Leur regard sur notre corpulence.

le post que katja avait initié me fait oser lancer ce sujet :

jusqu'à présnet, je gère assez bien mon image. Disons que j'ai des coups de blues, de nombreuses colères face à mon pb avec la nourriture, mais aussi je n'ai toujours pas fait le dueil d'uen hypotétique ligne retrouvée...

Bref.

Pouratnt, avec l'arrivée de Evane je me rends compte que j'ai changé. Je fais plus attention à l'image que je renvoie, un peu pour elle, un peu égoistement aussi je pense pour avoir l'air d'uen super maman! mais bref : je m'habille mieux, je réussis à) perdre du poids... et je pense finalement que je trouve de la motivation à faire attention dans ma maternité.

d'une part car je me sens heureuse, fière de ce que j'ai fait (ma fille!), donc plus sereine pour me prendre en main!!!
et d'autre part directement "pour" évane : car je sais que je veux pouvoir physiquement faire des choses avce elle : courir un peu, m'amuser, faire du vélo, nager... etc... et que mon suproids m'empêche souvent d emonter plus de 2 étages sans faire de pause!!! Et en même temps, je crains l'image qu'elle pourrait avoir d'uen maman grosse, donc j'imagien que ses amis pourraient plsu tard se moquer.

je sais que nous serons vigilants à lui apprendre que les gens sont tous différents, et que c'est super, mais je me dis que peut-être elle souffrira de remarques?!


Bref : et vous? vous vivez une différence avec la prise en charge (émotionnelle, affective) de votre surpoids avec vos enfants? cela change-t-il quelque chose d'être maman dans la "gestion" que vous faites de votre image?

Grand sujet auquel je suis confrontée en ce moment.

J'ai toujours été ronde mais jamais comme depuis 5 ans. Je pense que je ne me vois pas réellement comme je suis, je me sens ronde mais pas obèse pourtant la balance et les photos me renvoient une image bien réelle. Mais je ne le vis pas comme ça.
Je me sens bien dans mes baskets et en général, mes proches (sauf ma mère qui est la championne pour me casser sans le savoir) me renvoient énormément d'amour et je me sens aimée comme je suis.

Récemment, sur un parking, j'ai été violemment confrontée à ce que je renvoie comme image: j'étais juste avec chéri et une voiture est passée près de nous et un gars a HURLE "qu'est-ce qu'elle est groooooooooooosse".

Je ne l'ai pas regardé, je ne me suis pas retournée, je n'ai rien dit à chéri qui n'a pas entendu bien sûr: tétanisée d'incompréhension et de tristesse que j'étais. J'ai ensuite expliqué à chéri.

Quelques jours plus tard, à la piscine, un enfant de 4 ans environ a fait la même réflexion à sa maman (il ne se moquait pas lui, il constatait) qui lui a formidablement expliqué qu'on ne disait pas ça (respect de la différence blablabla, c'était bien)

Depuis, je réfléchis à tout ça et uniquement par rapport à Loïc. Même si notre éducation à son égard est d'office dans l'idée de l'inévitable et logique différence entre chaque être humain, je me demande comment il vivra ça.

Mon papa était très fort: il tournait aux alentours des 150-160 kilos Petite, je n'ai aucun souvenir difficile mais je l'ai mal vécu à l'adolescence: à cet âge où on cherche désespérément à être comme tout le monde (même si on pense le contraire), j'étais très malheureuse d'avoir un papa si différent et en même temps très malheureuse d'être honteuse alors que je trouvais aussi que c'était le plus exceptionnel des pères et qu'il était très apprécié de bcp bcp de monde.

Bref, je l'ai mal vécu (leur éducation a pourtant été formidable et dans l'idée aussi du respect de la différence) et je me demande comment Loïc vivrait ça surtout que la chasse aux sorcières contre les obèses ne fait que commencer.

Je suis donc en plein doute, en pleine réflexion sur ce sujet.

pareil sauf que je ne le vis pas bien, et pourtant je fais tout pour puisque je ne mets que des baskets pour être bien !

c'est une réflexion que j'ai eu, longtemps, qui m'a hantée aussi par moments. Au moment de la naissance d'Axel j'avais beaucoup de mal avec mon image (une variation de poids comme la mienne en peu de temps était hyper déstabilisante). Puis j'ai attendu qu'Axel grandisse....un jour est venu la réflexion "ta mère elle est grosse". Inévitable, logique dans la tête des enfants. Réponse du mien : "et ton père est grand comme une asperge" (ou un truc dans le genre). Ils en ont ri tous les deux et Axel quelques fois revient avec cette notion de différence...on en parle beaucoup et maintenant il comprend que personne n'est pareil (d'ailleurs c'est rigolo de parler avec lui car il vous décrit la différence remarquée chez chaque personne, sans moquerie, comme un point de repère pour identifier les gens; untel a un gros nez, untel est sourd, untel a des boutons, untel a les oreilles décollées...)
je pense qu'il faut de toute façon les élever dans la notion de différence, pas uniquement le respect mais la notion toute bête....petit Axel savait qu'on pouvait être grand, petit, blond, roux, maigre, gros, brun, chocolat, blanc sans que ça ne change quoi que ce soit.
Je pense que c'est là le secret: qu'on soit gros ou pas on est tous différents et l'apprendre à nos enfants c'est aussi les aider à vivre et apprécier ces différences

ça c'est bien clair sylvie et j'ai été élevée aussi comme ça.

Je parle de l'adolescence en ce qui me concerne, même si ça ne dure qu'un temps.

Petite, je riais beaucoup quand mon papa, à la piscine, disait à quelqu'un qui le regardait "impressionnant hein?" mais à adolescente, malgré une éducation formidable, ça a été difficile et je culpabilisais en plus d'avoir du mal.

D'où ma réflexion du moment

moui évidemment je n'ai pas encore d'ado à la maison mais je vais souvent chercher mes filleules adolescentes à l'école, au sport, on va à la piscine ou au ciné ensemble et elles adorent. je pense donc que vraiment il y a moyen

Sylvie a écrit:

moui évidemment je n'ai pas encore d'ado à la maison mais je vais souvent chercher mes filleules adolescentes à l'école, au sport, on va à la piscine ou au ciné ensemble et elles adorent. je pense donc que vraiment il y a moyen

bien sûr et heureusement

mais l'éducation ne fait pas tout puisque j'ai eu la même éducation que celle que tu donnes à tes enfants et c'est celle-là que j'applique moi aussi J'étais ptete fragile sans le savoir (j'ai eu une adolescence particulièrement facile)

Je suis en plein dedans!!
Elisa doit avoir des remarques à l'école et n'ose pas m'en parler car son regard par rapport à mon poids a déjà changé... Elle a choisi de nier
Quand Marie me dit "ooooooh maman t'as des grosses fesses" quand je m'assied à côté d'elle et qu'il ny a peu de place, Elisa directement la gronde en disant que c'est pas vrai, que maman n'est pas grosse.
Je le reprend en essayant de lui expliquer que si, mais que c'est pas grave, que l'on est tous différents... Alors elle se met à pleurer en disant que ce n'est pas gentil de me dire ça, alors que non maman n'est pas grosse.
Je pense qu'elle est en réelle souffrance par rapport à ça, elle qui est si fière, si attentive à l'apparence.
Pour ça je suis aussi en plein questionnement, remplie de doute et d'hésitations...

Je pense sylvie que Axel réagit comme cela parce que c'est un garçon, Eve n'aura peut être pas cette réaction pleine de bon sens (et d'humour!) face à des remarques. Je me trompe peut être (d'ailleur je l'espère) mais j'ai le sentiment que les petites filles sont beaucoup plus attentives à l'image que leur parents renvoient.

Moi aussi je vais chercher mon filleul (10 ans) à l'école, et les remarques je pense que franchement ça lui passe par dessus la tête...

katja a écrit:

Moi aussi je vais chercher mon filleul (10 ans) à l'école, et les remarques je pense que franchement ça lui passe par dessus la tête...

et puis c'est différent aussi quand ça n'est pas ton parent je pense.

Je continue à penser que l'éducation que l'on donne à nos enfants est prépondérante mais je pense qu'on ne peut pas toujours eviter les doutes et les souffrances uniquement comme ça.

Gaëlle a écrit:

katja a écrit:

Moi aussi je vais chercher mon filleul (10 ans) à l'école, et les remarques je pense que franchement ça lui passe par dessus la tête...

et puis c'est différent aussi quand ça n'est pas ton parent je pense.

Je continue à penser que l'éducation que l'on donne à nos enfants est prépondérante mais je pense qu'on ne peut pas toujours eviter les doutes et les souffrances uniquement comme ça.

non mais je pense qu'il ne faut pas focaliser sur le poids...je veux dire par là que la moitié des enfants (au moins!) aura, au moins à un moment donné, des remarques concernant l'apparence de leurs parents et ce n'est pas forcément lié au poids

Sylvie a écrit:

non mais je pense qu'il ne faut pas focaliser sur le poids...je veux dire par là que la moitié des enfants (au moins!) aura, au moins à un moment donné, des remarques concernant l'apparence de leurs parents et ce n'est pas forcément lié au poids

je te rejoins tout à fait sylvie, vraiment.
Bon là, on parle de poids parce que c'est le sujet de départ mais par exemple, nous sommes concernés, nous, par exemple, par la surdité de Luc. Ca englobe ça aussi et bien d'autres choses.

Gaëlle a écrit:

Sylvie a écrit:

non mais je pense qu'il ne faut pas focaliser sur le poids...je veux dire par là que la moitié des enfants (au moins!) aura, au moins à un moment donné, des remarques concernant l'apparence de leurs parents et ce n'est pas forcément lié au poids

je te rejoins tout à fait sylvie, vraiment.
Bon là, on parle de poids parce que c'est le sujet de départ mais par exemple, nous sommes concernés, nous, par exemple, par la surdité de Luc. Ca englobe ça aussi et bien d'autres choses.

Oui bien sûr.
Tout à fait d'accord avec vous, de toute façon les enfants sont à l'affût de la moindre différence!

Quelqu'un a un "cruc" pour digérer le "t'as l'air d'une vache"... sorti tout droit de la bouche de sa progéniture?

Si je gérais super bien depuis les 3 ans où la balance a explosé, je gère nettement moins bien à présent.

Pourtant j'ai élevé la progéniture dans le respect total de la différence, j'ai toujours défendu la veuve et l'orphelin, je pensais que mes enfants seraient "pareil", ben non!

Ca pourrait motiver pour un régime vous me direz, ça l'a fait dans un premier temps et puis... bonjour ma copinette boulimie bien évidemment, enfin bref!

Si quelqu'un a une idée pour accepter car là, je ne peux pas, j'avoue!

Gros bisous et VIVE les Rondes, naaaaaaaaaaaaaa!!!!!

Lovlove a écrit:

Quelqu'un a un "cruc" pour digérer le "t'as l'air d'une vache"... sorti tout droit de la bouche de sa progéniture?

Si je gérais super bien depuis les 3 ans où la balance a explosé, je gère nettement moins bien à présent.

Pourtant j'ai élevé la progéniture dans le respect total de la différence, j'ai toujours défendu la veuve et l'orphelin, je pensais que mes enfants seraient "pareil", ben non!

Ca pourrait motiver pour un régime vous me direz, ça l'a fait dans un premier temps et puis... bonjour ma copinette boulimie bien évidemment, enfin bref!

Si quelqu'un a une idée pour accepter car là, je ne peux pas, j'avoue!

Gros bisous et VIVE les Rondes, naaaaaaaaaaaaaa!!!!!

c'est laquelle qui a osé te dire ça? je veux dire par là quel âge a-t-elle quoi

je crois enfin dans mon cas par exemple, que si on est pas bien dans son corps, parce que pas à l'aise soit même face à son image, la moindre remarque de nos enfants ou de l'entourage, ou du monde, sera difficilement acceptable, parce que sujet ultra sensible.

et du coup, ben, y'a une faille et nos schtroumpfs la trouvent. Et souvent c'est pas si virulent que cela (dans le sens que ça ne remet pas en cause l'amour ...), sauf que ça retentit virulent à nos oreilles à notre cerveau parce que pour nous c'est là que le bas blesse.

à nous aussi de faire en sorte que la faille ne soit pas tant douloureuse. C'est encore une fois pas une vérité pour tous, mais pour moi là hein par exemple.

après le comment ... je ne sais pas.

Bien entendu, on ne peut accepter cela de nos enfants, on ne peut accepter parce que c'est méchant, gratuit et tout aussi inacceptable si une telle remarque était lancée à n'importe qui d'autre que soi ... et ça on peut l'expliquer, on peut le sanctionner, mais je pense perso, que cela doit être plus facile si on est à l'aise soit même.

Je ne suis pas claire là encore ...

dodo !

Caroline a écrit:

à nous aussi de faire en sorte que la faille ne soit pas tant douloureuse. C'est encore une fois pas une vérité pour tous, mais pour moi là hein par exemple.

C'est exactement comme ça que je m'y suis prise, moi!

Après avoir eu envie de buter des tas de gens, je me suis dit que la solution, puisque j'arrivais pas à maigrir, serait de réussir à m'accepter pour moins souffrir!

Sauf que en faisant ce travail là, j'ai perdu du poids! C'est comme une cerise, quoi!

J'imagine clairement que ça ne peut pas être une solution pour tout le monde, mais je peux aussi garantir que jamais je n'aurais pensé, pour moi perso, qu'uen solution se cachait là!


Purée, qu'est-ce que c'est lié, notre poids et la façon dont on le perçoit!

c'est marrant ca parce que mon acceptation elle date d'y a quelques mois et depuis que je m'accepte, j'ai perdu une taille de pantalon.. donc ce que tu dis anne est intéressant.

La je m'accepte tel que je suis mais ce que je digère pas c'est quand un mec qui m'a connu sur un tchat pour ronde me demande si ca marche entre nous si je serai prete a perdre du poids.... et ca c'est clairement NON!!!