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| Allaitement et péridurale : véritables choix ??? | |
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+4misskazu myrtille Cathy Mathilde 8 participants | |
Auteur | Message |
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Esther1 Invité
| Sujet: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Sam 8 Avr 2006 - 16:30 | |
| J'édite le message... pour vous avertir que j'ai encore réussi à pondre une tartine interminable lol _____________________________________________ J'aimerais savoir si je suis la seule à me poser ces questions... Je précise que je ne suis pas exemplaire, je pensais ne jamais allaiter mes enfants, je rêvais de péridurale, trouillais par rapport à la douleur d'un accouchement. J'ai changé d'avis... mais je n'ai pas vraiment de mérite, ce ne fut pas des décisions cérébrales mais simplement euh disons "corporelles" et instinctives. J'ai vécu une grossesse super zen (merci les hormones qui me faisaient éclater de rire à toute heure du jour et de la nuit ), sans aucun problème médical (j'ai beaucoup de chance et j'en suis consciente) et j'ai eu un suivi de grossesse très traditionel (visites gyné tous les mois, un peu de kyné à la fin mais rien de plus genre haptonomie, sage femme ou autre), j'ai lu quelques bouquins mais surtout des trucs "techniques" sur l'évolution de l'embryon et du foetus. Mais je crois que j'ai su vivre pleinement ma grossesse, comme une expérience merveilleuse et fantastique, j'ai donc eu la chance de pouvoir apprendre beaucoup sur moi, de me laisser aller sur ce chemin inconnu. Une fois enceinte je ne me suis pas posée 1000 questions sur l'accouchement ou l'allaitement, c'était naturel, je ne savais pas ce qui m'attendait et je ne voyais pas le but de me faire des films sur quelque chose que je ne connaissais pas. J'ai écouté, senti, communiqué avec mon bébé dans mon ventre. Le fait d'allaiter ou au moins d'essayer me semblait aussi naturel que le fait de sentir mon bébé bouger et grandir en moi. Je n'ai pas eu le choix, j'ai accouché sans péridurale pour des raisons médicales. J'avoue que c'est sans doute une des raisons pour lesquelles j'ai été amenée à me poser les questions que je voudrais vous poser. Pourquoi est ce que le fait d'allaiter est devenu un choix ? Pourquoi est ce que le fait d'accoucher avec ou sans péridurale est devenu un choix ? Je veux dire des choix que certaines prennent ou doivent prendre si tôt. Mon raisonnement ne s'applique pas s'il y a un problème quelque part, médical, psychologique, physiologique biensur ! Mais quand il n'y a aucun problème, pourquoi ne pas suivre la suite logique et naturelle des choses, en tous cas au départ ? Je répète que je n'ai pas toujours pensé cela, mais aujourd'hui je sais pourquoi je pensais faire certains choix, pourquoi j'avais certaines craintes et je sais aussi pourquoi ces craintes se sont envolées. Ces choix qui me semblaient légitimes étaient en fait dictés par une société qui je l'avoue me semble parfois tourner un peu bizarrement. Je n'accuse aucune maman de faire un choix plutôt qu'un autre, je ne juge pas non plus, sincèrement. Je pense que si j'ai été amenée à me poser certaines questions aujourd'hui c'est surtout grâce à certaines circonstances comme celle d'avoir accoucher sans péridurale alors que je pensais la demander. Mais j'avoue aussi que j'en veux aussi aux gynés, au monde médical. Pourquoi pose-t'on la question à une future maman de savoir si elle veut accoucher avec ou sans péridurale alors qu'elle n'est enceinte que de quelques mois, même chose pour l'allaitement. J'ai l'impression qu'on fait peut confiance aux femmes et qu'on induit leurs choix. Est ce qu'il ne serait pas plus sain de faire les analyses sanguines nécessaires à la péridurale à (preque) toutes les femmes (celles qui accouchent en milieu hospitaliers)? Que ce soit une espèce de routine, mais qu'on n'impose pas aux futures mamans de faire un choix si tôt avant le grand jour. Les femmes auraient peut-être plus le choix si elles pouvaient le faire le jour J. Pourquoi ne les laisse-t'on pas vivre le travail et aller jusqu'au bout sans la péridurale mais avec l'attention et les encouragements nécessaires ou bien leur proposer à un moment de choisir la péridurale, quand elles sentent vraiment ce que sont les contractions, qu'elles peuvent juger de leur état de fatigue, de leur état d'esprit pendant le travail ? Pourquoi ne pose-t'on pas systématiquement le bébé sur le ventre de sa mère à sa naissance, le laissant aller chercher le sein naturellement sans poser de questions ? Une femme pourra toujours choisir le biberon quelques heures, jours ou mois plus tard si elle le désire, mais pourquoi poser la question bien avant la naissance du bébé ? Pourquoi ne pas laisser ce geste si naturel au bébé ? Pourquoi ne pas laisser les mères juger par elles mêmes si cette façon de nourir leur convient ou si elles préfèrent choisir un lait artificiel ? Je connais la raison à certaines de ces questions, je sais que le monde médical prend de plus en plus de place et que certains acteurs de ce monde médical trouvent plus facile de retirer le rôle principal aux parents en se l'occtroyant. Je sais aussi qu'il est tellement intimidant et délicat d'avoir une réponse toute faite aux questions "comptez vous allaiter ? accoucher avec péridurale ?" alors que nous sommes tout juste en train de découvrir cette expérience si nouvelle de la grossesse. En même temps je sais que j'ai eu de la chance d'être bien entourée... mais que je me suis écoutée aussi et que j'ai pris le parti de suivre une espèce de suite logique et naturelle. J'ai allaité Darius quelques mois, il est né sans péridurale. J'aimerais allaiter les prochains, et tenter un nouvel accouchement sans péridurale... parce qu'aujourd'hui je sais ce que c'est... MAIS je ne me mets pas de barrière et si je demande la péri après plusieurs heures de travail, si je n'allaite mon prochain bébé que quelques jours je n'aurai pas l'impression de vivre un échec. J'aurai au moins vécu quelques instants/jours d'une expérience "naturelle" et je me serai laissé le droit de faire des choix plus cérébraux après rélfexion et essai. J'entends souvent parler de progrès par rapport aux laits artificiels, à la péridurale. Biensur que je suis d'accord ! Si ce sont des réponses à des problèmes c'est parfait ! Mais si c'est "progrès" deviennent des généralités là je me pose des questions. Parce que pour moi ce fut beaucoup plus qu'un progrès mais une révolution d'avoir eu la "chance" d'accoucher sans péridurale, parce que je suis presque sure que je n'aurais pas fait ce choix si je l'avais eu mais qu'en même temps la naissance de Darius m'a appris au moins autant de choses sur moi, sur mon compagnon, sur mon enfant, sur le monde en quelques heures que tout ce que j'avais appris en une vingtaine d'années. Et je me dis que c'est dommage que d'autres ne connaissent pas cette "révolution" parce que des "progrès" deviennent une norme. Bon allez je vais exagérer et être un peu ridicule mais c'est un peu comme si on prenait tous les matins au réveil des anti douleurs sous prétexte qu'on les a inventés, qu'ils n'ont plus trop d'effet secondaire et qu'il se pourrait qu'on se cogne, qu'on ait mal à la tête ou au ventre pendant la journée. Et bien j'ai parfois cette impression avec la péridurale quand je lis des témoignages ou que je vois des reportages où des femmes l'ont pour un travail qui ne semblait pas insurmontable ou extrêmement douloureux. Et c'est con mais j'ai de la peine en voyant des accouchements tout propres, tout lisses, rapides et silencieux, des femmes qui n'auront pas eu l'occasion de vivre intensément le plus grand moment de leur vie (attention je ne dis pas qu'elle ne connaitront pas l'amour le plus intense pour leur bébé, je parle de l'accouchement et pas de l'amour maternel, du fait de s'occuper très bien et avec toute la tendresse du monde de son bébé, ce qui est très différent et qui arrive heureusement à plein de mamans qui accouchent sous péridurale!!!) Parce que j'ai été contente de pouvoir passer progressivement au lait artificiel quand Darius maigrissait à vue d'oeil, que je tombais de fatigue après avoir connu le bonheur si doux et intense de sentir mon petit loup de délecter de mon lait pendant plusieurs mois. Parce que cette transition s'est faite en douceur et que je ne garde que de fabuleux souvenirs de cet allaitement... et des souvenirs de parfaite complicité au biberon aussi. Parce que j'ai eu un choix après plusieurs mois d'allaitement, après avoir su ce que c'était d'offrir mon lait et mon sein à mon tout petit. Parce que j'ai su que la plaisir de l'allaitement était complètement dissocié du plaisir charnel, amoureux et sexuel que pouvait offrir les seins dans d'autres circonstances (une des raisons qui me faisait penser avant d'être enceinte que j'aurais du mal à allaiter mes enfants, je n'arrivais pas à distinguer les deux et j'avais peur que cela me mette mal à l'aise) Voilà, j'espère ne pas avoir été trop confuse et pouvoir lire vos réactions face à ces questions, à cette reflexion qui m'est venue au fil du temps depuis que je suis maman. Esther P.S Je viens de me relire et je dois préciser que la naissance de Darius fut longue, que les contractions ont été trèèès douloureuses et que je n'ai pas eu la péridurale parce qu'il avait des problèmes de ryhtme cardiaque, tout ne fut pas rose... mais tellement intense, formidable, merveilleux, grand !!!) |
| | | Mathilde La Derrickette du froum
Nombre de messages : 2943 Age : 47 Localisation : Flînes-Lez-Râches Date d'inscription : 24/12/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Sam 8 Avr 2006 - 22:43 | |
| - Esther a écrit:
Pourquoi est ce que le fait d'allaiter est devenu un choix ? Pourquoi est ce que le fait d'accoucher avec ou sans péridurale est devenu un choix Je crois que dans l'immédiat j'aurai un peu de difficultés à te répondre avec précision(très fatiguée ce soir). Mais ce que je peux te dire ne fera pas beaucoup avancer la réflexion car... Allaiter c'était comment dire, un choix, mais un choix qui s'imposait à moi dès le début. Pareil pour la péridurale, son absence était un choix qui s'imposait à moi comme une évidence dès le départ. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pourtant pas été influencée directement par mon entourage(très peu d'allaitement dans la famille et les bébés nés jusqu'à 4 ans avant Louis ont tous eu le biberon et les mamans la péri). En réfléchissant je sais aujourd'hui que tous mes arguments pour dire que je ne voulais pas de biberon et de la péri, se sont construit simplement parce qu'au plus profond de moi je n'envisageais pas une seconde ma maternité un biberon à la main et un accouchement sans être à 100% là avec ma tête et avec mon corps. Coté décision le monde médical qui m'entourait ne m'a pas poussé vers l'une ou l'autre solution, on m'a simplement dit qu'il fallait y penser pour que tout soit issu d'un réel choix, mon choix. On m'a donné les instruments nécessaires pour faire mes choix, séances d'infos sur l'allaitement et la péridurale. Sincérement pendant ces séances je n'ai pas eu l'impression qu'on essayait de me tirer vers un choix plutôt qu'un autre. Pour la péridurale. On m'en a parlé quand on a su que je ne ressortirai de la maternité que quand nous serions 3(la papa, bébé et moi). ON m'a dit que si je la voulais à un moment précis il suffisait d'en faire part à la sage femme. J'ai aussitôt bondi "non, hors de question d'avoir la péri". On m'a qd même dit que si je changeais d'avis il fallait que je sonne la sage femme. On m'a aussi dit que je devais faire ce choix seule, que c'était mon corps et que même si le papa me disait de faire le contraire de ce que je voulais il fallait que je donne mon avis et pas celui du papa. Finalement après plusieurs nuits blanches, un travail long qui avanceait lentement, impossible de déclancher l'accouchement avec un tampon car asthmatique, malgré du syntho en perf à fond les manettes comme disait la sage femme, j'étais fatiguée, usée... au point qu'il devenait quasi certain que je n'aurai pas eu la force de le sortir le moment venu. J'ai donc, à contre coeur, accepté la péridurale. Il fallait être raisonnable, je l'ai été. J'ai dormi un peu, ça m'a donné la pêche. J'ai refusé qu'on me remette du produit. J'ai fini par accoucher à un moment où la péri ne faisait plus aucun effet. J'ai eu mal, oui... mais pas mal à vouloir me claquer contre des murs, pas mal au point que ça ne soit pas supportable. A refaire... j'accoucherai sans péridurale car j'ai vu ce que c'était et moi, ben ça me va, c'est pas la mort, loin de là(du moins pour moi, dans mon corps, avec une supère préparation à l'accouchement et une équipe et le papa qui m'ont encouragée et remis sur les rails quand je menaçais de paniquer). Coté allaitement, Louis a 7 mois dans une semaine, il est toujours allaité avec un peu de légumes le midi et un peu de fruits à 16h. Il a eu des biberons de lait en poudre parce que par moment il le fallait. Je n'en pouvais plus, je devais me reposer et même allaiter allongée ça n'était plus possible. Je l'ai vécu comme un coup de poignard planté dans le ventre. Aujourd'hui je le vis plus sereinement, j'ai fait un gros travail sur moi même, j'ai accepté que mon fils puisse dans certaines circonstances avoir un autre lait que le mien, mais je veux encore que cela arrive le moins possible. Je recommence à travailler lundi, il aura un complément de lait en poudre à 16h car je n'arrive pas à tirer assez, nos réserves sont quasi épisées. Finalement tout(sauf la péri pour pouvoir dormir) s'est passé comme je l'avais imaginé. Accouchement par voies basses, pas de péri sur les 3 dernières heures de travail, expulsion à mon rythme, on ne m'a jamais dit quand pousser(juste à un moment on m'a dit d'arrêter de pousser pour passer les épaules). Bébé que je suis allée chercher moi même pendant la dernière poussée. Bébé posé sur mon ventre immédiatement. Allaitement très simple, quand bébé a trouvé seul le sein. Le cordon a du être coupé plus de 10mn après la naissance. On ne l'a pesé et mesuré que très tard après l'accouchement. On nous a laissé tous les 3 nous découvrir avec l'intimité dont on avait besoin. | |
| | | Cathy
Nombre de messages : 10036 Age : 49 Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Sam 8 Avr 2006 - 23:51 | |
| J'ai réagis à certaines choses avant de lire les autres messages. - Esther a écrit:
Pourquoi pose-t'on la question à une future maman de savoir si elle veut accoucher avec ou sans péridurale alors qu'elle n'est enceinte que de quelques mois, même chose pour l'allaitement. J'ai l'impression qu'on fait peut confiance aux femmes et qu'on induit leurs choix. Personnellement, on ne m'a pas posé la question "si tôt que ça", j'étais encioente de 8 mois passés quand j'ai rencontré l'anesthésiste... - Esther a écrit:
- Est ce qu'il ne serait pas plus sain de faire les analyses sanguines nécessaires à la péridurale à (preque) toutes les femmes (celles qui accouchent en milieu hospitaliers)?
Que ce soit une espèce de routine, mais qu'on n'impose pas aux futures mamans de faire un choix si tôt avant le grand jour. Les femmes auraient peut-être plus le choix si elles pouvaient le faire le jour J. Le problème, c'est que le produit anésthésiant, ce n'est pas de l'homéopathie... Si on demande un bilan sanguin avec numération des plaquettes notament qui date d'environ une petite quinzaine de jour avant la DPA, c'est que ces informations sont vitales. Et faire les analyses sanguines le jour même, pourquoi pas, mais il faut espèrer que le labo de l'hosto n'a pas plus "urgent" à traiter et que l'accouchement n'est pas "express" parce qu'aucun anesthésiste ne prendra la resposabilité de poser une péridurale ou de faire quelque anesthésie que ce soit sans connaitre le bilan sanguin de la patiente afin de savoir si elle peut recevoir ou pas certains produits. - Esther a écrit:
- Pourquoi ne les laisse-t'on pas vivre le travail et aller jusqu'au bout sans la péridurale mais avec l'attention et les encouragements nécessaires ou bien leur proposer à un moment de choisir la péridurale, quand elles sentent vraiment ce que sont les contractions, qu'elles peuvent juger de leur état de fatigue, de leur état d'esprit pendant le travail ?
C'est ce qui se passe dans bien des endroits... - Esther a écrit:
- Pourquoi ne pose-t'on pas systématiquement le bébé sur le ventre de sa mère à sa naissance, le laissant aller chercher le sein naturellement sans poser de questions ?
Une femme pourra toujours choisir le biberon quelques heures, jours ou mois plus tard si elle le désire, mais pourquoi poser la question bien avant la naissance du bébé ? Pourquoi ne pas laisser ce geste si naturel au bébé ? Il existe des mamans qui ne souhaitent pas allaiter. Autant le savoir que de supposer qu'elle va "naturellement" allaiter et la mettre aml à l'aise. - Esther a écrit:
- Pourquoi ne pas laisser les mères juger par elles mêmes si cette façon de nourir leur convient ou si elles préfèrent choisir un lait artificiel ?
Alors "à prioris", en ce moment, la "tendance" est à l'allaitement maternel, donc "officiellemnt" on ne préconise pas de donner du lait artificiel plutôt que du lait de mère. Mais, ce n'est pas au point dans les maternité. Certains sont des "stressés" des rythme de tétés et de la courbe de poids et d'autres sont plus "cool". - Esther a écrit:
- Je connais la raison à certaines de ces questions, je sais que le monde médical prend de plus en plus de place et que certains acteurs de ce monde médical trouvent plus facile de retirer le rôle principal aux parents en se l'occtroyant.
C'est un peu plus compliqué et nuancé que ça. Les soignants ont le devoir de mettre tout en oeuvre afin que les patients (mère et enfants) soit en bonne santé selon leur protocoles de soins et de prise en charge. C'est à dire que, de toute façon, dans un hôpital public, quoi qu'on en dise, l'hygiène et le médical primera toujours sur le relationnel, même si des efforts sont fait pour améliorer ce dernier aspect. - Esther a écrit:
- Je sais aussi qu'il est tellement intimidant et délicat d'avoir une réponse toute faite aux questions "comptez vous allaiter ? accoucher avec péridurale ?" alors que nous sommes tout juste en train de découvrir cette expérience si nouvelle de la grossesse.
Pour ce qui est de la péridurale, avoir fait tous les tests n'oblige en rien à prendre la péridurale si on se sent capable d'accoucher sans... Au contraire, ça fait du boulot en moins à l'anesthésiste... - Citation :
- J'entends souvent parler de progrès par rapport aux laits artificiels, à la péridurale.
Biensur que je suis d'accord ! Si ce sont des réponses à des problèmes c'est parfait ! Mais si c'est "progrès" deviennent des généralités là je me pose des questions. Pour la péridurale, encore, il s'agit là de choisir de ne pas souffrir. C'est un choix qu'il est possible de faire. Si la péridurale était tellement une "généralité" alors il semblerait aussi abracadabrantesque d'accoucher sans péridurale que de se faire arracher une dent à vif... - Citation :
- Parce que pour moi ce fut beaucoup plus qu'un progrès mais une révolution d'avoir eu la "chance" d'accoucher sans péridurale, parce que je suis presque sure que je n'aurais pas fait ce choix si je l'avais eu mais qu'en même temps la naissance de Darius m'a appris au moins autant de choses sur moi, sur mon compagnon, sur mon enfant, sur le monde en quelques heures que tout ce que j'avais appris en une vingtaine d'années.
Et je me dis que c'est dommage que d'autres ne connaissent pas cette "révolution" parce que des "progrès" deviennent une norme. Et accoucher sous péridurale ça ne permet pas d'avoir une expérience très forte et très intense et tout et tout, tu crois ? Alors ? - Citation :
Bon allez je vais exagérer et être un peu ridicule mais c'est un peu comme si on prenait tous les matins au réveil des anti douleurs sous prétexte qu'on les a inventés, qu'ils n'ont plus trop d'effet secondaire et qu'il se pourrait qu'on se cogne, qu'on ait mal à la tête ou au ventre pendant la journée. En effet c'est un exagération sans rapport, qui plus est, parce qu'en l'occurence, la péridurale, c'est pas "préventif", "dans le cas où ça ferait mal d'accoucher". Ca FAIT MAL d'accoucher. - Citation :
- Et bien j'ai parfois cette impression avec la péridurale quand je lis des témoignages ou que je vois des reportages où des femmes l'ont pour un travail qui ne semblait pas insurmontable ou extrêmement douloureux.
Et c'est con mais j'ai de la peine en voyant des accouchements tout propres, tout lisses, rapides et silencieux, des femmes qui n'auront pas eu l'occasion de vivre intensément le plus grand moment de leur vie (attention je ne dis pas qu'elle ne connaitront pas l'amour le plus intense pour leur bébé, je parle de l'accouchement et pas de l'amour maternel, du fait de s'occuper très bien et avec toute la tendresse du monde de son bébé, ce qui est très différent et qui arrive heureusement à plein de mamans qui accouchent sous péridurale!!!) Qu'est ce qui te permets d'affirmer ça ? Qu'un accouchement sous péridurale n'est pas vécu intensemment par la maman qui donne naissance à son enfant ? Et comment peux tu toi juger de la tolérance à la souffrance d'une autre ? | |
| | | myrtille
Nombre de messages : 2267 Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Dim 9 Avr 2006 - 21:39 | |
| Esther ton texte est très profond ... je suis dans la même longuer d'onde sauf que je crois qu'il faut tout de même se renseigner, savoir ce qu'on souhaite et ce qu'on ne souhaite pas ( c'est les terme d'un projet de naissance que la maternité de ma ville nous propose) car on a pas toutes la chance de tomber dans une maternité correcte et non dans une usine à bébé où le personnel médical prenne leur décison par eux même , péri et épisio pour aller plus vite , on met le bb dans la nursery car pas le temps de le faire chouchouté par sa maman car c'est l'heure du relais de personnel, tout cela existe et c'est assez courant, hélas ... pour prendre les choses en main il faut avoir réflechi à tout cela avant, et les choix, même mis sur papier sont toujours révocables... | |
| | | françois Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Dim 9 Avr 2006 - 22:01 | |
| esther, tu as mis exactement ce que je pense en des mots que je n'aurais su écrire... |
| | | misskazu Utilisateur banni
Nombre de messages : 2714 Date d'inscription : 30/01/2006
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 0:13 | |
| 2 accouchements sous péri : 1 formidable moralement et physiquement 1 catastrophique moralement et physiquement 1 accouchement sans péri : tres certainement la chose la plus douloureuse de toute ma vie 3 allaitements dont un qui a foiré : Aucun regret tant d'avoir allaité que du donner le biberon 3 enfants que j'aime tout autant, à la folie et passionnement. VOila, libre à chacun de faire ce qu'il lui plait et ce qu'il ressent Quand à la douleur de l'accouchement sans péri, oui c'est douloureux et je comprend que l'on implore le seigneur Anesthésiste (moi je l'appelle le bon Dieu péridurale ) parce que ca fait mal mais à un point que je ne peux pas décrire Et si Marie avait eu le choix, aurait-elle enfanté dans la douleur??? C'est ma réflexion profonde | |
| | | Djinn Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 2:02 | |
| Bonjour Esther, ou plutôt bonne nuit, salut les filles,
Comme toujours Esther, tu écris bien, tu poses de bonnes questions, des questions qui touchent parce que c'est un moment si important et si intense dans nos vies que nous avons du mal parfois à prendre la distance par rapport à ces réflexions. Et que parfois aussi, nous nous sentons attaquées par de simples paroles.
J'ai du mal à tout résumer mais je fais un peu le même cheminement que toi par rapport à tout ça.
Ce que je souhaite surtout dire c'est ceci : Il y a bien longtemps, jadis naguère comme qui dirait, bien avant l'invention de la péridurale, il n'y avait pas le choix. Les femmes en général accouchaient entourées d'autres femmes qui avaient eu elles-même des enfants, entourées de leur mère, de leurs soeurs, ou cousines et qu'il n'était souvent pas question d'avoir des inconnus ou presque en face de soi pour accueillir son enfant. Ce n'était pas ou peu une affaire d'homme.
Aussi, avant, il n'y avait pas le choix de donner le biberon. Il y a bien eu des inventions désastreuses de coupelles avec du lait de brebis ou de vache mais les femmes allaitaient ou confiaient leur enfant à une nourrice. La question ne se posait pas presque pas. Il était aussi beaucoup moins question de se dire que son lait pouvait être mauvais ou que l'enfant ne prennait pas assez ou qu'on n'en n'avait pas envie tout simplement. C'était une question de survie.
De survie bien sûr car "avant" on mourrait beaucoup plus... Mais les progrès de la médecine permettent justement de choisir. Nous vivons à une époque où la mort n'est plus présente autant qu'avant (et je ne parle pas seulement des accouchements ou de la mortalité infantile, je parle des guerres, de la famine et des maladies aussi). Le rejet de la vieillesse et de la maladie est palpable. C'est étrange à quel point, plus nous trouvons des astuces pour guérir et plus nous avons peur de la mort. Et quel acte est plus proche de la mort que celui de donner la vie ?
Ce qui en est proche aussi, c'est la douleur. Pourquoi souffrir alors qu'on nous donne les moyens d'échapper à la douleur. Parce que justement, ce n'est pas un choix de souffrance. je n'ai pas choisis de souffrir ou de ne pas souffrir lorsque j'ai accouché d'Elouan. J'ai basé ma décision sur d'autres aspects que la souffrance, des aspects pour lesquels je retardais le moment d'arriver à la maternité.
Comme le fait de pouvoir marcher librement, de manger et de boire à volonté, de crier si j'en avais envie sans avoir honte, de voir la lumière du jour, de regarder les embouteillages en comptant mes contractions, de prendre les positions que je souhaitais, d'accompagner cette arrivée avec une intensité différente. Différente de l'intensité avec la péridurale. Pas moins bien, juste différente. Très différente.
Le monde n'existe plus lorsqu'on vit ces vagues qui nous emportent durant les contractions. Tandis qu'avec la péridurale, le monde existe autour de nous. Nous rions, nous carressons notre ventre, nous parlons à notre bébé à notre amoureux, certaines lisent, d'autres regardent des DVD, d'autres encore se concentrent sur leur petit bébé qui fait le parcours du combattant pour sortir de nous (et arriver jusqu'à nous). Mais, il n'y a rien à faire, l'accompagnement EST différent. Je le répète, pas mieux pas pire.
Une dernière chose, par le choix que nous posons ou plutôt LES choix pour notre accouchement, notre éducation, notre vie même, nous affirmons quelque chose, et ce choix, cela peut déjà être ressenti comme "une attaque" pour une autre, des autres, qui n'ont pas fait le même choix que nous. Pour toutes ces étapes essentielles que nous vivons, chacun mène sa barque, mais ce moment en particulier est si transcendant, cela nous dépasse tellement par son intensité, cela bouleverse notre corps et notre esprit que forcément, il est pris à coeur, très à coeur.
A présent que nous avons le choix, puissions-nous toutes nous sentir en paix avec ce que nous avons vécu ou ce que nous allons vivre.
Bonne nuit, et n'hésitez pas à dire que vous zavez rien compris, ça arrive souvent qu'on m'en fasse la remarque, il est une heure du mat' et je n'arrive pas à domir alors je ne suis peut-être pas des plus limpides...
:heart: |
| | | Esther1 Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 2:42 | |
| Djin, Je pense que nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde et je ne veux pas qu'on prenne ce post pour un plaidoyer contre la péridurale et pour l'allaitement à tout prix.
Je suis tout à fait pour un choix, mais un choix véritable, en connaissance de cause.
Comme je le disais accoucher sans péridurale fut une surprise pour moi. Je pensais l'avoir mais je m'étais toujours dit qu'il pouvait y avoir une raison ou une autre qui m'empecherait d'en bénéficier. Il y a eu cette raison et j'en suis vraiment heureuse car je sais que je n'aurais jamais fait ce choix avant.
Je ne critique personne en particulier, aucun choix... mais j'avoue que je remets en question la société dans laquelle nous vivons, en tous cas pour cette question.
Bêtement quand je vois mes amies qui n'ont pas encore d'enfant, toutes me disent qu'elles trouillent par rapport à la douleur de l'accouchement et qu'elles ne s'imaginent pas un seul instant accoucher sans péridurale. Et je me demande parfois si ce choix est vraiment "conscient"... C'est difficile à expliquer. Je le répète je ne nie pas qu'on aime ses enfants avec une intensité et une passion sans limite quand on accouche avec péridurale, il n'est pas question de mieux ou de moins bien, juste de quelque chose de différent. Cela n'a rien à voir avec l'amour maternel ni la suite de l'histoire qu'on construit avec ses enfants. Je parle simplement du moment de la naissance qui comme Djin le décrit si bien est totalement différent quand on a une péridurale ou pas.
Mais personne ne m'enlevera de la tête que cet accouchement que j'ai vécu sans péridurale est une expérience qui est plus forte que tout. C'est tellement difficile à expliquer, tellement intime, tellement différent de tout ce qu'on peut vivre qu'il y a très peu de mot pour le décrire.
Et si j'aimerais accoucher à nouveau sans péridurale ce n'est pas par masochisme, pour la douleur en elle-même mais pour tous les chemins qu'elle ouvre. Jamais je n'aurai pu plonger en moi comme je l'ai fait si j'avais eu une péridurale ou un accouchement plus rapide, plus cool, moins douloureux. Maintenant je sais que tous les accouchements sont différents. Mais si j'étais croyante je remercierais le ciel de m'avoir offert cette chance de connaitre une expérience si grande, magistrale et puissante... Comme je ne suis pas croyante je remercie Darius d'avoir eu confiance en moi, de m'avoir prouvé que j'étais déjà une maman à part entière et que j'avais les forces en moi de déplacer des montagnes, ce que j'ai eu l'impression de faire en lui donnant naissance.
Je ne suis pas contre la péridurale si elle est demandée avec conviction, si elle peut aider une maman à accueillir son enfant plus serreinement.
Mais c'est vrai que je me dis que certaines femmes ont cru faire un choix, parce qu'elle avait peur de la douleur alors qu'en fait elles auraient pu trouver les forces nécessaires et qu'elles seraient peut-être sorties tellement grandies d'un accouchement certes douloureux mais tellement unique.
Maintenant biensur que je suis consciente qu'il y a des accouchements sans péridurale traumatisants et d'autres avec péri qui sont grandioses. Tout dépend de l'état d'esprit de la maman, du papa, du bébé, des conditions, de l'acccompagnement, de l'accouchement en lui même.
Je pars en peu dans tous les sens, je suis désolée. J'ai l'impression que celles qui sont sur la même longueur d'onde ont déjà compris mais que les autres ont du mal à comprendre que ce n'est pas de l'intolérance, de la bravoure ou je ne sais quoi.
Il n'est nullement question de juger des personnes ou des choix. J'aimerais juste être sure que personne ne passe à côté de quelque chose d'extraordinaire par manque d'information (et je ne parle pas d'information pratique, technique ou médicale)
Pour terminer je dirais que la naissance de Darius fut une expérience pour moi proche de la transe. Le mot est peut-être un peu fort, mais ce fut vraiment un chemin initiatique au plus profond de moi.
Bonne nuit !
Esther |
| | | Esther1 Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 3:20 | |
| Cathy, Ca va faire un peu zarbi, mais je vais te citer aussi pour répondre aux questions que tu me poses et rectifier certaines choses que j'avais peut-être mal expliquées parce que je ne veux pas être mal comprise. Ce sera sans doute plus clair en te citant... enfin je l'espère Personnellement, on ne m'a pas posé la question "si tôt que ça", j'étais encioente de 8 mois passés quand j'ai rencontré l'anesthésiste...Et bien moi je trouve cela encore tôt pour répondre :p Quand tu n'as jamais accouché je vois mal comment tu peux savoir si oui ou non tu voudras la péri, tu ignores tout de ton accouchement, tu ne sais pas s'il sera long ou pas, très douloureux ou pas. C'est pour cela que je me dis que ce serait pas mal que toutes les femmes enceintes fassent ces fameuses prises de sang (au moment où elles sont faites maintenant) et que le choix soit vraiment pris le jour J. Que tout soit en ordre si tu décides de la demander mais qu'on te laisse vraiment juger le jour J. Qu'on ne te prépare pas des semaines à l'avance à te dire "je n'aurai pas mal" parce que certains oublient parfois aussi de te dire que ce n'est pas parce que les prises de sang sont faites et ok que tu auras droit à la péri (comme dans mon cas) Ca me semble plus logique de juger si tu te sens capable de continuer sas péri ou si tu préfères un petit coup de pouce quand tu vis vraiment les contractions et le travail car tous les accouchements sont différents et puis ton état du moment joue beaucoup aussi. ______________________________________________________ Le problème, c'est que le produit anésthésiant, ce n'est pas de l'homéopathie... Si on demande un bilan sanguin avec numération des plaquettes notament qui date d'environ une petite quinzaine de jour avant la DPA, c'est que ces informations sont vitales. Et faire les analyses sanguines le jour même, pourquoi pas, mais il faut espèrer que le labo de l'hosto n'a pas plus "urgent" à traiter et que l'accouchement n'est pas "express" parce qu'aucun anesthésiste ne prendra la resposabilité de poser une péridurale ou de faire quelque anesthésie que ce soit sans connaitre le bilan sanguin de la patiente afin de savoir si elle peut recevoir ou pas certains produits.J'ai répondu plus haut. Je disais justement le contraire, que les prises de sang soient faites systématiquement, pour éviter les surprises le jour J. Je sais aussi qu'une nana qui pensait accoucher sans péri peut avoir des surprises et finalement se dire que ce serait préferable de la demander et c'est dommage que ce ne soit plus possible si les analyses n'ont pas été faites. ______________________________________________________- - Esther a écrit:
- Pourquoi ne les laisse-t'on pas vivre le travail et aller jusqu'au bout sans la péridurale mais avec l'attention et les encouragements nécessaires ou bien leur proposer à un moment de choisir la péridurale, quand elles sentent vraiment ce que sont les contractions, qu'elles peuvent juger de leur état de fatigue, de leur état d'esprit pendant le travail ?
C'est ce qui se passe dans bien des endroits...Tant mieux ________________________________________________________ - Esther a écrit:
- Je connais la raison à certaines de ces questions, je sais que le monde médical prend de plus en plus de place et que certains acteurs de ce monde médical trouvent plus facile de retirer le rôle principal aux parents en se l'occtroyant.
C'est un peu plus compliqué et nuancé que ça. Les soignants ont le devoir de mettre tout en oeuvre afin que les patients (mère et enfants) soit en bonne santé selon leur protocoles de soins et de prise en charge. C'est à dire que, de toute façon, dans un hôpital public, quoi qu'on en dise, l'hygiène et le médical primera toujours sur le relationnel, même si des efforts sont fait pour améliorer ce dernier aspect.Je pense qu'on dit un peu la même chose en fait. Mais je reste persuadée qu'on peut allier le côté médical et sur d'un accouchement avec un accompagnement humain et chaleureux... ce que j'ai eu le bonheur de vivre ! :) ___________________________________________________________- Pour la péridurale, encore, il s'agit là de choisir de ne pas souffrir. C'est un choix qu'il est possible de faire. Si la péridurale était tellement une "généralité" alors il semblerait aussi abracadabrantesque d'accoucher sans péridurale que de se faire arracher une dent à vif...Et bien je peux affirmer que pour certains il est encore "abracadabrantesque" d'accoucher sans péridurale ! Si tu avais vu les yeux que la plupart ont fait quand on leur a annoncé que Darius était né sans péridurale !!! ________________________________________________________- Et accoucher sous péridurale ça ne permet pas d'avoir une expérience très forte et très intense et tout et tout, tu crois ? Alors ? Biensur que si !!! Je le répète d'ailleurs plusieurs fois. Il n'y a aucun jugement de valeur dans ce que je veux dire et je m'excuse si je me suis mal exprimée. Mais comme l'écrivait Djin c'est totalement différent ! Et je pense que les heures qui suivent un accouchement avec ou sans péri different beaucoup aussi. Pour expliquer l'état dans lequel j'étais après la naissance de Darius à ma meilleure amie, j'ai trouvé l'exemple de l'état dans lequel tu es après une nuit blanche. Tu te sens différent, pas vraiment fatigué alors que tu sais que tu manques de sommeil mais tu as l'impression que tous tes sens sont exacerbés. Après un effort si intense (les hormones et endorphines aidant) je me sentais tellement détachée du monde réel et matériel. Je sais qu'avec une péri tu es dans un état second aussi simplement parce qu'accueillir son enfant tant attendu est magique pour une maman. Mais je parle aussi du physique et de ce côté si primitif qui ressort après un accouchement plus naturel. _____________________________________________________ En effet c'est un exagération sans rapport, qui plus est, parce qu'en l'occurence, la péridurale, c'est pas "préventif", "dans le cas où ça ferait mal d'accoucher". Ca FAIT MAL d'accoucher.Euh je ne sais pas. J'ai déjà entendu des amies me dirent qu'elles n'avaient pas eu réellement mal. Des accouchements rapides et pas très douloureux cela existent aussi sans péridurale. Et je ne suis pas trop d'accord avec le fond, parce que justement je regrette que la douleur soit toujours si présente lorsqu'on parle d'accouchement. Je pourrais te cîter des tas de qualificatifs pour décrire la naissance de Darius, des centaines certainement avant de penser à citer la douleur. Alors que oui j'ai eu mal, j'ai connu la douleur la plus grande que je n'ai jamais connue. Mais elle n'est rien rapport à la douleur des déchirures et de l'épisio qui cicatrisaient les semaines après sa naissance ! Et puis sincèrement si le travail et l'accouchement ont été très douloureux, après que la tête de mon petit loup soit sortie, la douleur a complètement disparu en sentant son petit corps tout chaud et tout mouillé qui sortait de moi, ce corps de petit poisson qui quittait mon corps effacait la douleur. Qu'est ce qui te permets d'affirmer ça ? Qu'un accouchement sous péridurale n'est pas vécu intensemment par la maman qui donne naissance à son enfant ? Et comment peux tu toi juger de la tolérance à la souffrance d'une autre ?JE NE JUGE PAS !!! Je peux juste te dire encore une fois que je suis heureuse que les circonstances m'aient permis de connaitre un accouchement sans péridurale parce que je n'aurais jamais fait ce choix autrement. J'avais peur de la douleur et jamais je ne me serais imaginée enfermer de telles forces en moi, je suis heureuse et fière de les avoir découvertes... et je ne peux pas m'empêcher de penser que je ne suis pas la seule à avoir des forces insoupconées qui font tellement de bien lorsque de telles expériences s'imposent à toi. Voilà, j'ai envie de faire part de mon expérience, de mes questionnements parce que comme souvent il est rare de lire, d'entendre ou de voir des témoignages nuancés. J'avais lu et entendus des femmes me parler de leurs choix d'avoir ou non la péridurale, mais des choix pris avant. Des femmes qui s'inscrivent dans un courant plus naturel dés le départ et qui choisissent donc d'accoucher sans péridurale... mais ça me semblait faire partie d'un tout, ça me semblait logique. Moi je ne faisais pas partie de ces femmes avant. Celles qui avaient choisi la péridurale le faisait parce qu'elle choisissait de ne pas souffrir et je t'avoue que ça me semblait plus normal. Qui aurait envie de souffrir quand on entend partout qu'un accouchement est si douloureux ? Sauf qu'on oublie parfois de dir qu'en contre partie de la douleur il y a des sentiments, des états d'esprit, des forces et des expériences sans nom et totalement différentes. J'espère avoir pu corriger certaines choses mal comprises ou mal exprimées. Et puis il n'est pas question d'essayer de convaincre qui que ce soit. Je fais part de mon expérience, de mon vécu, des mes reflexions et de mes questionnements. On peut tout à fait me lire et ne pas être d'accord ! Mais je voulais être sure que si quelqu'un n'était pas d'accord il ou elle avait bien compris le fond de ma pensée ! Bonne nuit ! Esther |
| | | Esther1 Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 3:31 | |
| - françoise1973 a écrit:
- esther, tu as mis exactement ce que je pense en des mots que je n'aurais su écrire...
J'ai pensé à toi après avoir écrit ce post, j'avais envie de lire ce que tu en pensais et ça me fait vraiment plaisir que tu aies compris ce que je voulais dire. Je te souhaite de tout coeur de vivre la naissance d'Ilouelle d'une façon qui vous ressemble plus, pour que tu aies l'occasion d'aller jusqu'au bout de ce chemin que vous avez emprunté déjà pour la venue au monde d'Aliaume (drôle d'expression mais je ne trouve pas mieux, j'espère que tu comprendras) J'espère que vous vivrez cette plénitude indescriptible (car si Fabrice n'a pas physiquement accoucher de Darius il lui a donné naissance lui aussi je pense) Comprend bien que je ne remets pas en question une seule seconde l'amour, la tendresse et le bonheur que vous avez vécu en accueillant Aliaume, je crois simplement savoir que la naissance en elle-même fut trop différente de ce que vous auriez aimé vivre... J'ai vu que le sujet était abordé chez les zzzoctobrettes 2004, tu penses que je devrais aller mettre mon grain de sel en bonne squatteuse en copiant ce post là bas aussi ? Gros bisous ! |
| | | myrtille
Nombre de messages : 2267 Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 10:45 | |
| ça fait plaisir de vous lire :) | |
| | | françois Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 11:26 | |
| - Esther a écrit:
Je te souhaite de tout coeur de vivre la naissance d'Ilouelle d'une façon qui vous ressemble plus, pour que tu aies l'occasion d'aller jusqu'au bout de ce chemin que vous avez emprunté déjà pour la venue au monde d'Aliaume (drôle d'expression mais je ne trouve pas mieux, j'espère que tu comprendras) J'espère que vous vivrez cette plénitude indescriptible (car si Fabrice n'a pas physiquement accoucher de Darius il lui a donné naissance lui aussi je pense) Comprend bien que je ne remets pas en question une seule seconde l'amour, la tendresse et le bonheur que vous avez vécu en accueillant Aliaume, je crois simplement savoir que la naissance en elle-même fut trop différente de ce que vous auriez aimé vivre...
J'ai vu que le sujet était abordé chez les zzzoctobrettes 2004, tu penses que je devrais aller mettre mon grain de sel en bonne squatteuse en copiant ce post là bas aussi ?
Gros bisous ! Je te remercie, ce que tu écris là me touche vraiment. J’ajouterais personnellement que justement le fait que le travail n’ait pas été différent de ce dont je rêvais (c’est juste la fin qui a foiré) m’aide vraiment par rapport à la naissance d’Aliaume. La sage femme avec qui je prépare la venue d’ilouelle a eu une comparaison très très juste, qui s’applique à mon histoire, mais qui s’applique selon moi à toutes les naissances. Elle compare le processus de naissance à l’escalade d’une montagne, le chemin est long, parfois tortueux, toujours différent, mais la vue au dessus est magnifique pour tout le monde. Il faut se préparer pour se mettre en route, il y aura certainement des difficultés (mais comme elle dit, pas besoin d’avoir peur des loups, il n’y en a plus en Belgique), des moments de joie intense et d’entrain, d’autres de découragement. La balade en elle-même vaut le détour, il y a quelques clairières accueillantes, des points de vue incomparable (on peut même faire des photos) et on sait ce qu’il y a au bout…. Pour ceux qui sont trop fatigués, qui se foulent la cheville, voire qui ont carrément une jambe cassée dès le départ ce qui rend la balade impossible, il y a un téléphérique. On peut « bifurquer » à tout moment en cas de problème, ça ne change rien au point de vue qu’on a au dessus de la montagne, mais ça change les souvenirs qu’on a de la balade en elle-même (je suis contente d’avoir fait les 9/10 de la balade à pied ) Derrière le téléphérique, on peut mettre le mot « césarienne » ou le mot « péridurale », c’est selon…. Pour comparer avec ce que tu dis, c’est un peu comme si on demandait au maman d’acheter leur billet de téléphérique dès le pied de la montagne, ou que dès les premiers mètres, alors que tout va bien, on leur disait « attention, le téléphérique ferme dans 20 minutes, si vous voulez le prendre, c’est maintenant ou jamais…. » Pour reprendre aussi la comparaison avec les cachets anti douleurs et la réponse de Cathy, je dirais : Imagine que tu commences à avoir mal à la tête, pas très mal, juste un début. Tu te sentirais mieux au calme, dans la semi obscurité, un petit massage des tempes peut être ? éventuellement tu boirais bien un verre d’eau fraîche, ça ferait du bien…Ben, non, tu es obligée de rester dans une pièce bruyante, on te braque une lumière dans les yeux et au bout de 20 minutes, on vient te dire « Vous voulez un cachet ? ». fatalement, à ce moment là, tu crèves de mal alors tu acceptes bien volontiers le cachet salvateur. Beaucoup de pratiques en maternités sont semblables : position couchée (ben oui, monitoring oblige), défilé de personnel médical, perfusion pour accélérer le bazar, on t’empêche de manger/boire (tout le monde s’accorde pour comparer un accouchement à un marathon, mais bizarrement, on attend de toi que tu le fasse le ventre vide…puis on s’étonne que tu faiblisses et on t’accuse de ne pas « savoir pousser »), tout ça augmente l’inconfort et la douleur…alors fatalement la péri devient une évidence. Il y a aussi les anesthésistes méprisants qui, si une maman est arrivée en disant qu’elle voulait tenter sans péri, après si elle la demande, font tout pour qu’elle ne l’ait pas. Genre « ah, elle a voulu faire la maligne, ben qu’elle déguste maintenant » (dixit certaines sage femmes avec qui j’ai discuté, c’est pas moi qui fabule) Bref, en général, rien n’est fait pour aider les mamans à se passer de la péri. Enfi, je terminerai à propos de l’hygiène et de la sécurité en disant que beaucoup de pratiques du protocole hospitalier créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent, parce qu’elles sont appliquées de manière systématiques justement. Ainsi, la France fait partie des pays européens où l’accouchement est le plus médicalisé alors que les statistiques périnatales sont loin d’être les meilleures…il y a peut être certaines pratiques « sécuritaires » à remettre en question ? |
| | | Val
Nombre de messages : 14440 Age : 50 Date d'inscription : 14/11/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 11:57 | |
| Alors je ne vais pas être longue (le côté flemme abordé en tout début d'adhésion au froum me regagne ces temps-ci) Juste vous dire que j'adhère à vos réflexions et que j'aime bcp la comparaison avec la montagne.
Le sujet est complexe et il prend aux tripes, il n'y a pas à être pour ou contre quoique ce soit (et je ne dis pas que c'est ce qui est dit plus tôt) Il y a juste se donner le temps de la réfexion et VIVRE | |
| | | Esther1 Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 14:27 | |
| Merciiii Françoise ! Cette image de la montagne est exactement ce que je voulais dire !!!!! La vue est tout aussi belle à la fin mais on se sent différent qu'on ait fait le chemin à pied ou pas. Vraiment tu ne peux pas savoir le bien que ça fait d'être comprise et en plus de voir que tu trouves les mots et les images pour préciser ma pensée. Et puis c'est drôle parce que je n'aime pas trop marcher d'habitude donc ça colle vraiment avec ce que j'ai vécu lol Et puis par rapport à ta propre expérience c'est aussi ce que je voulais dire en parlant du bout du chemin, car j'avais bien lu que vous aviez eu l'occasion de vivre un travail serrein et qui se rapprochait de ce que vous imaginiez (même si je sais qu'un accouchement est toujours un saut dans l'inconnu) J'espère que Cathy repassera par ici car tes métaphores sont vraiment très bien trouvées, autant celle de la montagne que celle des maux de tête et illustrent parfaitement ce que je voulais dire. En bref je te nomme championne des métaphores ! Et à mon avis je vais bien t'emmerder quand un nouveau ptit loup décidera de venir habiter mon bidou parce que j'aimerais avoir des contacts genre sage femme pour me préparer différemment pour ce 2e accouchement et me fabriquer de bonnes godasses de marche pour essayer de faire un nouvel fois le trajet à pied Gros bisous ! |
| | | françois Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 14:28 | |
| et quand tu veux... |
| | | Cathy
Nombre de messages : 10036 Age : 49 Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 14:56 | |
| - françoise1973 a écrit:
Pour reprendre aussi la comparaison avec les cachets anti douleurs et la réponse de Cathy, je dirais : Imagine que tu commences à avoir mal à la tête, pas très mal, juste un début. Tu te sentirais mieux au calme, dans la semi obscurité, un petit massage des tempes peut être ? éventuellement tu boirais bien un verre d’eau fraîche, ça ferait du bien…Ben, non, tu es obligée de rester dans une pièce bruyante, on te braque une lumière dans les yeux et au bout de 20 minutes, on vient te dire « Vous voulez un cachet ? ». fatalement, à ce moment là, tu crèves de mal alors tu acceptes bien volontiers le cachet salvateur.
J'ai eu des contractions pendant plusieures heures. Des contractions au syntocinon, donc qui ont très très vite monté en "intensité". Mon col ne bougeait pas malgré tout. On m'a proposé la péridurale et, comme je l'avais dit à l'anesthésiste lors de l'entretien à 8 mois et demi de grossesse, je savais qu'il y avait plus de "chance" pour que je ne puisse pas avoir la péri que le contraire. (Je fais partie de celles qui ne sont pas évidentes à piquer). Dans mon esprit, je m'étais faite à l'idée de ne pas l'avoir. Mais, même si on ne nous dit pas tout, ce qui n'est pas forcément une bonne chose, j'ai assister à plusieurs accouchements, je connais un peu les mécanismes et j'ai pu "analyser" mon travail. Mon col était ouvert à 1 quand on m'a perfusée le produit déclencheur, au bout de plusieures heures il n'avait guère bouger. Je savais ce que ça profilait. Contractions difficiles pour le bébé + Col réfractaire + poche des eaux rompue = Césarienne. A quoi bon subir les contraction douloureuse si c'est pour qu'elles ne nous servent à rien ? Et en plus, de toute façon, la péridurale n'a pas était efficace jusqu'au moment voulu ce qui m'a vallu d'être endormie pendant que mon fils était tiré de mon ventre... La vue que l'on découvre en arrivant sur le haut de la montagne est magnifique. J'ai choisi de prendre le téléphérique parce qu'avec ma cheville vrillée, je ne savais pas combien de temps ça prendrait avant que l'on finisse de toute façon par me dire que tout ce que j'ai marché jusque là n'a servit à rien et que ma peine avait été inutile. Je n'avais pas prévu que ce choix m'amenerait à louper la merveilleuse rencontre avec la plus jolie vue du haut de la montagne, qu'a quelques minutes près, on se serait loupé... Mais sachant que j'aurais souffert pour rien avec cette cheville vrillée qui de toute façon ne m'aurait pas non plus menée à la montagne par le chemin le plus sauvage (et le plus difficilement praticable), qu'est ce que j'aurais du faire ? | |
| | | françois Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 15:01 | |
| Cathy, Je ne suis absolument pas en train de dire ce qu’il faut ou aurait fallu faire. Chacune son histoire, chacune son chemin… On dit juste que les mamans sont souvent « manipulées » pour orienter leurs choix vers ce qui arrange le mieux le corps médical. Et que cette manipulation est souvent imperceptible et fait jouer des cordes sensibles (sécurité du bébé, de la maman etc) auxquelles peu de femmes résistent. Et que tout ça fait évoluer les naissances « globalement » vers quelque chose qui, personnellement, ne me ressemble pas du tout, me fait peur…. |
| | | Cathy
Nombre de messages : 10036 Age : 49 Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 15:19 | |
| Tu n'as pas tort, françoise. Je pense que je devrais me passer de ce genre de posts. Tout ce que je ressens moi, quand je lis ça, c'est que la seule façon qui vaille le coup, c'est l'accouchement par voie basse, avec les douleurs, tout ça... Et moi, avec ma césarienne sous anesthésie générale, ça me donne l'impression que dans ce shéma, je n'ai même pas donner naissance. Mon fils est sorti de moi sans effort de ma part, alors ça me fait mal. Je suis peut être jalouse de votre ébaïssement sur l'intensité et la transcendance de la douleur du travail et de l'expulsion. Parce que si mon travail a été douloureux pendant quelques heures où rien ne se passait d'autre que la douleur qui allait et venait de plus en plus fort, c'était juste douloureux et frustrant (pas libérateur). J'ai un sentiment s'inachoué. Et ... bon voilà, j'arrête là parce que presque 3 mois après en parler... Mes yeux se brouillent, je ne vois plus le clavier... | |
| | | françois Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 15:41 | |
| C’est très dur ce que tu as vécu Cathy et c’est normal qu’en reparler soit douloureux et difficile, c’est également normal que tu aies du mal de lire nos propos parfois un peu…euh…comment dire… « entiers » ? Tu sais, 3 mois, c’est vachement court pour digérer tout ça. 18 mois après, il y a encore des choses qui me remuent et ressurgissent. Je vasi te faire part d’un truc qui m’est arrivé récemment : Je me suis retrouvée dans la Maison de naissance où Aliaume aurait dû naître à assister à distance à une naissance. La maman en question m’a rappelé ma propre expérience. Le début de son travail a été très lent, les SF croyaient que ça finirait à l’hosto (j’ai réalisé par après que moi aussi, je la voyais partie sur la même voie que moi). Je t’assure qu’à l’instant où tout s’est débloqué, où j’ai entendu (de l’étage au dessus) les 2-3 cris qu’elle a poussé en « démoulant » son bébé, j’ai littéralement crevé de jalousie, j’ai eu mal de ce qu’elle vivait et qui m’avait échappé, j’en ai pleuré à gros sanglots pendant 2-3 heures (et là, j’en ai encore les yeux humides quand j’y repense)…. Mais ça n’empêche pas que je trouve que cette maman, ce couple et ce bébé ont eu bien de la chance de vivre cette naissance respectueuse, de trouver en eux la volonté pour mener ce projet à bien et de croiser des personnes prètes à leur faire confiance sur ce chemin…. Tu dis que « tu n’as pas donné naissance », regarde Nicolas, il te prouve chaque jour le contraire. Ton chemin a été différent, le point de vue au sommet un peu « différé », mais le résultat final y est. Et il y aura, je te le souhaite si c’est ton désir, d’autres ascensions… Tu dis aussi que ton fils est sorti de toi « sans effort de ta part ». Il me semble que les efforts, tu les a fournis « après ». Je suis bien placée pour savoir qu’un après césa n’est pas une balade de santé (et dans ton cas, ça a été pas top top si je me souviens bien) Sois indulgente avec toi-même ! Et j’espère de tout cœur que tu n’as pas interprété le moindre de mes propos comme une accusation, un mépris ou quoi que ce soit par rapport à ton histoire, c’est pas ça, DU TOUT DU TOUT
Bizouilles (et si tu veux parler….tu sais hein) |
| | | Cathy
Nombre de messages : 10036 Age : 49 Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 16:13 | |
| Merci Françoise | |
| | | Caroline
Nombre de messages : 20981 Date d'inscription : 18/12/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 16:34 | |
| vous m'avez toutes émues dans cette discussion à toutes | |
| | | Superso
Nombre de messages : 1045 Age : 45 Localisation : Québec Date d'inscription : 19/12/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 20:17 | |
| Cathy.....
tu sais, moi aussi j'évite ce genre de post.....
j'ai moi aussi toujours le sentiment que la seule façon digne d'une maman c'est un accouchement sans péri et après un allaitement de 9-10 ans.
Bien sûr, personne juge, c'est ce que tout le monde dit....mais je t'assure qu'on ne m'y prendra plus dans ce genre de discussion....on m'a déjà dit que j'étais une mauvaise maman parce que j'avais du me faire opérer en urgence ce qui a surement signé la fin de mon allaitement qui était devenu très difficile.... on m'a dit que d'avoir fait passer ma santé avant celle de mon enfant n'était pas dutout digne d'être une bonne maman....
Je comprend un peu que la naissance de ton fils soit parfois difficile à accepter ( j'ai lu un peu ton histoire à gauche et à droite) .
Mais même quand on accouche par " voies basses" et qu'on allaite 5 mois, ya TOUJOURS des gens détraqueurs pour te blesser et te faire douter de toi même et de ta capacité à être maman. Je crois que me faire remettre en question de la sorte, c'est la chose qui m'a fait le plus de mal......
Nous avons pas tout a fait le même vécu, mais j'ai l'impression que tu te sens comme je me sentais le jour ou je me suis pris les pieds sur un forum d'extremistes d'allaitement et c'est pour ca que tes messages m'interpellent!
C'est vrai que l'on peut se dire que cette montagne, on va la monter à pied, en se reposant tous les 100 pas et que tout ira bien, mais il arrive que l'on perde pied , qu'on se casse une jambe ou que nous ayons plus de souffle pour continuer à monter.... l'important, c'est d'arriver en haut comme tout le monde, à pied, en téléphérique, en montgolfière ou en ambulance, peut importe.....
Je suis certaine de mes convictions, mais je trouve ca difficile de me confronter aux autres, j'ai toujours l'impression dêtre jugée et du coup, ca m'ammène à douter de moi..... mais ca, c'est un tout autre débat!
bref, je m'égare, je ne sais même pas si ce que j'écris à du sens pour toi....
pas grave! :)
bisous à toi et à ton petit Nicolas
Sophie | |
| | | Esther1 Invité
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 20:38 | |
| Je passe en coup de vent, je viendrai répondre plus tard. Mais franchement je m'excuse si j'ai soulevé des choses difficiles pour vous Cathy et Sophie. Ce n'était vraiment pas mon but !!!!!!!!!!! Tu sais que je ne suis pas une extrêmiste Sophie et tu sais qu'elles ont le don de m'hérisser aussi. Je parle surtout pour les futures mamans, pour leur dire que tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Qu'on est pas obligées de prendre un pack complet avec soit l'haptonomie, une naissance à domicile sans péri, un allaitement long, le portage soit le tout médical, pas de douleur du tout, pas d'allaitement du tout etc. Il y a aussi des chemins de traverses. Et puis je vais vous dire un truc, j'admire des mamans comme toi Cathy qui sont super proches de leurs petits bouts alors que les débuts n'ont pas été ceux dont tout le monde rêve. Tu as fait les meilleur choix pour toi et pour ton bébé et ça personne ne peut le nier ! Tout comme toi Sophie qui a fait ce que tu devais faire avec ton loulou et ça me révolte toujours qu'on puisse penser que tu es une mauvaise maman alors que simplement tu étais au bout du rouleau et une grosse urgence médicale t'a imposé la fin de l'allaitement. Ne te remets pas en question parce que là franchement tu as fait ce qu'il y avait de mieux pour toi mais aussi pour ton fils ! Plein de bisous ! |
| | | Superso
Nombre de messages : 1045 Age : 45 Localisation : Québec Date d'inscription : 19/12/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 20:51 | |
| non non Esther, ne t'inquiète pas!
je ne suis pas contre ce genre de post, si il permet aux fututes mamans de réfléchir à ce qu'elles souhaitent et désirent, c'est génial!!
c'est juste que moi, je ne m'aventure plus, je sais très bien que tu n'es pas extremiste et compagnie, c'est moi qui est échaudée et chat échaudé craint l'eau froide!
à chaque fois que j'ai participé à ce genre de débat, c'est le sentiment qui m'envahissait, et je ne veux plus! remarque que j'ai ptete mal choisi mon forum pour en discuter calmement aussi......
ne t'inquiètes pas, il faut en parler et les futures mamans doivent avoir accès à ces discussions!
gros bisous
à bientôt
Sophie | |
| | | Mathilde La Derrickette du froum
Nombre de messages : 2943 Age : 47 Localisation : Flînes-Lez-Râches Date d'inscription : 24/12/2005
| Sujet: Re: Allaitement et péridurale : véritables choix ??? Lun 10 Avr 2006 - 22:24 | |
| - Cathy a écrit:
- ça me donne l'impression que dans ce shéma, je n'ai même pas donner naissance. Mon fils est sorti de moi sans effort de ma part, alors ça me fait mal.
Ah non Cathy! je m'insurge contre tes paroles, tu es beaucoup trop dure avec toi même. Donner naissance à son enfant c'est pas seulement le "démouler", ça ne se résume pas qu'à ça et heureusement. Donner naissance à son enfant c'est l'imaginer, faire des projets pour lui avant même qu'il soit là, c'est lui donner une existence dans nos vie alors qu'il est encore au chaud. C'est une fois qu'il est là, lui faire découvrir des tas de choses, lui apprendre l'amour en lui donnant de l'amour, c'est faire naitre sa personnalité, avec en chemin de tout ça un petit moment où il a fallu qu'il sorte de son cocon. enfin moi c'est comme ça que je vois les choses... Sinon Cathy je me posais une question, peut être as tu déja précisé cela et que ça m'a échappée, je ne sais pas. Dans ce que tu dis ici de tona ccouchement j'ai l'impression de me reconnaitre un peu... [quote]Mon col était ouvert à 1 quand on m'a perfusée le produit déclencheur, au bout de plusieures heures il n'avait guère bouger. Je savais ce que ça profilait. Contractions difficiles pour le bébé + Col réfractaire + poche des eaux rompue = Césarienne.[quote] J'ai rompu la poche des eaux un mardi à 11h30 du matin, j'avais des contractions 2 ou 3h après qui étaient assez rapprochées, le travail évoluait très lentement. Le lendemain au petit matin on m'a passée au syntocinon(les contractions étaient aussi rapprochées, enfin pas plus, mais plus vives), entre 11h30 le mardi et 6h du mat le mercredi le col était passé de 1 doigt à 1cm. Le synto n'a pas bcp fait avancer le travail au début. A partir de 14h30(donc déja pas mal d'heures sous synto) ca s'est un peu accéléré, pour accoucher à 18h08(précis, hein?). La seule différence avec toi, je pense, c'est que Louis supportait bien les contractions. On ne m'a pas proposé de césarienne, penses tu qu'il aurait été plus prudent de l'envisager? enfin du moins d'y penser, pas forcément la faire? Sinon pour ajouter une dernière chose, souvent on voit à la télé des femmes hurler à la mort, prête à se flinguer lors des accouchements... alors je ne remets les douleurs de personne en question mais pour les mamans qui ont accouché sans péri(à la sauvage comme dit zhom ) est ce que vous avez eu mal à ce point? De mon point de vue, j'ai eu mal, c'est une évidence, mais c'était pas un truc de dingue,le seul truc de dingue pour moi c'était qu'un bébé puisse passer par là où il était entré... J'ai pas crié, pas dit d'injure, j'ai juste dit à chaque contraction la dernière demie heure:"oh la vaaaaaaaaaache"(tiens pensée pour Katja et ses vaches). J'ai l'impression de m'être tellement préparée psychologiquement à dérouiller que finalement j'ai moins dérouillé que ce que je pensais(attention je ne dis pas que ca ne fait pas mal, c'est pas vrai). A votre avis serait-ce du fait d'une prépa à l'accouchement bien réussie, ou juste un seuil de douleur très haut? En fait je me pose ces questions car avec la pensée pour Bb2... je veux résoudre le mystère avant. | |
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