Souvenirs de guerre

Vous parler de mon grand père au sujet de la généalogie, et la réponse de françoise m'amènent à me poser la question suivante
Tous (plus ou moins) nous avons des grands parents qui ont connu une guere mondiale,
est ce qu'ils abordent facilement ce sujet avec vous?

Pour mon grand-père c'est un sujet assez tabou, il a été envoyé en allemagne pour travailler pendant deux ans et en a ramené un dégout des pommes, c'est à peu près tout ce que j'en sais

Vos anciens sont-ils plus bavards que le mien?

mon papy (le pere de mon pere) est né en 1900 mort en 2003 (le 28 decembre)
j'avais donc 82 ans d'ecart ac lui et meme: je ne l'ai connu qu'à mes 5 ans donc 87 ans pour lui , je faisais partie de ces tres tres vieilles familes paysannes comme on en voit que ds les films, pas de voitures, ils ont decouvert la tele en 1990 comme l'electricite d'ailleurs ma grand mere a dû prononcer 3 phrases dans sa vie tant mon grand pere etait autoritaire , on les vouvoyait, on ne parlait pas etc etc , c'etait celui qui etait au bout de table et seules les femmes se levaient
donc ce grand pere(que j'adorais et detestais en meme temps: j'etais sa chouchoute) est le seul à avoir connu la guerre, et les 2 guerres mondiales (ce qui m'a valu des yeux comme ca de la part de ma prof d'histoire au lycee)
c'etait un monsieur solitaire, de temps en temps, enervé par nos cris d'enfants(tres peu courant hein ) il se mettait à gueuler en allemand(il a ete fait prisonnier pdt loooongtemps),
je sais que pour la premiere guerre mondiale(il etait le plus vieux parmi ses 9/10 ou 11 freeres et soeurs) son pere est parti à la guerre et lui a dû commencer le travail, ds les champs, à l'usine tout ca, d'apres ce que j'ai compris sa mere a dû mourir à cette epoque là et du coup il s'est occupé de tout le monde
pour la seconde guerre mondiale:
il en parlait peu, je l'interrogeais bcp moi, il etait resté "à cette epoque" pour tout (une femme ne travaille pas, ne divorce pas enfin ce genre de connerie ), chaque années on recevait son copain de guerre, ils se sont enfuis tous les 2 en rampant , et à son copain(dont j'ai oublié le nom) on lui avait coupé 2 doigts je me souviens
bon c'etait une famille tres "francaise" mes grands cousins s'appellent: victoire, alsace, lorrain,france, et un autre nom pareil jme souviens plus(genre "armistice" quoi )

mon grand pere n'a pas raconté grand chose au final, c'etait une famille tres vieille france vraiment, et on ne parle pas ds ces familles meme quand on est malheureux.......mais bon ils avaient une immeeeeense baraque (ac une dizaine de chambres!!) et les chambres pour la plupart n'avaient pas ete ouverte jusqu'à ce que j'arrive ca puait le vieux, le renfermé, aussi comme je detstais la campagne, je fouillais bcp, les tiroirs, les armoires, sous les matelas(y'avait leur pognon c'etait vraiment l'ancien temps ) etc etc et j'ai trouvé plusieurs fois des medailles, des lettres tout ca ac les prenoms de l'epoque (mes grands parents s'appelaient firmin ,charlotte, eulalie, leonie etc etc j'adore!!) et puis voilà il est mort tout seul, j'etais la seule à le veiller(chez moi on veille les morts ds notre maison) , 2 jours apres l'enterrement je suis allée voler des choses ds la maison(car j'ai fait un scandale à l'enterrement, vraiment, j'ai fait un discours terrible où j'insultais chaque membre de cette famille, donc suite à ca la famille m'a bannie et je savais que je n'aurais pas ce que je volais), malheureusement j'avais peu de place; j'ai juste pris l'ancien berceau(enorme) de mon grand pere (tous mes oncles et tantes sont passés dedans il est superbe) , un jesus christ en platre que j'ai repeint et une photo de lui et moi , la seule d'aileurs, j'ai ete stupide j'aurais dû prendre plusieurs trucs encore,notament ses trucs de guerre, je n'y ai pensé que longtemps apres, la maison est vendue maintenant , et tous mes oncles et tantes ont laissé tous les souvenirs aux nouveaux habitants qui ont dû les bruler ca me fait de la peine quand meme


voilà un peu HS

quant aux autres ben j'ai plus les GM mais mon papy cote maternelle(85 ans) a connu la guerre mais il devait planter des patates à cete epoque là je presume

edit:j'ai edité 2 fautes terribles!!

Ma grand mère maternelle parle très souvent de cette période.
Du fait d'avoir connu la faim, la peur...
A 14ans elle a faillit être emportée par les allemands, ils passaient devant chez elle avec des soldats Russes (prisonniers) et elle leur a tiré la langue...
Il y en a un qui l'a très mal pris et voulait l'arrêter, l'autre plus âgé a tempéré le truc en lui disant que c'était un enfant, etc...
Elle raconte cette histoire dès que les filles font les andouilles pour leur démontrer que un geste peut être lourd de conséquence...

avant de connaîter mon homme et de vivre en Belgique, en tant que petite québécoise je n'avais pas une très grande conscience de la 2ième guerre.

Bien sûr, on en avait vu les grandes lignes dans les cours d'histoire, mais ce que le québec enfin le canada retient surtout de ces années, c'est la libération de la femme!

Les hommes partis, les femmes ont dû travailler dans les usines et après est né la révolution des femmes sur le marché du travail.

J'ai écouté avec émotions la grand mère maternelle de zhom
( qui habitait tout près de la frontière Belge, elle était française) nous raconter la faim et la peur qu'ils ont vécu....

le grand père paternel de zhom à été déporté en Allemagne pendant quelques années, il travaillait comme mécanicien. Il se disait chanceux car il n'était pas mort et pas maltraité, mais il en a tout de même vu de toutes les couleurs.....

J'ai beaucoup appris à les écouter......

Mes grands-parents sont morts depuis longtemps et je n'ai donc jamais pu leur demander. Mon père a connu la 2ème guerre mondiale et même s'il était tout petit, il en parlait encore de temps en temps. Je me souviens d'une histoire qu'il racontait souvent : lors d'un bombardement, il était aux champs avec ma grand-mère, ils ont juste eu le temps de se cacher sous les racines d'un arbre (trou creusé au préalable et en prévision) avant de voir tomber une bombe en plein milieu du champs où ils étaient.

Par contre, ma belle-mère en parle souvent. Dans notre petit village ardennais, ils ont bien vécu la confiscation des biens par les allemands et leur replis par la suite. Pour info, le patelin se trouve sur le chemin qui mène à Bastogne ...

Mon grand-pere en parlait.
Il avait ete detenu dans un camp allemand comme prisonnier de guerre.
Je garde comme souvenir de ça ses eclats de rire devant les films genre "la grande vadrouille".

J'ai vécue la premiere partie de ma vie dans un pays qui baignait encore dans les souvenirs après guerre, où 99% des films télévisés avaient pour sujet la guerre et où nous, les enfants de moins de 10 ans savaient déjà qui sont les "nôtre" et qui sont les "SS, nazis" ou les "nemzi" ce qui voulaiet dire les "allemands" puisque pour nous les petits la différence entre nazi et allemands était trés fine..., où nos jeux principaux dans les court de ville étaient les jeux de guguerre où certains criait "Halt", "Shnell, Shnell" et "Jawehl mein general!" et nos jeux de recherche de "trésors" étaient en fait de retrouver des piéce diverses et variés de la guerre enfouis dans la terre comme des balles, des douilles, des morceaux de casque etc...
Mon grand pére paternel à fait la guerre et à été en prime journaliste de guerre puisque dans son âme il fut un écrivain ce qu'il est devenu par la suite d'ailleurs. Il a été sur la ligne de front, il a fait Stanlingrad, il a été capturé et fait prisonnier, il a connu la torture nazi et il a survecu. Mon grand pére fut mon idole durant tout le temps où je l'ai connue. Il était ukrainien, vivait à Kiev et souvent pour les vacances petite ou grande d'ailleurs, on allait là bas.
Alors, trés régulierement, il m'enmenait au troisiemme étage de leurs villa où il avait son cabinet d'écrivain qui était en fait une piéce unique qui prenait tout le troisiemme étage, et tout le côté de la maison qui donnait vers l'exterieur etait des fenêtres, une sorte de verranda en hauteur, où les branches des gigantesque Pin touchaient parfois les vitres.
Il avait un ami ecureuil qui régulierement sauttillait par ces branches et venait quémander une petite noix, et là, mon grand-pére s'assaillait, me preneait sur ses genoux et me racontait de longues histoires poignantes de son temps de guerre. Ainsi, j'ai vécue à travers lui ses émotions, ses douleurs, ses peurs et ses joies pendant le temps où il était dans les travées glaciale de l'hiver, espérant revoir le soleil du lendemain, pour avoir la chance de reçevoir une autre lettre de sa femme chérie :heart: , sa "petite Katucha" et son "bonheur", son fils Konstantin qui fût mon pére.
Ces lettres auxquels il répondait aussi tôt pour ne pas perdre une seconde en envoyant des cartes postales que l'armée lui fournissait. Ces fameuses carte postale datant des années 1940-1945, mon pére les avait toutes gardés, et aujourd'hui je les garde comme le trésor de ma famille. :heart:

Vos histoires sont très émouvantes... nos grands-pères ont vécu des choses terribles, je crois que nous ne pourrons jamais comprendre vraiment ce qu'ils ont enduré.

Le mien a fait la seconde guerre mondiale. Jeune instituteur, il a été mobilisé à la déclaration en 39, a connu la drôle de guerre, puis la guerre et la débacle. Pour vous donner une idée, pour celles qui l'ont lu, il disait souvent que la description qui est faite par Régine desforges dans la série "la bicyclette bleue" lui rappelait beaucoup de souvenirs.

Il a ensuite connu les bombardements, ceux de Marseille et la destruction du vieux Marseille par les Allemands.

Il avait des copains très proches qui avaient été résistants et le rendiquaient. L'un d'entre eux a même été je pense chef d'un gros réseau en Provence. Quelques conversations me laissent penser que mon grand-père a un peu tâté de la résistance.

Mais de la guerre, de la résistance, il ne parlait quasiment jamais. Je n'ai jamais osé lui poser de questions. C'était quelqu'un de très secret, très discret. Charmant mais qui ne s'ouvrait pas. Aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir essayé de faire l'ouvre-boîte. Je suis passée à côté de lui, de son histoire, de sa vie. J'avais l'égoïsme de la jeunesse, et maintenant... il me reste des documents parcellaires pour tenter de reconstituer son parcours. Dommage, je ne l'ai pas assez connu et c'est de ma faute.

"Ce qu'il lui faudrait c'est une bonne guerre" Qu'est ce que je l'ai déjà entendue celle-là quand on se plaignait de quelque chose auprès des grands-parents. J'ai beaucoup vécu avec des vieux et je sais qu'ils racontaient beaucoup d'histoire de guerre. Mes grands-parents paternels habitaient avec mon grand oncle (le frère de ma grand-mère donc), et celui-ci avait eu un éclat d'obus dans le dos. Je sais aussi que lui et mon grand-père ont fuit dans le sud de la france en vélo (du côté des pyrénées) plus de 1000 kms quoi.
Mon père est né en décembre 1944. Ils habitaient aussi sur la route vers Bastogne, les américains donnaient du chocolat à ma grand mère qui venait d'accoucher. :)

Mes grands parents sont décédés tous les 4. Mes 2 GP ont été prisonniers pendant la deuxième guerre. Mon GP paternel l'a très mal vécu et nous en a très peu parlé. e pense qu'il avait vraiment gardé une haine de l'Allemagne et que cette époque lui évoquait des souvenirs très douloureux, il était par contre un fervent "ancien combattant", participait aux défilés tout ça. Mon grand père maternel (celui de la carte postale) a été en captivité dans une ferme et, si il a vécu des trucs très durs physiquement et moralement, il a eu la "chance" de tomber dans une ferme correcte et a même sympathisé avec le fils de la famille, ils se revoyaient régulièrement après (je suis même allée en vacances quelques jours avec eux là bas). Il avait gardé une forte camaraderie avec ses anciens co-prisonniers, mais beaucoup moins le côté clairon et drapeaux.
Ma GM maternelle a, je pense, un peu bidouillé dans la résistance, mais n'en a jamais beaucoup parlé.
Ma GM paternelle nous parlait surtout des américains hébergés dans sa famille (et qui draguaient un peu les filles lol)
Bref, un mélange doux amer chez nous, de privations, de morts mais aussi de jeunesse et d'espoir.
wala

ah oui, un petit truc qui m'a toujours "fait drôle", mes GP maternels se sont mariés par procuration, pendant que mon GP était en allemagne...strange hein?

Mes grands parents paternel, je sais très peu de choses sur eux finalement. Mon gd père est mort alors que j'avais 3ans, ma grand mère parle pas du tout de cette période. Je sais qu'elle a connu la guerre, elle est née en 1926, elle doit en avoir de sacrés souvenirs car elle est toujours resté dans le nord et notre région était occupée par les Allemands. Une fois je l'ai entendu dire que les allemands grouillaient dans le quartier qu'elle habitait et qu'elle avait souvent peur. Je n'en sais pas plus. AUjourd'hui elle est toujours là mais je n'ai pas envie de l'embêter avec ça, ensemble on parle surtout du présent et du futur parce que malgré ses 80ans elle se projète très bien dans le futur

Du coté de ma mère c'est autre chose.
Mon grand père a connu la 2nde Guerre Mondiale mais ce n'est pas celle là qui l'a le plus marqué. Ce qui l'a marqué c'est la guerre d'Algérie où l'état français lui a dit "tu vas faire la guerre d'Algérie et si tu reviens en vie tu auras la nationalité française", il avait un bébé de 3 mois(ma mère) Il est revenu...
Ma grand mère est née en 1936, le 11 juin 36 je jour du front populaire... tout un symbole pour son père(grand syndicaliste à l'époque).
La maman de ma grand mère était Allemande, mais vivait en France car mariée à un français. Ca lui a permis d'avoir des médicaments par les allemands pour ses enfants. Son mari, mon arrière gd père c'était un personnage, grand resistant... il a même tourné pour France2 toute une série de documentaires sur la resistance début des années 90(il est décédé l'été 1996). Ressasser tous ces souvenirs lui a fait beaucoup de mal, ça l'a épuisé et il a perdu la tête, trop de choses enfouies avaient refait surface, il n'a pas supporté, il s'est suicidé... Mon arrière grand père Raymond Quignon mérite mon admiration. Il n'a pas hésité à s'engager dans la resistance malgré une énorme charge de famille. Son beau père(vous suivez toujours? :tongue: ) Céléstin Dubois était aussi résistant, il a même une rue qui porte son nom dans une petite ville à coté de Douai.

Je ne sais pas beaucoup de choses de leurs histoires mais je sais que ma grand mère a enregistré les documentaires. Je les regarderai et j'en parlerai à mes enfants plus tard. C'est important de se souvenir de ce que certaines personnes du même sang ont fait pour les générations futures, pour leur patrie.

Sinon pour revenir sur ma gd mère maternelle, elle parle souvent de la guerre, elle a bcp de souvenirs. Elle parle de ses expériences d'enfant ici dans le nord, de la fuite vers le sud avec ses frères pour aller en zone libre.

J'ai perdu mes deux grands pères.
L'un d'eux, mon grand père paternel s'est engagé dans l'armée française (2ème division blindée, commandée par Paton, si mes souvenir sont bons, ses "frères d'armes" étaient pour la plus part des soldats marocains.)
Il parlait beaucoup, très souvent de cette guerre. Mais la dernière fois que je l'ai entendu en parlé, c'était peut être la plus émouvante.
Il s'emportait toujours, à dire que quand il était jeune, il n'avait pas tout ce que les jeunes de maintenant ont, qu'il avait connu la guerre...
Mais cette fois là, on feuilletait un bouquin sur sa division et il s'est mis a plauré (la première fois que je voyais pleurer mon grand père...) et il a dit :
"Tu sais, on était tellement jeune, c'était tellement terrible, j'ai eu tellement peur de mourrir à cette époque. J'ai vu tellement de copain mourrir..."
Pfiou... Ca remue d'en parler.

Mon grand père maternel en parlait beaucoup moins, si bien que je croyais qu'il avait été enrolé ou engagé aussi, mais en fait, bien longtemps parès sa mort, en discutant avec ma grand mère maternelle, j'ai appris qu'en fait, il avait "pris le maquis", il faisait la guerre, mais dans l'armée non officielle, autrement dit, la résistance. Wow ! Trop classe !
Je suis très fière de mes grands pères, je les aimais beaucoup.

Mes grands mères ont aussi eu un parcours très différent.

Ma grand mère paternelle a été "réquisitionnée" par les usines d'armement nazies. Elle a fabriqué des filets, des pièces d'avion...
Elle vivait en région parisienne, donc elle a connu le rationnement et l'inquiètude pour son amoureux parti "au front".

Ma grand mère maternelle est plus jeunes que mes autres grands parents (7/8 ans d'écart).
Elle vivait dans le sud de la France. Son père était réserviste, alors il est parti en guerre. Il a très vite était fait prisonnier par les nazis et il est resté en allemagne jusqu'après la fin de la guerre.
Je ne me souveins plus de quel age avait ma grand mère quand son papa est parti et quand il est revenu, mais elle raconte tjs l'histoire du retour de son papa, et je la trouve magnifique.
Mon arrière grand mère était italienne d'origine, très italienne. Folle amoureuse de son mari, très jalouse et très dépendante de lui. ca été terrible pour elle qu'il parte, qu'il soit fait prisonnier (plus de nouvelles pendant des années.) Elle ne savait pas s'il était en vie ou pas...
Ils vivaient à la campagne, loin des villes occupées, donc très peu de rationnement. Mais cedont ma grand mère a le plus souffert, c'est de l'absence de son papa et de la peine de sa maman, qui faisait face comme elle pouvait.
Un jour, alors qu'elle sortait de classe, une dame vient la trouvé et lui dit :
"Vas vite chercher ta mère, ton père est là !!"
Ma grand mère reste sans voix.
Elle suit la dame et elle arrive devant un monsieur qu'elle ne reconnait pas et qui se met à pleurer en la voyant. Et qui la prend dans ses bras.
Ils partent pour la maison ou est mon arrière grand mère qui ne se doute de rien. Arrivés sur place, mon arrière grand père et mon arrière grand mère se tombent dans les bras. Il demandent à ma grand mère d'aller chercher sa tante qui vie à genre un kilomètre de là, elle coure tout du long, revient avec la tante et trouve ses parents tjs dans les bras l'un de l'autres...
Je trouve ça hyper touchant, on dirait presque une scène d'un film :)

Je n'en ai jamais parlé avec mes grands-parents (et je n'aurai plus l'occasion de le faire, ils sont tous les 4 décédés). Je sais juste que mon arrière grand-père a été décoré, mais je ne sais même pas pourquoi.

En y réfléchissant bien, ça me fait bizarre de penser que mes grands-parents ont connu cette période.

Seuls mes arrières-grands-parents paternels que j'ai considéré comme mes grands-parents (pépé et mémé gâteau quoi) puisque grand-père décédé et grand-mère désintéressée, en ont parlé.
Du fait aussi que mon grand-père avait été prisonnier dans une ferme en pologne. De l'occupation du village. Du jour où mon grand-père s'est retrouvé, dans sa maison, nez à nez avec un soldat allemand et qu'il s'est dit "c'est un gamin, comme moi".

Ca les a marqués au fer chaud: mon arrière-grand-mère perdait un peu la boule à la fin de sa vie et quand on la ramenait chez elle, si elle rentrait dans sa maison en venant de la gauche, elle se retrouvait à l'époque de la guerre. Si elle rentrait, à droite, elle était à notre époque. Hallucinant le truc

mes grands-parents maternels, aujourd'hui décédés, ont vécu trop loin de nous et on ne les a pas assez vus pour qu'ils nous en parlent.

Un peu HS, mais :

mon grand-père est décédé depuis 1993. Il me manque toujours autant, je n'ose pas dire de plus en plus.

Cette année, pour des raisons un peu compliquées, je récupère son bureau, celui sur lequel je le voyais écrire, et sa bibliothèque, celle dans laquelle étaient ses jolis livres, ses souvenirs d'enfance (une tasse d'enfant, la cuillère en argent de sa mère enfant, etc...). Le bureau est là, je suis dessus en ce moment. La bibliothèque arrive fin de ce mois. Ce post a ravivé ma nostalgie, mais bizarrement, je suis moins amère qu'avant. Une sorte de réconciliation avec ce que je n'ai pas fait, je règle mes comptes avec moi-même en lisant vos expériences personnelles.

Je suis bien.

:bisou:Brune

Ma grand-mère était assez jeune, elle avait 10 - 15 ans. Elle en parle sans problème. C'était une famille de 9 enfants, donc ils avaient de gros problèmes pour manger. Ils allaient piquer les cochons et les poules d'une ferme à côté. (Vous savez, le genre de ferme qui avait encore tous ses animaux et qui vendaient le beurre et le lait une véritable fortune ..... Le genre de personnes à qui la guerre a profité quoi !). Elle me racontait que lorsqu'il y avait une alerte à la bombe, ils se réfugiaient dans la cave et étaient obligé d'uriner sur un mouchoir qu'ils mettaient devant leur nez et bouche pour éviter d'être asphyxier. ( ). Sinon ils devaient aussi offrir le gîte et le couvert aux allemands quand ils le voulaient....
Et mon grand-père, malgré ses 17 ans, était un résistant ! Il a fait sauté des trains nazis !! Il a même eu un bout de poumon en moins car il a roulé (avec sa petit mobylette) sur une mine (ou qqchose comme ça) ! Ma grand-mère est très fière de ça ! Elle a gardé les petites cartes avec la tête de lion et la médaille de mon grand-père. C'est un beau souvenir ! :) (Je n'ai pas connu mon grand-père, il est mort quand j'avais 2 ans).