne pouvais pas imaginer, mais ça c’est personnel, de dormir ou de jouer aux cartes « comme si de rien n’était » pendant que mon bébé se tapait tout le boulot sans moi. Bref…
l.

Je n'ai pas pu maitriser mon envie de dormir, j'etais à la mater depuis le samedi soir et j'avais pas dormi de la nuit, faut tout remettre dans son contexte hein et c'etait bien loin d'etre comme si de rien n'etait mais le repos etait plus que necessaire, je n'ai pas maitrisé c'est tout. Et j'etais en super forme pour pousser (3 fois seulement) et en super forme pour assumer toute la suite, notemment l'allaitement pour lequel il faut bien du repos.
De plus, GAbin est né à 8 mois de grossesse et le samedi apres midi j'etais allée faire du cheval avec Hugo (oui je sais normalement on doit pas) j'etais usée.
J'ai 3 enfants, j'ai vécu 3 accouchements différemment, je vous les raconterais ce soir si j'ai le temps