Naissance à Mont de Marsan - Hôpital

Article tiré du journal sud-ouest d'hier

Hôpital Layné :
Les méthodes de suivi de la femme enceinte ont radicalement changé. Les cours de préparation à l’accouchement ont une place prépondérante : Naissance bien préparé.

Tordre le cou aux idées reçues, le docteur JL Criscuelo, gynécologue obstétricien et chef de service de la maternité de l’hôpital Layné y est bien décidé. « En quatre ans, on a diamétralement changé notre façon de travailler » explique—t-il. Aussi les cours de préparation à l’accouchement ont pris un rôle central.

Depuis 2000, un réseau de soins périnataux a été mis en place autour de l’hôpital. Douze sites sur les Landes et le Gers travaillent de façon homogène et coordonnée pour bien préparer les femmes à l’accouchement et la parentalité. Les sages-femmes qu’elles soient libérales, rattachées à la PMI (protection maternelle infantile) ou à l’hôpital se réunissent régulièrement pour le suivi des patientes. Pédiatres et psychiatres sont également associés à ce réseau. Cette étroite collaboration permet aux équipes de prévenir tout risque médical ou psychologique et de pallier aux éventuels problèmes sociaux des futures mamans.

« Un enfant est une réalité éloignée du fantasme du petit poupon ».
Les cours permettent aux futurs parents d’apprendre tous les gestes qui faciliteront l’accouchement mais aussi d’accueillir l’enfant dans les meilleures conditions. Selon Sylvie Garnier, surveillante du « pool » salles de naissances et consultations, il ne s’agit pas là d’une simple formalité : « ces cours permettent de traiter en amont de nombreux problèmes liés à l’accouchement ».

La réalité : Pendant ces séances, les femmes enceintes apprennent à se relaxer, elles éviteront ainsi des contractions trop douloureuses et ne recourront pas sytématiquement aux péridurales. Les exercices de relaxation permettent également d’assouplir le périnée et d’éviter « bons nombres d’épisotomies », selon le chef de service de l’hôpital.

La phase de préparation à l’accouchement est aussi une phase de préparation à la venue de l’enfant. Les sages-femmes tentent de faire comprendre aux futurs parents ce que la naissance de l’enfant va modifier dans leur quotidien « un enfant est une réalité éloignée du fantasme du petit poupon : ça crie, ça pleure, ça fait pipi, caca. Les pleurs d’un bébé peuvent atteindre 90 décibels et on comprend alors que les parents aient des débordements d’agressivité ». C’est à cette réalité que le réseau essaie de préparer les parents. « Car la maltraitance touche tous les milieux sociaux » précise Sylvie Garnier.

Il s’agit aussi de rassurer les mamans, qui se retrouvent parfois dans de véritables conflits de générations avec leurs aînées. Les générations précédentes ont tendance à considérer qu’il faut laisser pleurer un nourrisson, afin de ne pas en faire un enfant gâté. Or, dans les six premiers mois de sa vie, un bébé n’a besoin que de nourriture et d’amour, explique le docteur Criscuelo.

D’ailleurs les sages-femmes montrent aussi aux futures mamans comment repérer le rythme du nouveau-né et les premiers signes de la faim chez le nourrisson. Elles anticiperont ainsi sur des situations de stress qui, selon le docteur C. peuvent avoir des répercussions importantes dans le développement de l’enfant.

« Il faut qu’on pense qu’on va accoucher dès qu’on est enceinte ».
Allaitement : l’image négative de l’allaitement maternel est une autre idée reçue que le service de maternité veut battre en brèche. Il ne s’agit pas de remettre en question ni la féminité ni la liberté de la femme, explique le docteur C. L’objectif est avant tout de laisser aux mères le choix entre allaitement maternel et artificiel et de leur éviter de culpabiliser quel que soit leur choix.
Pour toutes ces raisons, le docteur C. insiste sur l’importance de s’inscrire à ces cours dès la déclaration de grossesse, c’est à dire aux 3ème mois. Il faut qu’on pense dès qu’on est enceinte, qu’on va accoucher assène-t-il. Il déplore en effet que les futures mamans ne s’inscrivent souvent qu’à partir du 7ème mois, si bien qu’elles ne trouvent pas de place près de chez elle ou à des horaires qui leur conviennent. S’y prendre tôt permet également de ne pas découvrir les problèmes aux derniers moments.

Je vous mets la suite après (bien plus courte)

La suite donc.
Avant vous savez quoi, ben avant de connaître le forum, je crois qu’en vrai, je n’aurais même pas lu peut être cet article, alors que là je le lis et il m’intéresse. C’est dingue çà !

Une approche innovante de la grossesse

Outre la promotion de l’allaitement maternel, l’Hôpital Layné de Mont de Marsan remet au goût du jour des thérapies douces et des méthodes naturelles.
Une préparation classique à l’accouchement peut par exemple être complétée par des séances de sophrologie et d’haptonomie. La sophrologie est une méthode de relaxation tandis que l’haptonomie permet, au moyen de certains gestes, de créer une relation avec l’enfant avant sa naissance et de le mettre en contact au plus tôt avec le père.
Ce dernier participe d’ailleurs à l’accouchement : il étire la mère aux épaules pour lui permettre d’expulser plus facilement l’enfant, raconte le docteur Criscuelo.
Les femmes accouchent à l’hôpital selon la méthode dite « de Gasquet ». Il s’agit de revenir aux positions naturelles d’accouchement, à quatre pattes ou sur le côté. La femme enceinte choisit elle-même de quelle façon elle va donner naissance à son enfant.
Enfin, tout en conservant des « conditions de sécurité optimum », selon le docteur C. on évite dorénavant tout geste médical agressif pour le nouveau-né.
Dès sa sortie, il est mis en « peau à peau » contre sa mère et « si on doit faire une prise de sang, elle est faite sur le ventre de la maman » explique le docteur C. En cas de césarienne, c’est le père qui va servir de « couveuse » afin de rassurer l’enfant.
Il semble bien que ces méthodes soient les bonnes : l’hôpital Layné doit recevoir sou peu le label « maternité amie des bébés » décerné par l’OMS et l’Unicef, gage de la qualité des soins fournis par l’établissement. En France ce label a été attribué à seulement 5 maternités.

Et c'est pas un de ceux visés par le rapport sorti ce matin ?

Lorène a écrit:

Et c'est pas un de ceux visés par le rapport sorti ce matin ?

quel rapport ?

Lorène a écrit:

là

ben je ne vois pas Mont-de-Marsan sur la carte des points concernés moi

Sylvie a écrit:

Lorène a écrit:

là

ben je ne vois pas Mont-de-Marsan sur la carte des points concernés moi

ben moi non plus double

J'ai pas dit qu'il y était, je faisais que demander.

Tant mieux si MdM ne se trouve pas sur la liste.

Lorène a écrit:

J'ai pas dit qu'il y était, je faisais que demander.

Tant mieux si MdM ne se trouve pas sur la liste.

oui je trouve aussi
Lorène

Que ça fait plaisir les choses qui bougent petit à petit! :)

est-ce que la suite vous intéresserait ?
sur l'obtention du Label ?

Caroline a écrit:

est-ce que la suite vous intéresserait ?
sur l'obtention du Label ?

ouiiiiiiiiiiiiiii

vas y aboule. MdM a eu le label? Je peux venir accoucher chez toi dis Caro?

françoise1973 a écrit:

vas y aboule. MdM a eu le label? Je peux venir accoucher chez toi dis Caro?

oui bien évidemment

HOPITAL LAYNE
La maternité a reçu jeudi le label « Hôpital Ami des bébés ».
En France, seulement cinq établissements peuvent s’en enorgueillir.

Naissance trois étoiles

Le sourire accroché aux lèvres, Myriam H., 32 ans, caresse des yeux Yoan, un petit bout de pyjama bleu âgé de 24 heures. C’est l’heure de la tétée. L’heure de la tendresse. Un moment privilégié pour cette maman, qui a vécu un accouchement magique : « je suis arrivée à 2 h à la maternité, Yoan est né à 5 h, sans péridurale. J’ai aidé le bébé à sortir, on me l’a donné, j’ai pu le garder contre moi. »
Une naissance en douceur : c’est le credo de la maternité de Mont de Marsan, qui après la révolution de ses pratiques pour une approche plus humaine de l’accouchement a reçu le label « Hôpital Ami des bébés ».
Des changements dont Ludivine S. a pu bénéficier mardi. Après deux premiers accouchements difficiles, la maman de Dune s’était préparée à affronter un nouvel « gros souci » : le placenta qui ne se décolle pas, l’hémorragie, l’anesthésie générale … Mais cette fois-ci, les complications furent mieux vécues. « Dès qu’il est sorti, j’ai gardé mon bébé sur moi, même pendant la révision utérine. Elle a tété dès la naissance. Et pendant l’anesthésie générale, ils l’ont donné à mon mari pour le peau à peau : il s’est mis torse nu, Dune collée contre lui. »
Résultat : un bébé calme dans un pyjama rose, pas de larmes, des parents sereins. « Rien à voir avec mon premier accouchement il y a huit ans, dans le Sud de la France. On avait mis le bébé de suite dans le berceau, il fallait s’occuper de moi, le papa paniquait. L’enfant hurlait, ça a été un traumatisme. Alors que Dune a à peine pleuré, c’était une naissance très douce ».

Remise en question.
Le contact peau à peau, l’allaitement immédiat : des moments câlins apaisants pour l’enfant, qui font désormais partie des étapes à respecter par les professionnels au moins autant que les « gestes médicaux ». Il s’agit de replacer l’accouchement au centre de la problématique mère/enfant, explique Madame Barrère, cadre supérieure du service de maternité. « Avant nous étions plus dans les soins de routine, dans les gestes à faire. Et on s’est aperçu que ce n’est pas ce qu’attend un nouveau-né : il a avant tout besoin d’être rassuré, cajolé », poursuit la sage-femme.
Une prise de conscience née d’une formation du personnel qui a généré un véritable projet de service. « Aujourd’hui, on demande à l’hôpital plus que le soin, mais aussi un contact plus humain, aller au devant de toutes ces parturientes »., commente le directeur Alain Sœur.

« Le temps de l’enfant ».
Après cette remise en question, les pratiques se sont adoucies. Désormais les gestes médicaux sont décalés dans le temps. On a supprimé le nettoyage, l’astiquage systématique qui refroidissaient l’enfant. Si on fait la toilette deux jours plus tard, le bébé est déjà plus détendu, il a ses repères, les soins sont mieux acceptés. Résultat les salles de naissance sont baignées de sérénité. Passé le premier cri, plus de larmes. « On laisse l’enfant contre sa mère. Il découvre lentement son odeur, reconnaît les battements de son cœur, et peu à peu ouvre ses yeux sur elle, pendant que la maman le caresse. » Un respect du temps de l’enfant qui se poursuit en chambre, avec la phase de récupération du tout petit, l’adaptation à ses rythmes physiologiques et notamment à son appétit. On invite les mères à repérer les mouvements de succion appelant la tétée, explique Madame Barrère. L’accompagnement de la femme allaitante : un axe prioritaire de la nouvelle politique et l’une des conditions sine qua non de l’obtention du label. Objectif : « remettre au goût du jour les vertus de l’allaitement au sein d’une structure de haute technicité », à commenté le directeur Alain Sœur. Après avoir rempli les dix conditions nécessaires pour obtenir le label, l’équipe ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. « Nous avons été bien au delà dans l’amélioration de l’accueil du nouveau-né, et des patientes, dans la gestion des cours de préparation à l’accouchement et la mise en place de nouvelles positions d’accouchement, explique le docteur Criscuelo, chef du service Maternité. Certains ont des idées pour faire continuer ce cheminement. Et faire toujours mieux « coïncider bien naître et bien-être ».

CE QUI A CHANGE :
- Formation du personnel aux besoins du nouveau-né.
- L’information des femmes enceintes.
- Les pratiques : En salle des naissances, contact peau à peau, proposition d’une tétée précoce, suppression des gestes agressifs, soins aux bébés différés. En secteur hospitalisation : allaitement à la demande pour les bébés allaités, supplementation à la tasse pour éviter la confusion sein-tétine, toilette simplifiée les premiers jours, alimentation à l’éveil, avant les pleurs, pas de séparation mère-enfant pendant le séjour, …
- Le soutien des mères allaitantes entourées durant le séjour et encadrées après leur sortie. Consultation hébdomadaire spécialisée en allaitement. Création d’une chambre parentale pour les parents d’enfants hospitalisés en néonatalogie ;
- Promotion de l’allaitement, en collaboration avec les service de la PMI (protection maternelle et infantile), le libéral, les associations.


Hôpital Ami des bébés : on compte plus de 19 000 hôpitaux « amis des bébés » dans le monde. Plus de 500 en Europe et seulement 5 en France : maternité du CH de Lons-le-Saunier (Jura), clinique Saint Jean de Roubaix (Nord), maternité du CD du Cognac (Charente), hôpital de Saint-Afrique et Hôpital Layné (Mont de Marsan)

hé hé