Récit de la naissance de Solenn
Quand même, il est temps que je vous raconte comment elle est arrivée cette princesse
La plupart d'entre vous ont suivi jour après jour (voire heure après heure) les derniers moments d'attente et merci à tous pour votre soutien et vos p’tits mots doux si précieux: Solenn (joliment surnommée Micheline pendant la grossesse) avait été annoncée le 20 août. Je pensais donc, sagement, accoucher le 20 août. Son frère Loïc étant annoncé un 27 avril et étant né à cette même date, je ne voyais pas pourquoi il en serait autrement.
Grave erreur
Lundi 20 : rien. A midi, RDV chez la gynéco et rien n’a bougé, elle profite. On se donne RDV vendredi si rien ne bouge d’ici là et je crains un déclenchement…
Mardi 21, rien.
Mercredi 22, oh, une contraction, chouette...
Jeudi 23, toujours rien. A 19h30, j'envoyais encore un SMS à une collègue en lui disant que rien ne se mettait en route. Huhuhu.
A 20h50, on décide de regarder
L'odyssée de la vie et tout à la fin, au moment où la fille accouche, pouf je ressens une énooooooorme contraction. Joli clin d’œil qui me fait marrer…. Plus pour longtemps
Le travail se met véritablement en route : les contractions sont directement douloureuses et aiguës, je suis surprise…
Pour Loïc, j’étais restée tranquille à la maison pour la grosse partie du travail, j’espérais faire pareil cette fois mais en même temps, c’est la nuit, je n’ai pas envie qu’on doive appeler belle-maman en urgence et risquer qu’on s’énerve et réveiller Loïc qui dort paisiblement….donc je décide finalement vers 3h30 de réveiller Luc alors même que les contractions sont assez espacées (10 min).
La route de nuit est étrange et belle
On arrive vers 4h à la maternité, je suis examinée : rien. Koaaaa !?
Bon, ben maintenant qu’on y est et vu qu’on a RDV le lendemain matin avec la gyné….autant rester ;o)
On nous installe et commence alors de looooooooooooongues heures de contractions monstrueuses, assez violentes, et cerise : chaque fois qu’elles sont trop fortes, je vomis.
J’ai vomi régulièrement durant ma grossesse mais là c’est fort de café KOMAYM ! Et en plus, rien ne bouge ! Je faiblis de plus en plus et me déshydrate complètement à force de me vider les boyaux. Mais comme je n’avais pas ressenti les contractions et le passage de Loïc en raison du surdosage de la péri, je refuse de la prendre. A côté de ça, côté moral, on reste sereins et zens, ça ne change pas
Quelques vomis plus tard (sorry pour les détails), vers 10h, je craque. La violence des contractions m’étonne, rien de comparable à la venue du premier et je demande la péri.
Je parlemente toutefois avec l’anesthésiste (qui sent bon la menthe je me rappelle lol) et refuse une dose de cheval : alleluiah, je suis entendue : j’ai une dose hyper légère, je ressens tout et d’ailleurs, j’ai encore mal mais ça devient gérable. La péri parfaite : ça me soulage et j’arrête de remettre sans arrêt, je me re-concentre sur mon ventre mais pas seulement sur mon estomac : je me concentre enfin sur mon utérus et surtout sur bébé !
La suite est de nouveau assez longue : le travail est toujours aussi lent et Solenn ne descend pas. Là, j’ai un ptit côté de ma tête qui se dit : « ouille, ça recommence, je vais pousser 3h et ça risque de tourner en césa d’urgence comme pour Loïc ». Mais la SF et la gynéco sont tellement soutenantes et formidables, Luc est tellement zen que je reprends confiance et je parle à Solenn pendant plusieurs heures pour lui dire qu’elle peut descendre, que cette communion a duré assez longtemps (t’es post-terme ma chérie, vas-y, tu peux sortir), que ça a été merveilleux mais qu’une nouvelle aventure commence. Je l’invite à descendre, à sortir.
A 13h30, examen : toujours aussi haute didjousss. A côté, j’entends une autre maman qui pousse, j’entends ma gynéco qui l’encourage et subitement, silence puis un gros cri : le bébé est né et moi, comme une biesse, je pleure d’émotion alors que je ne sais même pas qui est cette maman, ce bébé
Et vers 14h, tout s’enchaîne, tout s’accélère ! Je ressens subitement une forte envie de pousser mais je n’ose encore y croire…..Sont-ce des selles (idiote que je suis lol) ? Non, Solenn m’a entendue, elle est descendue en un éclair !
Ma gyénco, qui a 3 accouchements en même temps, arrive, m’examine….se demande au passage pourquoi j’ai des larmes dans les yeux mais je ne prends pas le temps d’expliquer l’émotion de ce que je viens d’entendre….c’est à mon tour !
Elle m’examine donc et me dit qu’on peut y aller, il me semblait bien aussi
Et là miracle : je ressens tout, j’ai mal (youpi ! lol), et en trois poussées (j’ai adoré ce moment), elle est là, on me la dépose en peau-à-peau (elle y restera 2 bonnes heures sans qu’on me la reprenne) et je sens cette odeur, je regarde Luc qui est tout ému et qui en redemanderait bien (c’est que pour Loïc, la poussée avait duré…3h !) tellement ce fut rapide et je ressens une plénitude folle : nous voilà à 4, on a trouvé notre équilibre. Je pense à Loïc et je suis tout émotionnée et enfin, ce regard vierge de tout : Solenn me regarde.
L’aventure à 4 commence et je me sens en méga pleine forme !
PS : l’expulsion du placenta fut bien drôle : il avait du mal à sortir. Puis, j’ai toussé….et j’ai expulsé ce placenta si fort qu’il a atterri par terre sur les pieds de ma gynéco qui ne portera plus de tongs pour accoucher désormais nyark nyark….Malgré la longueur du travail et malgré que j'ai finalement opté pour la péri, j'ai adoré cet accouchement. L'équipe a été merveilleuse. Je n'ai même pas du sortir notre projet d'accouchement, tout a été comme on le souhaite avant même qu'on exprime quoi que ce soit.
Pas de lavement, pas de péri proposée sans arrêt, pas de va et vient incessants, lumière tamisée, silence, tout fut parfait. Et quand bébé est né, pas d'examens immédiats: que du peau-à-peau aussi longtemps qu'on le souhaitait
Voili-voilou