Bon ben ça fait tout bizarre mais c'est à moi de raconter mon accouchement...
J'ai enfin eu le temps de l'écrire...
Samedi 25 février, je commence à perdre le bouchon muqueux, c’est bon signe, ça approche…
Je me rends compte que j’ai de plus en plus de contractions, elles ne sont quasiment pas douloureuses et ne s’intensifient pas, je sais que ce n’est pas le vrai travail qui est en route…
Dimanche 26 février et Lundi 27 février, les contractions sont toujours présentes mais peu intenses, je me dis que ça travaille et que Madeleine prépare sa sortie… Gros coup de speed Lundi, je ne sens plus ma puce bouger depuis la veille, j’angoisse, direction la maternité! Arrivés là bas, une auxiliaire puéricultrice nous prend en charge pour un monito. Elle place le capteur pour les contractions mais ne parvient pas à trouver le cœur du bébé… Pendant 5 très longues minutes, elle place et replace le capteur, réussissant à trouver mon propre cœur… Je n’ose pas la regarder, je regarde mon homme qui essaie de rester calme pour me rassurer. Une sage femme arrive alors et trouve rapidement le cœur de Madeleine… Ouf, ma tension est bien sûr elevée mais redescend au bout de quelques minutes… Je suis rassurée, ma louloute va bien… Mon col est à 2, le liquide amniotique est clair, j’ai de petites contractions, tout va bien, je dois revenir le jeudi pour un contrôle. Lundi après midi, la puce gigote dans mon bidon, une vraie chipie!!!
Mardi 28 février, 8h30, je suis réveillée par une contraction douloureuse, j’essaie de me rendormir mais 5 minutes plus tard, une autre contraction me surprend; j’attends, encore une autre… Je préviens mon chéri qui, heureusement, n’est pas encore parti au boulot. Je sens que les contractions sont différentes de celles des jours précédents… Je prends un bain, les contractions persistent, on prend un petit déj’ et direction la maternité, on y arrive à 11h, j’ai respecté les 2H de contractions toutes les 5 minutes.
Là bas, nous sommes installés pour un monito contractions toutes les 5 minutes, col à 2/3 favorable, on me garde… Vers 12h, 12h30, nous prenons nos quartiers dans la chambre 22, je dois appeler si les contractions se rapprochent ou sont plus douloureuses. Zom part chercher les affaires dans la voiture; je reste debout et me penche sur le lit à chaque contraction. J’essaie tant bien que mal de ranger mes affaires mais les contractions se rapprochent, elles reviennent toutes les 3 minutes et j’ai très mal. On appelle donc la SF qui me fait une injection d’ « antalgique ». Certes, j’ai un peu moins mal mais je suis complètement shootée… Je m’allonge donc pour dormir un peu mais le gygy arrive peu de temps après, m’examine et dit qu’il faut me passer en salle de travail. La SF n’aurait pas du me faire cette injection si peu de temps avant l’accouchement… Je marche difficilement, j’apprends qu’il y avait de la morphine dans cette injection et je me demande comment on peut y être accro car l’état dans lequel je suis est vraiment désagréable… Je suis installée sur la table d’accouchement, sanglée par le monito, appareil à tension au bras gauche et perf dans la main droite. La SF qui s’occupe de l’accouchement m’explique qu’elle va m’injecter un produit pour intensifier les contractions, me percer la poche des eaux puis appeler l’anesthésiste pour la péri. Il est 14h, je me laisse faire…
Très vite les contractions deviennent très douloureuses et reviennent toutes les 1min30. J’ai du mal à supporter la douleur, je suis dilatée à 4. J’essaie de respirer mais j’ai trop mal, je hurle, l’anesthésiste a été appelée mais elle n’arrive pas… J’ai l’impression que les aiguilles sur la grande horloge ne bougent pas… Mon homme ne me quitte pas une seconde, heureusement qu’il est là… A 16h30, on me prépare enfin pour la péri, je ne sais pas à combien je suis dilatée, l’anesthésiste arrive et me pose la péri vers 16h45. Je ressens toujours les contractions mais très peu, j’essaie de me reposer un peu mais je ressens très vite l’envie de pousser. Laurent va demander à la SF ce que je dois faire, elle dit qu’il faut que je laisse la nature faire et que je pousse quand j’en ai envie… Elle vient m’examiner peu de temps après, je suis dilatée à 8. 10, 15 minutes passent et l’envie de pousser se fait vraiment irrépressible. J’appelle la SF, je suis à dilatation complète, il est environ 18h. On s’affaire autour de moi, on installe les étriers et la SF m’invite à pousser dès que j’en ai envie. Je me concentre, je ne veux pas que l’expulsion soit trop longue, j’ai envie de tenir mon bébé dans mes bras même si tout ce que je vis me semble irréel et lointain. Je suis impatiente, au bout de 5, 10 minutes, je demande à la SF si je vais encore devoir pousser longtemps; elle me dit que la puce pourrait déjà être là mais qu’elle essaie d’éviter l’épisio. Mon homme me dit qu’il voit un bout de la tête, il me rappelle à chaque poussée de bien arrondir le dos, de ne pas me cambrer. La sage femme me dit maintenant de pousser doucement en soufflant, la tête de Madeleine est là puis le corps, on me dit de l’attraper, il est 18h15, j’ai mon bébé dans les bras, je répète sans cesse « Ô mon dieu! » puis « elle est belle », mon chéri pleure, moi je ne pleure pas, je crois que je ne réalise pas… Laurent coupe le cordon et ils emmènent tout de suite ma puce qui est dans le gaz (merci la morphine…), 1 minute d’oxygénothérapie puis les soins que le papa regarde… Madeleine mesure 50 cm et pèse 3,170 kg… L’expulsion a été rapide, le gynéco est arrivé quand la miss découvrait le monde. Il s’occupe de la délivrance, je n’ai pas à pousser, il appuie légèrement sur mon ventre et le placenta sort… J’ai une éraillure et une petite déchirure,le gynéco la recoud, juste un point.; ça me fait mal, la péri était plutôt légère, tant mieux…
Nous restons tous les 3 en salle d’accouchement pendant 2h, j’émerge doucement de mon état comateux. Madeleine est mise en inubateur, le pédiatre passe la voir, tout va bien mais elle restera dans l’incubateur à la nurserie toute la nuit à cause de la morphine…
Retour en chambre vers 20h30, coups de fil à la famille puis Laurent rentre à la maison. On m’amène Madeleine vers 1h pour la première tétée, l’auxiliaire m’aide à la mettre au sein, elle tète tout de suite, le bonheur!!!
Le lendemain, on se rend compte que notre puce a une jaunisse carabinée, Je suis du groupe O+, mon chéri du groupe AB+ et la pitchoune du groupe A+, mon corps a interprété ce A+ comme anormal et a fabriqué des anticorps qui ont provoqué la méga jaunisse. Entre mercredi et vendredi, la louloute passera donc 24h sous photothérapie et nous rentrons tous les 3 à la maison lundi 6 mars…
Une nouvelle aventure commence…
PS: j'en ris maintenant, j'avais lu des témoignages sur le net dans lesquels les filles racontaient qu'après la pose de la péri, elles étaient super cool et écoutaient de la musique, jouaient... J'avais donc mon magazine de sudoku dans le sac...