jusqu'à quel point ?

Caro, je viens seulement de lire l'intégralité de ton post.

1. Je ne suis pas du tout choquée par le fait qu'une "correction" parte comme ça après 2h de violence et de cris. Sincèrement, je n'aurais pas eu cette patience. La baffe serait partie bien avant.

2. Enfant, j'étais ce qu'on appelle dans mon coin une "sale gamine de mer**" Rebelle, têtue et bête. Mon père a eu bcp de patience avec moi mais à un moment donné, il n'en pouvait plus. Je me suis pris ma part de baffes et de grosses punitions. Aujourd'hui, je remercie mon père de l'avoir fait. J'en ai souffert mais maintenant je sais que c'était un mal nécessaire. S'il n'avait pas fait cela, je ne sais vraiment pas où je serais aujourd'hui. Une chose est sûre, je n'aurais pas la chouette vie rangée que j'ai maintenant.

Je ne pense pas que mes mots puissent vraiment te faire avancer mais je voulais simplement te dire que :

OUI tu es une maman en or
et
NON une fessée n'a jamais tué personne

Il me reste à te souhaiter une montagne de bonheur avec ton petit bonhomme et te remercier du courage que tu as eu de venir vers nous pour nous raconter ton problème.

Julie a écrit:

mais parfois (voire souvent) effectivement la "baffe" permet au soufflé de se dégonfler et d'arrêter d'un coup la souffrance de l'ado qui est en crise et ne sait comment s'arrêter

mais parfois on se rend compte aussi que cette baffe est exactement ce que l'ado attend pour pouvoir se dire "et ben voilà j'avais raison, je ne suis pas "aimable" (au sens de pouvoir être aimé), on ne peut pas m'aimer et c'est pour ça que j'ai été (au choix malheureusement) battu, maltraité, abandonné, violé, rejeté, abandonné... et que je le serai toujours

Si la baffe est la seule et unique réponse à la crise de violence, je suis d'accord avec ton analyse. Si elle est le geste qui arrête l'engrenage et permet de reprendre plus tard, autrement, la discussion et l'échange, comme je l'ai dit et comme Caro le fait depuis l'arrivée de Jonas, je ne suis plus d'accord avec toi.

Mais j'ai entendu ce que tu as exprimé, notamment sur la différence de réactions entre les pros hommes et femmes. Et ce serait chouette d'échanger nos impressions là-dessus, en dehors du post de Caro, bien sûr

ça y est caro je viens enfin de tout lire. on en a déjà parlé durant le week-end toutes les 2 mais je tiens à préciser pour les autres que j'ai connu les crises de jonas et je vous prie de croire qu'elles sont incroyables.
les cris: immaginer être à coté de hauts parleurs d'un concert de "musique " stridente!!
les regards: pure haine et défi
tu parles il crie plus fort; tu l'attrape pour le serrer contre toi et il te repousse en tapant parce qu'à ce moment là il te déteste et ça dure ...alors tu t'en va (change de pièce) ou il te poursuit ou il hurle plus fort encore à se casser les cordes vocales pour que tu ne puisse pas "fuir", faire retomber la pression qu'il te mets...

alors au bout d'un moment trés long tu craques et tu n'a plus le choix. la correction tombe car sinon tu sais que ma crise de nerfs n'est plus trés loin et que tu n'as plus le choix.

qui peut résister? perso pour l'avoir vécu je dis pas moi. bien sur , jonas a gagné sur le moment un court instant il t'a fait perdre les pédales et alors pas grave car le plus dur est à nfaire et tu le fais sans problème, juste par amour car tu es sa maman. tu cherches à comprendre, et encore à expliquer le pourquoi de ta réaction et tout ça en légitimant sa colère (car oui il y a droit!)
mais toi aussi!!

et malgré les parents qui parlent de non violence.... un jour ou l'autre et quelque soit nos petits chérubins on péte tous un cable et la correction tombe car ce n'était pas le moment, c'était la goute d'eau qui fait tout déborder....

mais bon ça ne fait pas de nous des montres pour autant juste des parents alors courage et on est là.