Le dialogue dans la structure familiale

Dans une famille on dit souvent que le dialogue est essentiel, permettant ainsi d’éviter des zones d’ombres à nos têtes blondes ou brunes …

Il y a des enfants à l’ouverture facile.
Il y a des enfants qui se confient facilement, parlant à tout va, de ce qu’ils font à l’école, en vacances, de leurs joies, de leurs peines et qui, sans aucune hésitation, vont vers leurs parents chercher oreille attentive pour un conseil un avis, une réaction.
D’autres qui parlent moins, voire peu par peur, par pudeur ou parce que dans certains cas, les parents ne sont pas très ouverts non plus …

Comment sont vos petits bouchons ?

Essayez-vous d’aller toujours plus loin, sans franchir la zone de « jardin secret » importante aussi pour leur construction personnelle ?

Et vous, parlez-vous de vous avec vos enfants ? tristesse, joie, fatigue … où tentez-vous juste de montrer la face du "superparent" ??

oh là là là là, ma pauvre caroline, notre famille.....

moi, issue d'une famille ou la parole est taboue

lui issu d'une famille ou on parle trop, sans finesse

nos enfants, pourquoi exprimer alors qu'on peut faire une dépression, une petite phobie scolaire, ou autre joyeuseté ?

pourtant,

y'a une bonne ouverture au dialogue, mais, beaucoup beaucoup de pudeur

et y'a une dose émotionnelle énorme chez nous cinq, donc parfois, on n'ose pas aller trop loin pour se ménager.

bref, je sais pas si je suis claire, mais y'a beaucoup de non dits, y'a beaucoup d'émotion, et parfois, nos corps parlent plus que nos bouches.

J'etais une enfant plutôt open je pense mais je ne voulais rien savoir de mes parents, et ils ne se sont jamais forcés ...
Je posais des questions si je voulais mais pour les réponses, c'etait étalé et distillé ...

Ma mère ne me questionnait jamais, zero sur le côté sentimental, psy ou autre, même sur l'école. J'ai eu l'impression de manquer d'interet, mais bon, les frangines ont eu droit à des interrogatoires alors je me plein pas ...

Je sais pas comment je serai avec Amaëlle


Je lui raconte déjà ma vie elle sait tout ce que je fais, tout ce que je pense, même au boulot, je prends toujours du temps pour lui raconter d'ou elle vient, et quand elle a une mine triste je la questionne en lui faisant des calins, je lui dit que ça passera, que je serai là et que je l'aime et que si elle veut me parler, je serai attentive ...

Vivement qu'elle parle

on a toujours enormement causé ma mere et moi vraiment
j'ai vu ma mere chialer tous les jours depuis mes 3 ans tous les jours vraiment, elle pleure de joie, de peine, devant un walt disney, à cause du boulot tout ca, devant julie lescaut , mon meilleur ami comprend pas comment je peux etre joyeuse ac la mere que j'ai eu
donc ma mere causait beaucoup d'elle vraiment, quand mon pere nous a quitté(j'etais alors tres heureuse) pdt un an à peu pres ma mere tous les sois prenait des verres de whisky et me disait que c'etait parceque mon pere etait pas là mais bon on a toujours beaucoup bu chez moi
quant à moi j'etais une enfant hyper bavarde vraiment, je racontais TOUT, aujoudr'hui d'ailleurs c'est l'anniversaire d'audrey M. en primaire et college ac moi ben je l'ai dit à ma mere et on a causé de cette pauvre audrey qui chialait tous les jours en cours et qui a pissé au lit jusqu'à 14 ans tout ca, donc elle savait tout vraiment en ce qui concerne l'ecole , la rigolade tout ca
elle n'a rien su de mes "conneries " au college/ lycee (mais bon normal quoi) mais meme au lycee ben je lui parlais de toute ma classe je degueulais sur tous mes camarades, mes profs etc etc, ma mere etait tres branchée psychologie tout ca, meme lorsque j'avais mes problemes de poids tout ca ben on en parlait assez (bon j'etais pas tres à l'aise car c'etait l'adolescence tout ca) alors que c'etait taboo pour mon pere
mais bon je crois que c'est aussi lié au fait que mon pere bossant à l'etranger ben on etait souvent toutes les 2, on etait tres fusionnelles(ma mere m'ameneait PARTOUT et les repas ac les amis qui se finissaient à 3h du mat ben j'y participais jusqu'au bout même toute petiote) et puis lorsque mon pere etait là nous etions soudées toutes ls 2 "contre" lui quoi
meme encore maintenant par exemple ma mere me voit nue je la vois nue, on a aucune pudeur quece soit niveau physique ou emotionnelle, je lui ai bien sur bcp caché ma vie sentimentale jusqu'à julien(car elle me faisit chier à me harceler ac mon homosexualité à me donner des trucs chopées à la pharmacie"vitre enfant est homosexuel comment reagir?" donc bon je lui ai dit quoi) et lors de ma rupture ben on a beaucoup beaucoup parlé elle et moi
on a toujours beaucoup dialogué vraiment, mais je suis comme ca ac mes amis aussi, ma mere a toujours su dés mes 5 ans que je haissais mon pere, ou dés mes dix ans que je voulais plus voir ma famille maternelle car je les trouvais cons et je lui expliquais pourquoi
donc chez moi les tabous bien sur il y en avait (il fallait qu'on montre aux autre qu'on etait une famille ricoré où on s'aimait - j'avais le droit de dire "je hais mon pere" mais que à ma mere quoi ) donc je peux vraiment pas dire que j'ai souffert du manque de dialogue ac ma mere sauf bien sur où à mes 17 ans j'ai passé 4 mois sans lui dire un mot ni lui jeter un regard alors qu'elle pleurait en me suppliant de lui reparler ( j'etais une adolescente hyper tenace et super dure je prie pour que vos enfants soient differents) donc mise à part l'adolescene bah on a toujours beaucoup parlé...
j'etais petite hyper ouverte vraiment, je causais à tout le monde, j'etais tres reservée et timide(sisi c'est ecrit dans mon dossier scolaire) mais malgre tout tres bavarde puis je donnais mon avis sur tout meme si on me le demandait pas
et ma mere n'a jamais tenté d'etre une super maman d'abord parceque je crois que fondamentalement ca n'existe pas ily a souvent des failles et puis parceque ma mere est la personne la plus emotive et sensible que je connaisse.. bon et puis ptete aussi parceque dés mes 4 ans elle me causait comme si j'en avais 17 quoi c'etait tres "adulte" chez moi
donc ca a toujours ete tres ouvvert sauf pour ce qiu concernait la violence de mon pere où là on en causait pas(enfin ma mere n'en parlait pas)
mais on parlait tellement ac ma mere que
lorsque j'ai commencé à fumer de la drogue (de l'herbe) à 15 ans
ben je lui ai dit directe lorsque chuis rentrée"je me suis defoncée ac fred c'est GENIAL"et parfois je lui disais que j'allais me rouler mes joints tout ca, elle hurlait bien sur(alors que mon pere trouvais ca bien ) mais je lui ai jamais caché quoique ce soit memeà ce niveau là, voilà en fait ma mere est pas genre tombée des nues ac moi, je lui disais tout ("oui ac vincent on a volé un caddie mais il etait tout seul à la gare, on l'a pas volé à auchan quoi") enfin c'est bizarre d'un cote j'etais hyper secrete et de l'autre tres bavarde, car bon meme si le dialogue etait là ben pendant dix ans elle a pas vu une seule fois que je me faisais gerber tous les soirs quoi...(enfin je pense qu'elle n'a pas volu le voir )
voilà
hs?

et ca c'est du dialogue super

punaise Emma !

Epouses-moi !!!

chez nous, on ne se parlait pas car ça ne faisait pas. Mon père, fier sicilien pur souche, gardait toutes ses émotions et estimait que ses enfants devaient faire la même chose. A mon grand regret, nous n'avons jamais eu de dialogue et cela a créé énormément de malentendus, disputes et autres joyeusetés du même genre. Malgré cela, nous étions heureux quand même hein

Avec mon petit, je parle tout le temps et maintenant qu'il commence à parler aussi, je le "fais parler". Quand il rentre de la crèche, je lui demande s'il a passé une bonne journée, etc. Je ne veux, en aucun cas, reproduire le même schéma de mon enfance. Je veux que mon enfant soit en totale confiance avec moi et que nous puissions toujours dialoguer.

CHez moi on a toujours pu s'exprimer librement et on a toujours eu une oreille attentive si on en avait besoin, sans que cela ne soit trop, en gros un equilibre parfait que je voudrais reproduire avec mes enfants.
Klara est une petite fille fort secrete, réservée et parfois je pense même un peu inquiète, par exemple à la maison quand mon mari ou moins faisons une bétise (renverser un truc, se cogner) tout de suite lle dit "c'est pas de ma faute hein??" comme si elle avait peur qu'on se fache sur elle. Cela me fend le coeur car je sens une inquiétude qui n'est pas clairement exprimée et pourtant j'essaie vraiment de débloquer cela mais pour le moment ca ne marche pas. Mais sinon plein de discussion chez nous!

chez moi j'ai toujours eu une oreille attentive celle de mon père jusqu'à ce que je quitte le nid familial et depuis c'est plutot ma mère qui écoute (facile elle est sourde comme un pot :tongue: ) elle est là pour ma nièce, moi, ma fille et mes soeurs. pas mal comme elle dit elle garde le fien familial

avec Julie je la questionne sur sa journée mais si elle veut pas répondre je respecte. elle aussi m'interroge et je ne joue pas à la super maman (que je suis bien sur!!! ). si je suis fatiguée, énervée, stressée...heureuse elle a le droit de savoir mais je fais attention à ne pas entrer dans les détails, elle n'a que 6 ans.

je pense que pour instaurer un dialogue, il est nécessaire de s'écouter bien sur mais que les 2 parties se confient un minimum, sinon ça devient de l'inquisition...

voilà en gros ce que je pense et essaie de faire à la maison..... pas facile tous les jours kanmem

ah oui j'ai boublié de rempondre a la deuxieme partie du sujet. Alors chez nous on dit si maman est triste, fatiguée etc. Mais je penses qu'un enfant n'a pas besoin de tout savoir non plus...

euh...emma, j'ose pas imaginer les "conneries du lycée" que tu as cachées à ta mère, si tu lui parlais de tes joints et de mobylette volée

françoise1973 a écrit:

et de mobylette volée

c'est un caddie (les caddies de supermarchés là enfin les chariots , chais pas comment ca s'appelle en belgique?) pas une mob FOPADECONNAY quand meme

Mamzelle_Emma a écrit:

françoise1973 a écrit:

et de mobylette volée

c'est un caddie (les caddies de supermarchés là enfin les chariots , chais pas comment ca s'appelle en belgique?) pas une mob FOPADECONNAY quand meme

j'avions mal lu, oups, j'avais enregistré "mobylette" (du coup, je me demandais pourquoi ça aurait été plus grave à Auchan) désolée Emma

chez nous on ne parlait pas ou peu, beaucoup de silence, beaucoup de non-dit, beaucoup de tabous, tout était d'ailleurs tabous. Donc on s'est construit intra muros et perso je ne livre rarement le fin fond, je livre souvent la surface ou juste quand la cocotte minute va imploser, un trop plein de vapeur mais jamais au delà, par pudeur ancrée dans mon passé.
Ce n'est jamais par un manque de confiance en l'autre, c'est automatiquement inscrit par mon manque de confiance installé lui en profondeur :) Hein que je suis claire ??
bon du coup, je parlais peu, mais je lisais beaucoup et punaise comme j'en ai écrit des trucs ...
bref.
En connaissant aussi le revers, j'espère, j'espère tellement inculqué à mon fils le droit, le besoin, l'envie de se confier, d'oser lacher tout ce qui peut meurtrir sur du longs termes, tout en acceptant bien évidemment la part tout aussi nécessaire du "jardin secret".

Ce n'est pas gagné pour lui, mais ... j'espère oh oui j'espère.

Je crois que c'est énorme de pouvoir parler de tout, sans honte quelconque. Et j'espère que Jonas saura me parler de tout et que je saurai l'écouter sur tout.

Moi, je ne parlais pas.........

ma mère était ouverte pourtant, mais elle a toujours voulu jouer à la mère meilleure amie et ca me gonflait au plus haut point!

résultat, je me suis renfermée sur moi-même.....

je suis encore comme ca, je ne me confie pas facilement....

maintenant, reste à voir comment je serai avec mes enfants.....

Caroline a écrit:

chez nous on ne parlait pas ou peu, beaucoup de silence, beaucoup de non-dit, beaucoup de tabous, tout était d'ailleurs tabous. Donc on s'est construit intra muros et perso je ne livre rarement le fin fond, je livre souvent la surface ou juste quand la cocotte minute va imploser, un trop plein de vapeur mais jamais au delà, par pudeur ancrée dans mon passé.
Ce n'est jamais par un manque de confiance en l'autre, c'est automatiquement inscrit par mon manque de confiance installé lui en profondeur :) Hein que je suis claire ??
bon du coup, je parlais peu, mais je lisais beaucoup et punaise comme j'en ai écrit des trucs ...
bref.
En connaissant aussi le revers, j'espère, j'espère tellement inculqué à mon fils le droit, le besoin, l'envie de se confier, d'oser lacher tout ce qui peut meurtrir sur du longs termes, tout en acceptant bien évidemment la part tout aussi nécessaire du "jardin secret".

Ce n'est pas gagné pour lui, mais ... j'espère oh oui j'espère.

Je crois que c'est énorme de pouvoir parler de tout, sans honte quelconque. Et j'espère que Jonas saura me parler de tout et que je saurai l'écouter sur tout.

ton témoignage me rapproche beaucoup de ce que j'ai vécu caroline, et les conséquences aujourd'hui sont que j'ai pas su apprendre à s'ouvrir à mes enfants...

j'espère vivement que tu y arriveras mieux que moi avec jonas.

Lilibel a écrit:

chez nous, on ne se parlait pas car ça ne faisait pas. Mon père, fier sicilien pur souche, gardait toutes ses émotions et estimait que ses enfants devaient faire la même chose. A mon grand regret, nous n'avons jamais eu de dialogue et cela a créé énormément de malentendus, disputes et autres joyeusetés du même genre. Malgré cela, nous étions heureux quand même hein

Avec mon petit, je parle tout le temps et maintenant qu'il commence à parler aussi, je le "fais parler". Quand il rentre de la crèche, je lui demande s'il a passé une bonne journée, etc. Je ne veux, en aucun cas, reproduire le même schéma de mon enfance. Je veux que mon enfant soit en totale confiance avec moi et que nous puissions toujours dialoguer.

exactement tout pareil... Mais ça va mieux depuis quelques années, depuis qu'on a des relations adultes à adultes. Même si, évidemment, je ne raconte pas tout.

Par rapport à Juliette, j'aime bien savoir ce qui se passe dans sa petite vie. Mais évidemment, je ne la force pas. De mon côté, si je suis triste ou fatiguée, je lui dis, évidemment sans rentrer dans les détails. De toute façon, ça se voit, donc, je préfère lui dire moi-même, car je n'ai pas envie qu'elle pense que je suis comme ça à cause d'elle. MAis je précise tout de suite que ça va passer et essaie de faire de mon mieux.