Allaitement d'un enfant qui n'est pas le sien

Je lisais tout à l'heure un entrefilet à ce sujet, dans la salle d'attente de la psychomot, qui n'en disait pas grand chose sauf que c'était tabou.

Je me souviens avoir ouvert des yeux comme ça quand ma mère m'a raconté qu'elle avait mis au sein la fille d'une copine, qui n'était pas allaitée (la copine était là et trouvait ça marrant), pour voir...

Et je m'étais interrogée à ce sujet lorsque Nils était bébé et au bout du compte, je m'étais dit qu'il n'était pas inimaginable pour moi de filer une tétée à un bébé affamé (mais dans une situation "extrème", pas comme ça pour rire) qui ne serait pas le mien, mais que par contre, je ne pouvais pas imaginer le mien boire le lait d'une autre...

Et vous?

je ne sais pas... je crois que ça dépend de tant de choses... mais juste pour s'amuser ou voir ce que ça donne je crois que je ne le ferai pas

pff dure comme question, je n'ai aucune envie d'allaiter un autre enfant que le mien: Mais si veritable necessite je le ferai.
Un ami m'a explique qu'il etait ne en Afganistan et que sa mere l'a allaite en meme temps que le nouveau ne d'une amie qui n'avait pas de lait, dans ce cas je n'hesiterais pas.

Ben un peu comme toi Abi, je n'hésiterai pas à allaiter un autre bébé s'il le fallait, mais par amusement, en fait, non, ça ne m'amuserait pas ou ça ne m'intéresserait pas de savoir ce que ça fait. Par contre, je n'aurai pas aimé non plus que Louane tète une autre maman... En fait, ça ne m'a même jamais traversé l'esprit...
Tu cogites en ce moment toi, hein ?

Selphy a écrit:

Ben un peu comme toi Abi, je n'hésiterai pas à allaiter un autre bébé s'il le fallait, mais par amusement, en fait, non, ça ne m'amuserait pas ou ça ne m'intéresserait pas de savoir ce que ça fait. Par contre, je n'aurai pas aimé non plus que Louane tète une autre maman... En fait, ça ne m'a même jamais traversé l'esprit...
Tu cogites en ce moment toi, hein ?

Je cogite toujours, moi madame! (c'est ma marque de fabrique), mais c'est plus ou moins élaboré, comme cogitation...

Quand mon fils est né, devant l'interdiction qui m'était faite de l'allaiter et sa prématurité, une amie qui avait un bébé de quelques semaines m'a proposé de l'allaiter. J'avoue avoir refusé poliment, trouvant l'idée un peu saugrenue. J'étais jeune, peu informée, c'était mon premier enfant...aujourd'hui je pense que j'aurais sans doute dû accepter....mais ça aurait été son lait tiré puisque Fiston n'avait pas de réflexe de succion. Un lait maternel lui aurait sans doute été plus bénéfique...

Sylvie a écrit:

Quand mon fils est né, devant l'interdiction qui m'était faite de l'allaiter et sa prématurité, une amie qui avait un bébé de quelques semaines m'a proposé de l'allaiter. J'avoue avoir refusé poliment, trouvant l'idée un peu saugrenue. J'étais jeune, peu informée, c'était mon premier enfant...aujourd'hui je pense que j'aurais sans doute dû accepter....mais ça aurait été son lait tiré puisque Fiston n'avait pas de réflexe de succion. Un lait maternel lui aurait sans doute été plus bénéfique...

Ah oui, là, c'est différent, puisque de toute façon les bébés prématurés sont assez souvent nourris avec du lait de femme, qu'il provienne du lactarium ou d'une amie...

Mais je comprends très bien ta réticence, en même temps.

Et bien, c'est l'action même d'une "nourrice" dans le vrai sens du terme. A l'époque de ma grand mère, quand celle-ci était enfant, elle avait été gardée et allaitée par sa tante et appelle son cousin (aujourd'hui décédé) non pas son cousin, mais son frère de lait. C'était semble t'il assez courant en famille. Des femmes toutes juenes mère étaient aussi embauchée pour être la nourrice d'un autre enfant que le leur, mais c'était bien plus difficile et cruel, puisqu'elles devaient abandonner leur enfant nouveau né pour cela...

Sauf cas extrêmement extrême (comme vous l'évoquez), je ne voudrais vraiment pas allaiter l'enfant d'une autre ou que mon enfant soit allaité par une autre personne. Ou alors du lait tiré dans le cas d'une prématurité, là, sans souci.
Sinon, non. Je suis pour l'allaitement mais, hors cas de danger pour l'enfant style guerre toussa, je n'irais quand même pas jusqu'à faire comme si les laits maternisés n'existaient pas ou n'étaient pas adaptés aux petits.

Allaiter pour moi c'est un acte de mère
une relation mère enfant
alors non je n'envisage pas allaiter un autre enfant que le mien, ni même que mes propres enfants soient allaités par une autre femme que moi.

Par contre si un enfant avait besoin de lait maternel (un besoin vital je parle, en cas d'extrême urgence ) et que je pouvais lui apporter, pourquoi pas tirer mon lait pour l'en faire bénéficier, et pareil dans le sens inverse pour mes enfants.

Je réagis à chaud avec mes tripes de mère, je ne suis aps partculièrement informée sur le sujet,
mais je fais vraiment une différence entre la mise au sein, et le bénéfice du lait humain.

Val a écrit:

Allaiter pour moi c'est un acte de mère
une relation mère enfant
alors non je n'envisage pas allaiter un autre enfant que le mien, ni même que mes propres enfants soient allaités par une autre femme que moi.

moi pareil, et dans le sens inverse : je n'ai jamais souhaité allaiter, et jamais je n'aurais permis que l'on allaite ma fille à ma place...

je conçois aussi le biberon comme un vrai acte de maman, une vraie relation aussi intense (c'est mon point de vue, ma conception), et je l'ai vécue comme telle à chaque moment passé à nourir mon enfant. Même si de fait, d'autres l'ont nourrie évidemment... N'empêche que ces moments là étaient aussi très intenses, et, j'ose le dire, autant que si j'avais alors donné le sein.

c’est marrant que tu poste ça Abi, j’ai failli ouvrir un post sur le sujet il y a quelques jours.
J’étais au parc avec quelques copines dont une était accompagnée de sa filleule (22 mois, toujours allaitée). La copine en question allaite également ses deux dernières filles. Comme sa filleule réclamait, elle lui a proposé de téter, la petite a bu de bon cœur. Au début, j’étais un peu déconcertée, puis elle me dit « sa maman préfère savoir que je l’ai laissée téter plutôt que je l’ai laissée pleurer ». Dans le fond, c’est pas idiot comme réflexion.
Je dois dire que depuis que je l’ai vu, que j’y ai réfléchi, ben ça ne me paraît plus bizarre. Je n’ai jamais été personnellement confrontée à la question, mais je crois que ça ne me choquerait pas que mon Titou tète une autre maman si il en a besoin, ni d’allaiter un autre bébé qui en aurait besoin.
Wala

Tout a fait d'accord avec ce que tu dis Anne

Pour répondre plus précisement ce que moi j'en pense :
Si lors d'une prochaine expérience qui se passerait bien je peux donner du lait pour nourrir des bouts de chou qui en auraient besoin (en plus de nourrir le mien), pourquoi pas. Cela impliquerait que je tire mon lait, mais, ça donnerait sans doute un nouveau aspect à cet acte pour moi.
Si j'avais eu une soeur, une très très bonne amie aussi, peut être, que nous allaitions ensemble nos enfants et qu'il s'était trouvé que son bébé sous ma garde se retrouve sans lait maternel, je pense que je l'aurai allaité aussi, mais cela me parait plus "normal" pour moi que ce soit un enfant de ma famille de sang ou de coeur qu'un petit inconnu que je poserai directement à mon sein...

Cathy a écrit:

Et bien, c'est l'action même d'une "nourrice" dans le vrai sens du terme. A l'époque de ma grand mère, quand celle-ci était enfant, elle avait été gardée et allaitée par sa tante et appelle son cousin (aujourd'hui décédé) non pas son cousin, mais son frère de lait. C'était semble t'il assez courant en famille. Des femmes toutes juenes mère étaient aussi embauchée pour être la nourrice d'un autre enfant que le leur, mais c'était bien plus difficile et cruel, puisqu'elles devaient abandonner leur enfant nouveau né pour cela...

C'était pendant plusieurs générations et jusquà la guerre de 14 je pense, un métier à part entière.

Des femmes de la campagne qui venaient d'avoir un enfant le laissaient dans leur famille et venaient se placer en ville dans une famille bourgeoise pour allaiter le nouveau né de la maison. Celles qui avaient le plus de chance (et de lait...) pouvaient garder leur enfant avec elle et l'allaiter aussi, d'où le terme de frère ou soeur de lait.

A titre personne, j'avoue ne pas avoir d'avis. En cas de malnutrition d'un petit en présence d'une femme qui pourrait le nourrir, je crois que cela me semblerait évident qu'elle le fasse, dans la vie "courante", je n'en sais rien, même si cela ne me pose pas de problème particulier a priori.