Le regard de vos amis dans l'attente.

Hier, j'ai appris qu'une amie était enceinte. Elle essayait manifestement depuis 2 ou 3 ans! Mais aucun de nous (nos amis) ne le savait.

Sans que je lui demande, c'ets elle qui m'a dit "je vous l'ai pas dit car je voulais pas que vous soyez génés avec vos enfants à vous, ou lire de la pitié chez vous"...




Du coup, je me suis demandée l'importance du "soutien" d'amis dans l'attente du bébé... Si finalement ce "soutien" n'était pas trop lourd pour la femme qui essaie, et qui désespère...

Vous le vivez (ou l'avez vécu) comment?

Vous aviez dit à vos amis que vous étiez en essais? (ou l'avez vous dit, vous qui, maintenant, essayez?) Qu'en attendiez vous. Quelles étaient vos craintes?

Dans le cas de chacun de mes enfants je n'ai rien dit à personne. D'abord parce que je préférais ne pas avoir à partager une éventuelle mauvaise nouvelle avant de l'avoir décidé, ensuite et surtout parce que j'estime que c'est quelque chose de très intime.

Sylvie a écrit:

Dans le cas de chacun de mes enfants je n'ai rien dit à personne. D'abord parce que je préférais ne pas avoir à partager une éventuelle mauvaise nouvelle avant de l'avoir décidé, ensuite et surtout parce que j'estime que c'est quelque chose de très intime.

J'ai fait exactement comme toi pour Gabriel et je fais à nouveau la même chose maintenant pour BB2.

En fait, vous êtes les seules à le savoir

AnneLG a écrit:

"je vous l'ai pas dit car je voulais pas que vous soyez génés avec vos enfants à vous, ou lire de la pitié chez vous"...

C'est exactement ce que je vis.

Très peu de mes proches le savent, j'ai du le dire à ma mère car un jour j'avais vraiment le moral à zéro et parfois je ne suis pas à prendre avec des pincettes, donc expliquer les choses facilitent parfois les relations.

Je suis contente de ne rien dire car nous avons des amis dont les femmes attendent un bébé et je suis contente de partager cela avec eux, de voir les échographies, suivre la grossesse. Je ne veux pas être mis à l'écart de tout cela, car inevitablement on ne s'adresse pas à quelqu'un qui est en essais depuis x années de la même façon qu'à une maman ou une femme qui n'est pas en essai.

Et tu sais Anne, l'amitié dans tout cela en ce qui me concerne n'est pas importante, car pour moi seul celles qui vivent ou on vécu ce que je vis peuvent me comprendre. Quand j'ai fais le test d'en parler avec une amie j'ai eu le droit au classic "mais n'y pense pas ça va venir etc" je ne lui en veux pas mais bon elle ne comprend pas ce que je vis et c'est humain.

En ne leur disant rien aussi j'évite de les mettre mal à l'aise...

Oui, je comprends ce que tu dis, Sarah, mais le revers de cela, c'est que tu n'échappes pas aux reflexions du genre : "alors, c'est quand que vous faites des enfants ?"

Cathy a écrit:

Oui, je comprends ce que tu dis, Sarah, mais le revers de cela, c'est que tu n'échappes pas aux reflexions du genre : "alors, c'est quand que vous faites des enfants ?"

Question que j'ai arrêté de poser depuis bien longtemps,
trop de choses entrent en compte (entente du couple sur le sujet, Dame Nature peu conciliante...)
Je bondis au plafond quand je l'entends

Pour le reste, non nous n'avions pas dit que nous etions en essais (enfin sauf a mes copines proches)

Val a écrit:

Cathy a écrit:

Oui, je comprends ce que tu dis, Sarah, mais le revers de cela, c'est que tu n'échappes pas aux reflexions du genre : "alors, c'est quand que vous faites des enfants ?"

Question que j'ai arrêté de poser depuis bien longtemps,
trop de choses entrent en compte (entente du couple sur le sujet, Dame Nature peu conciliante...)
Je bondis au plafond quand je l'entends

J'avais une réponse lapidaire : "jamais, nous n'en voulons pas." ça calme.

Cathy a écrit:

Oui, je comprends ce que tu dis, Sarah, mais le revers de cela, c'est que tu n'échappes pas aux reflexions du genre : "alors, c'est quand que vous faites des enfants ?"

Certes mais c'est plus gérable. Quand on me dit ça je fais mine de pas entendre et je fuis. Les gens ne comprennent pas pourquoi je répond pas mais je m'en fiche, pas envie de mentir et pas envie de dire la vérité.
Bien souvent ceux qui me demandent cela ne sont pas des proches, mes proches eux ne me disent rien (pas même mes grands parents ou beaux parents qui ne savent rien) ils doivent se douter, surtout que j'ai arrêté de fumer ya 1 an moins 10 jours (trop trop fière la nana !) donc ils ont le respect de rien nous dire.

Je préfère mille fois qu'on me demande chaque jour c'est pour quand, que d'être mise à l'écart d'une grossesse d'une amie ou femme d'ami. Même si sur le coup j'ai un pincement au coeur qui fait mal quand j'apprend une naissance, je pleure un bon coup et hop ça passe !

eh ben moi je suis en plein dedans pour le moment et c'est marrant je me retrouve un peu dans chacune des réponses

pour Corentin on n'avait rien dit au départ, mais comme j'avais toujours dit que je voulais des enfants rapidement j'avais très régulièrement des questions "alors et le bébé? c'est pour quand?" voire même un jour ma BM voyant son fils jouer avec le bébé d'une amie, s'est tourné vers moi et m'a dit "eh ben alors qu'est-ce que tu attends pour lui en faire un?" parce que bien sûr ça ne dépendait que de moi tout ça, enfin soit passons.

on a fini par le dire à nos parents et à nos amis proches parce que vu que ça ne se faisait pas aussi vite que prévu, on avait besoin d'en parler mais j'ai beaucoup regretté d'en avoir parlé en fait surtout à cause de ma belle-famille: mes beaux-parents n'ont pas été fichus de garder ça pour eux comme on leur avait demandé et j'ai eu toutes sortes de réflexions et de regards plein de pitié, je me sentais observée, épiée, analysée à chaque rencontre et franchement c'est encore pire!

donc maintenant pour bb2 je l'ai dit à mes 3 plus proches amis et à vous et c'est tout et ça me convient beaucoup mieux comme ça. un jour j'ai menti comme une arracheuse de dents à une de mes belles-soeurs qui me posait la question en disant que ça n'était pas du tout prévu que j'avais déjà bien assez à faire avec un, etc.... et qu'on verrait bien mais pas tout de suite, je crois que ça l'a bien calmée!

je trouve ça vraiment pénible les questions sur le sujet, comme dit Sylvie c'est très intime et ça me fait bondir qu'autant de gens me posent la question. du coup j'envisage des réponses lapidaires du genre de Brune ça donnerait "un 2ème, on n'est pas fous hein, on a vu ce que c'était maintenant stop fini on arrête là" ça me plait bien mais je n'ai pas encore testé

Au début on en parlait pas...
On nous disait: "alors, quand est-ce que vous vous y mettais ???" et nous on répondait aussi bêtement "on s'entraîne"...

Puis quand le temps qui passe paraît trop long, quand n ne compte plus en mois mais en années, ça nous échappe lors de conversation avec certaines personnes qui nous disent "vous avez perdu le mode d'emploi ou quoi ?"...

Et oui, on en arrive là, et du coup on lâche tout... et l'autre en face à le revers de la médaille car il se rend compte que sa phrase nous a fait franchement mal...

Ceci dit, je pense que c'est quasiement impossible de ne pas en parler quand on attend ce miracle de la vie si longtemps... et en plus, ce n'est pas pour autant que l'on a du soutien. Non, les gens ne savent pas quoi dire, ni que que faire malheureusement. Les vrais amis s'y prennent déjà un peu mieux et la famille ben... dans mon cas, bof.

stef de brux a écrit:

en plus, ce n'est pas pour autant que l'on a du soutien. Non, les gens ne savent pas quoi dire, ni que que faire malheureusement.

C'est tellement vrai ....

Milou a écrit:

j'envisage des réponses lapidaires du genre de Brune ça donnerait "un 2ème, on n'est pas fous hein, on a vu ce que c'était maintenant stop fini on arrête là" ça me plait bien mais je n'ai pas encore testé

fais gaffe quand même... ça clouera le bec de certains, mais ça risque aussi de blesser ton petit Corentin...

Sarah a écrit:

stef de brux a écrit:

en plus, ce n'est pas pour autant que l'on a du soutien. Non, les gens ne savent pas quoi dire, ni que que faire malheureusement.

C'est tellement vrai ....

D'un autre côté, vous vous privez d'un vrai soutien.

Certes, les amis sont malheureux comme tt qd on leur annonce l'échec de la PMA ou que c'est pas encore pour ce mois-ci, mais ils sont aussi là pour épauler, écouter, soutenir.

Nos amis et parents ont suivi notre PMA, ils ont été malheureux avec nous, mais ils nous ont bcp soutenu aussi.

Je pars tjrs du principe qu'on ne doit pas se mettre en marge de la société par ce que qqch cloche chez nous.

Après, je n'ai pas non plus été le dire à tout le monde ! Mais ma famille et mon cercle d'ami proches étaient tous au courant. Et pas besoin de les appeler un à un internet c'est bien, le téléphone arabe c'est mieux !

Ben depuis 8 ans qu'on est ensemble, forcément, on nous a posé la question plus d'une fois, et on a toujours répondu clairement. Jusqu'à un certain moment, ça allait, on y pensait, mais abstraitement, pour plus tard, et puis il y avait le grand frère de zom et sa femme qui essayaient, donc on disait "oh ben vous d'abord", depuis, on s'est mariés et eux ont enfin eu leur première et le deuxième (imprévu, celui là, et découvert alors qu'il entamait son 5ème mois d'existence, faut le faire !) ben forcément, on sent que non seulement c'est à nous mais que toute l'attention pretée à leurs tentatives s'est tournée vers nous...

Bref, de la part de la belle famille, on se prend des questions sans arret, on a beau leur avoir expliqué les choses, on nous redemande sans arret, et pas toujours très gentiment (vive les grands parents cretins qui comprennent pas et sortent des "bah, c'est pourtant pas bien compliqué, je comprends pas pourquoi vous vous compliquez la vie vous..." et autres joyeusetés... )

De la part de ma famille, ben c'est moins dur, ils sont plus discrets et compréhensifs en général...

Les amis, ben ceux qui posent la question ont droit à une réponse plus ou moins complete, selon le degré de proximité et aussi ce qu'ils veulent en savoir, mais on est toujours directs. De ce coté là, on a toujours eu soit un soutien, une écoute, ou bien ils ont enregistré que c'était un sujet à ne pas trop aborder par peur de blesser ou parce qu'ils ne sont pas à l'aise avec. Bref, dans les deux cas, on y a tous gagné avec la franchise. D'ailleurs, le soutien et les gestes et mots d'amitié que j'ai reçu de la part de mes amies me sidère encore, certaines ont même été jusqu'à proposer une aide physique si je devais etre alitée après les FIV ou un don d'ovocytes si on en avait besoin, bref, je n'aurais pas voulu passer à coté de ça, même si on n'a jamais besoin d'accepter ces offres là, le fait qu'on nous en fasse la proposition m'a fait chaud au coeur.

En gros, que ce soit les amis ou la famille, qu'on leur dise ou pas n'est pas tellement la question, c'est s'ils sont génetiquement programmés pour comprendre ou non qui y fait. S'ils sont cons, qu'on leur dise ou pas, ils resteront cons donc bon... A priori, on a toujours plus de risques de tomber sur des cons dans la famille, puisque comme dit la chanson, on ne les choisit pas

On n'a rien dit à personne, on ne voulait pas se mettre la pression, et puis, ça ne regarde pas les autres.
Déjà comme ça, on avait droit 3 fois par jour à "quand est-ce que vous faites un bébé". Imaginez si on avait dit qu'on essayait!

Et tout cas une chose est sur, c'est que je ne demande jamais ce genre de chose... mais si cela ne m'était pas arrivé je ne sais pas comme j aurais réagi

En mai 2004 (on avait pas encore commencé les essais) lors d'une réunion de famille, la nouvelle amie de mon oncle m'a balancé "va p'tete falloir vous y mettre si vous voulez profitez de vos enfants !"
c'était la première fois que je la voyais pas bien maligne la dame

On n'avait rien dit à personne, pas envie de voir leurs réactions génées, pas envie d'entendre des phrases bateau, pas envie qu'on nous demande si on a le moral pdt l'attente, pas envie qu'on nous demande où on en est.
Pour nous choisir de faire un enfant c'est intime, trop intime pour qu'on ait envie de partager cette envie. C'est notre petit secret, nos petites allusions que nous sommes seuls à comprendre, c'est notre jardin secret.

Nous au depart on a rien dit a personne sauf a ma meilleure amie , au bout d'un an j'en avais tellement marre des "questions " que j'en ai parlé , je me faisais pas trop de soucis , je me disais juste que ça prenait un peu plus de temps que prevu .

quand j'ai appris que j'avais des OMPK , ma mere était avec moi, elle a dit juste a mon pere , pour mes beau parents c'est a force de nous bassiner un jour ou j'allais vraiment mal , je leur ai dit ....

depuis tout le monde est au courant dans leur famille , mais ils continuent de poser leur question a la c..

mais ma belle mere est la pire de tous , elle , elle s'amuse a me faire culpabiliser quand mon zom est pas là, ou alors a table " dans notre nouvelle maison , on va faire une chambre pour notre petit enfant, enfin vu comment c'est parti Flo ( mon beau frere ) va en faire avant vous ( ça fait que 4 mois qu'il est avec sa copine ) " et ça sur un ton , je repond meme plus d'abord, je fais celle qui entend pas, car ça me donne envie de

là , je vis un truc un peu dur, ma meilleure amie est enceinte de 5 mois de son 2eme , et je suis heureuse pour elle mais je peux plus la voir, car elle s'en fou royalement de ce que je ressens , elle ne me parle que de son bibou , et pour moi meme si je l'adore , ça devient une seance de torture, alors quand je l'entend dire " ça a été long pour le 2eme pour nous, 5 mois d'attente c'est enorme" je me bidonne et en meme temps je me sens blessé

enfin bref j'attend rien de personne, heureusement que j'ai ma maman, seule elle comprend ce que je ressens vu qu'elle a mis 3ans et demi a m'avoir , et vous aussi car ici, je me sens soutenu

Moi je l'avais dit à 2 des mes amies, mais c'était lancé comme ça dans la conversation, sans tralala quoi....
Je l'ai dit dans le même genre à mes parents et freres/soeurs, mais je ne me m'attendais pas à ce qu'ils soient si "excité" A ce moment là, on a pas arrété de parler bébé dans la famille, mon ainée disant que j'allais tomber vite enceinte (comme ma mère), la seconde mettant les vêtements du dernier de coté, la 3 ème demandant à ma mère toutes les semaines si elle avait des infos (elle voulait savoir si j'étais enceinte )...
En même temps je les comprends : ma 1ère soeur a fait 2 fausses couches avant d'avoir le 1er, ma 2nd soeur a attendu 8 ans avant d'avoir le 2ème, et ma 3ème soeur a fait des FIV.... Donc je sentais bien qu'elles étaient inquiète et souhaitaient que ça marche trés vite (on est trés proche). J'ai quand-même attendu l'echo des 3 mois pour leurs annoncer

De ce fait, je n'ai jamais demandé à qui que ce soit "alors, et toi ?", ou "tu as perdu le mode d'emploi ?" (j'entend celle là pour la soeur de zhom, c'est vraiment une phrase à la c..),
je ne pose jamais de question, d'une part je sais que l'attente peut être dure, et d'autre part je trouve que ça ne me regarde pas.

nous quand on essayé d'avoir un bébé et que j"ai fait 2 fausse couches, les amis et la famille n'osaient pas nous annoncer que eux etaient enceinte ! La soeur de mon zome était enceinte de 6 mois quand elle me l'a annoncé ( elle pouvait pas faire autrement cela se voyait !)
et mon amie de lycée n'a pas osé me l'annoncé (elle habitait paris), elle me l'a dit quand je lui ait dit que j'était enceinte de manon
j'avais l'impression que les gens autour de nous, nous prenez en pitié ! ! et quand on a enfin reussi à concevoir manon la, tout le monde est revenu vers nous, et des amies m'ont alors annoncé qu'elles aussi etait enceinte !

AnneLG a écrit:

Du coup, je me suis demandée l'importance du "soutien" d'amis dans l'attente du bébé... Si finalement ce "soutien" n'était pas trop lourd pour la femme qui essaie, et qui désespère...

Vous le vivez (ou l'avez vécu) comment?

Vous aviez dit à vos amis que vous étiez en essais? (ou l'avez vous dit, vous qui, maintenant, essayez?) Qu'en attendiez vous. Quelles étaient vos craintes?

pour notre part , même si on a pas encore de projet bébé ( faut attendre que nico ait un boulot, qu'on ait plus d'argent que là, et un plus grand logement... donc dans 2 ou 3 ans hein ) , on sait que ça risque d'e^tre compliqué pour nous , d'en avoir naturellement. Disons que ça risque d'être un truc compliqué.

donc c'est vrai qu'on veut pas trop dire autour de nous que c'ets compliqué car ça ne regarde que nous ( bon ici on peut en parler, y'a que là que j'en parle d'ailleurs ) , mais par contre on veut préparer l'entourage au fait que peut être , un jour, on adoptera ( car ça risque d'être la meilleure option )...

eh ben rien que ça , c'est pas simple. Ma mère, dans un soucis de bon sens certes, s'escrime à nous donner tout plein d'arguments comme quoi c'est quand même se compliquer la vie, etc... et sa fameuse phrase " allez, les enfants ( oui elle nous appelle les enfants ) faites nous d'abord un beau bébé normalement et puis vous verrez ensuite ".

ça tue un peu cette phrase J'ai pas envie de lui dire que le "normalement" c'est pas un truc si simple pour tout le monde... mais bon... en même temps vu qu'on programme pas un bébé tout de suite, j'ai pas envie non plus d'étaler notre vie sexuelle et nos problèmes devant ma famille alors que tout cela n'est pas encore vraiment necessaire ( si au moment où nico et moi auront vraiment décidé de "nous y mettre" , en gros de se dire ça y est ce coup ci c'est objectif bébé,ça reste toujours compliqué, alors je pense que si notre famille nous broute avec "allez avant de vous compliquer la vie aevc l'adoption faites nous un bébé normalement ", on leur expliquera que la biologie, la nature, etc bref que la graine elle prend pas toujours racine dans le pot )

Bref pas simple pas simple...