relation avec nos enfants, empreinte du passé ???

Pour devenir un adulte accompli et mûr, l'être humain a besoin d'apprendre à vivre avec les douleurs, grandes ou petites, de l'enfance. Il apprend à rationaliser, à régler, à vivre avec la mort d'une mère, les relations tendus avec un père, la jalousie ressentie envers un frère ou une soeur etc. Nos parents étaient trop sévères? Nous nous promettons bien de ne pas l'être trop! Nos parents ne nous encadraient pas assez? Nous nous promettons bien d'avoir de la discipline avec nos enfants!!
Lorsqu'on devient parent, les choses ne sont plus si simples. Les décisions que nous avions prises auparavant étaient théoriques, rationnelles. Mais au quotidien, avec un enfant, ce sont souvent les émotions qui prennent la place. Les «fantômes» du passé reviennent malgré notre volonté. Il faut alors s'arrêter, réfléchir, accueillir ces émotions et évaluer ce qui appartient à notre relation présente avec l'enfant et ce qui relève de notre relation passée avec nos parents.
extrait encore de 2 travailleuses sociales du quebec

Encore un sujet à réflexion, enfin moi toujours ça me touche ...
ça c'est un passage que je trouve énorme et d'une force incroyable.

Qu'en pensez-vous ???

Ca me parle beaucoup ce que tu dis là, je pense en effet que les "blessures" comm les choses positives de notre enfance influencent très très fort (et souvent inconsciemment), notre manière d'être avec nos enfants. Parfois, quand Aliaume m'énerve, j'entends ma mère dans ma bouche. C'est marrant parce que ce que décrit l'article s'applique vraiment pour moi : dans ces cas là, c'est comme si j'avais besoin de me voir "de l'extérieur" (un peu comme si je faisais un arrèt sur image pour m'observer de dehors), pour analyser et recadrer ma réaction.
Pas facile (et pas facile de se dire aussi que nos enfants connaîtront la même chose dans 20,30 ans...)

oulala Caro............tu touches en plein ce que je vis, ce qui me trotte dans la tête, mes doutes et mes angoisses.....

tout ca depuis que je sais que je vais avoir une petite nénette......

je recconais assez souvent certaines attitudes de mon père ou de ma mère dans ma façon d'étre parent ... ça me fait rigoler parfois

Superso a écrit:

oulala Caro............tu touches en plein ce que je vis, ce qui me trotte dans la tête, mes doutes et mes angoisses.....

tout ca depuis que je sais que je vais avoir une petite nénette......

et ... tu ne voudrais pas nous en dire plus ??
où c'est terrain miné et tu préfères t'abstenir ?

françoise1973 a écrit:

Ca me parle beaucoup ce que tu dis là, je pense en effet que les "blessures" comm les choses positives de notre enfance influencent très très fort (et souvent inconsciemment), notre manière d'être avec nos enfants. Parfois, quand Aliaume m'énerve, j'entends ma mère dans ma bouche. C'est marrant parce que ce que décrit l'article s'applique vraiment pour moi : dans ces cas là, c'est comme si j'avais besoin de me voir "de l'extérieur" (un peu comme si je faisais un arrèt sur image pour m'observer de dehors), pour analyser et recadrer ma réaction.
Pas facile (et pas facile de se dire aussi que nos enfants connaîtront la même chose dans 20,30 ans...)

dans le sens où on s'auto-contrôlerait trop ? moins de naturel pour éviter certaines choses ?? et donc plus de doutes alors qu'il en faudrait moins ? trop de réflexions ? (je réfléchis à haute voix hein)

Caroline a écrit:

.
extrait encore de 2 travailleuses sociales du quebec

Est ce que les travailleuses sociales dont tu parle sont les soeurs langlois par hasard? ( lise et Dorys)

sinon, je suis un peu hors sujet, ma réaction n'étant pas tout à fait reliée à l'éducation que j,ai reçue, ni à mes parents, mais à moi en tant que jeune fille.....

ayant vécu un truc assez majeur à 15 ans ( dont les jeunes ados gars ne sont pas à l,abri, je sais bien que ce n,est pas qu'un truc de fille) le fait de porter et d'attendre une ptite nenette as fait remonter bcp de trucs.....

donc, ce sont des blessures du passé, mais aucun lien avec mon éducation ou mes parents........

Superso a écrit:

Caroline a écrit:

.
extrait encore de 2 travailleuses sociales du quebec

Est ce que les travailleuses sociales dont tu parle sont les soeurs langlois par hasard? ( lise et Dorys)

sinon, je suis un peu hors sujet, ma réaction n'étant pas tout à fait reliée à l'éducation que j,ai reçue, ni à mes parents, mais à moi en tant que jeune fille.....

ayant vécu un truc assez majeur à 15 ans ( dont les jeunes ados gars ne sont pas à l,abri, je sais bien que ce n,est pas qu'un truc de fille) le fait de porter et d'attendre une ptite nenette as fait remonter bcp de trucs.....

donc, ce sont des blessures du passé, mais aucun lien avec mon éducation ou mes parents........

non, il s'agit de :
Michelle Bernier, travailleuse sociale
Johanne Lemieux, travailleuse sociale

Ok!

Caroline a écrit:

françoise1973 a écrit:

Ca me parle beaucoup ce que tu dis là, je pense en effet que les "blessures" comm les choses positives de notre enfance influencent très très fort (et souvent inconsciemment), notre manière d'être avec nos enfants. Parfois, quand Aliaume m'énerve, j'entends ma mère dans ma bouche. C'est marrant parce que ce que décrit l'article s'applique vraiment pour moi : dans ces cas là, c'est comme si j'avais besoin de me voir "de l'extérieur" (un peu comme si je faisais un arrèt sur image pour m'observer de dehors), pour analyser et recadrer ma réaction.
Pas facile (et pas facile de se dire aussi que nos enfants connaîtront la même chose dans 20,30 ans...)

dans le sens où on s'auto-contrôlerait trop ? moins de naturel pour éviter certaines choses ?? et donc plus de doutes alors qu'il en faudrait moins ? trop de réflexions ? (je réfléchis à haute voix hein)

non, je voulais dire par là que je me dis parfois que nos "dérapages" de parents influenceront la manière d'être parent de nos enfants (oui oui, je suis tordue parfois) ou que par effet de "balancier" ils s'opposeront complètement à notre manière de faire avec eux quand eux seront parents... Du coup, ça met notre parentgae en perspective...l'impression d'avoir plusieurs générations "entre nos mains", perso ça me fout les jetons

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'impression d'élever mes enfants en réaction à l'éducation reçue de mes parents, et à la frustration qu'elle aurait pu engendrer. Bien sûr, je ne suis pas dupe, j'agis en fonction de la manière dont j'ai été éduquée, donc il y a forcément un lien de cause à effet. Mais pas de choix d'éducation consciemment déterminés par la façon dont mes parents ont agi envers moi.

Maintenant, il ne faut pas se leurrer, nous nous sommes construits avec nos parents ou ceux qui nous ont élevés, éduqués. Ajouté à notre propre personnalité, à notre libre arbitre, cela fait de nous les adultes, les parents que nous sommes aujourd'hui. Si rien de marquant (dans le sens de désagréable) ne s'est produit durant notre enfance/adolescence, la construction se fait en douceur et nous sommes relativement inconscients d'agir par rapport à notre propre éducation. Si l'éducation à un niveau quelconque a été difficile, dure, carencée, inadaptée, notre réaction de rejet sera d'autant plus perceptible et consciente, comme une forme de réparation qu'en offrant à nos enfants nous nous offrons en réalité à nous-même.

brunehaut a écrit:

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'impression d'élever mes enfants en réaction à l'éducation reçue de mes parents, et à la frustration qu'elle aurait pu engendrer. Bien sûr, je ne suis pas dupe, j'agis en fonction de la manière dont j'ai été éduquée, donc il y a forcément un lien de cause à effet. Mais pas de choix d'éducation consciemment déterminés par la façon dont mes parents ont agi envers moi.

Maintenant, il ne faut pas se leurrer, nous nous sommes construits avec nos parents ou ceux qui nous ont élevés, éduqués. Ajouté à notre propre personnalité, à notre libre arbitre, cela fait de nous les adultes, les parents que nous sommes aujourd'hui. Si rien de marquant (dans le sens de désagréable) ne s'est produit durant notre enfance/adolescence, la construction se fait en douceur et nous sommes relativement inconscients d'agir par rapport à notre propre éducation. Si l'éducation à un niveau quelconque a été difficile, dure, carencée, inadaptée, notre réaction de rejet sera d'autant plus perceptible et consciente, comme une forme de réparation qu'en offrant à nos enfants nous nous offrons en réalité à nous-même.

j'adhère à ça entièrement.
il n'y a pas que les parents qui jouent un role dans l'éducation, le rest de la famille, les amis proches mais aussi les nounous, instits et autres profs y contribuent largement. on cherche toujours à faire respecter des principes qui nous ont été inculqués (respct, politesse, propreté ou autres....) mais aprés chacun les retransmet à ça façon. c'est aussi le pouvoir du libre arbitre; on prend ce qu'on veut de ce qu'on a reçu et on le redonne à sa façon. j'sais pas si je suis trés claire mais enfin bon...