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 LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL

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françois
Invité




LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Empty
MessageSujet: LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL   LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Icon_minitimeMar 3 Jan 2006 - 17:34

ou " Chassez un nouveau père, le sale mec revient au galop "


Dr Benoît, mars 1996

Ce travail a été réalisé à partir de mon expérience de pédiatre en maternité et surtout de celle de l'animation d'un groupe de parole pour les pères que j'anime depuis dix ans dans le cadre de la préparation à la naissance. C'est aussi le fruit de mon expérience d'homme, de père, et de compagnon d'allaitement.

Quelle nouveauté pour les pères ?
Depuis quelques années est apparu une nouvelle entité : le " nouveau père ". De quelle nouveauté s'agit-il ? La structure masculine est elle changée ? Quoi de neuf dans le couple ?
De tous temps et dans toutes les sociétés, la prise en charge de la femme enceinte, l'accompagnement de la femme accouchant et de son petit bébé ont été une affaire de femmes. La femme accouchait entourée de femmes, souvent de sa mère et d'autres femmes de sa famille, toutes personnes susceptibles de lui apporter une transmission et une expérience de femme et de mère. Le père, dans ce type de société, est pris en charge de son côté dans des structures diverses, mais, de toutes manières, il est déjà nommé et reconnu en temps que tel sans participation active à l'accouchement.
Maintenant dans les sociétés industrialisées, la famille est extrêmement réduite, bien souvent au statut de famille " nucléaire " (une femme, un homme, un ou deux enfants) isolée au sein d'une vie urbaine. Les grands parents sont loin, ou ils travaillent aussi, les frères et sœurs sont, déjà, peu nombreux et également éloignés.
D'autre part, la médecine a pris une part très importante dans le déroulement des grossesses et des accouchements. De ce fait de grands progrès ont été réalisés (diminution de la mortalité périnatale et de la prématurité, diminution de séquelles obstétricales, diminution extrême de la mortalité maternelle). Ces progrès ont été considérables dans les vingt dernières années. Par contre, cette prise en charge médicale approfondie contribue à isoler les femmes enceintes sur le plan affectif.
Face à cette situation si nouvelle, face à ces modifications si profondes de leur corps, face à cette mise en jeu de leur corps dans ce qu'il a de plus féminin, face à l'angoisse sous jacente de l'arrivée et de l'intégrité de ce bébé inconnu, face à l'immensité de l'élaboration d'une "maternité" que la société veut souveraine (le mythe de la bonne et de la mauvaise mère est partout) que retrouvent les femmes ? Des transmissions lointaines et approximatives de la famille et des proches, un discours médical qui ne peut rassurer que sur le bon ou mauvais déroulement de la grossesse et de l'accouchement, des livres et le compagnon. Celui-ci se retrouve donc à accompagner, en première ligne, quelque chose qui est l'essence même de la féminité, quelque chose qui l'a toujours fasciné (ce qui contient autant d'admiration que d'effarement), quelque chose qu'il n'a jamais vécu et qu'il ne vivra jamais (par définition), quelque chose qui met en jeu le corps de sa compagne. Il doit accompagner en étant totalement ignorant et incompétent par rapport à ce qui se passe. Il doit accompagner toutes ces choses de la femme en étant un homme pour lui et pour sa compagne. Il doit accompagner sans aucune transmission familiale, traditionnelle et culturelle. Somme toute la société lui crée une nouvelle place, à lui de la prendre ou de la laisser vacante, à lui d'inventer, à lui de chercher où il le peut cette transmission que bien souvent son père ne lui a pas fait.
Si les hommes ont fleuri dans les salles de naissance, ce n'est pas parce que leur nature même a changé, mais bien parce que leurs compagnes leur ont demandé de venir avec elles pour la " grande aventure ".

Quels enjeux ?
Devant la magie et la toute puissance de l'allaitement maternel, les hommes vont réagir de manières très différentes. Toutes ces réactions seront bien sûr liées à l'histoire de chacun, à ses propres rapports à : l'alimentation, l'image du corps de sa femme et des seins en particulier, sa place dans l'élaboration du lien mère-enfant, sa mère, bien sûr, et toute une kyrielle de sentiments tous plus cachés et ambivalents les uns que les autres, et dont la prise de conscience chez tous remplirait à coup sur les cabinets de tous les psychanalystes de France et d'ailleurs. Restons donc sur terre. Comment réagit un homme devant son bébé au sein de sa femme, qui est aussi la mère du bébé ?
Le sentiment le plus exprimé est celui de magie, de force, de puissance. Ensuite plane toujours un fond de frustration : " et moi dans cette histoire, est-ce que je ne pourrai pas nourrir mon enfant aussi ? " Mais encore, " est-ce que je ne pourrai pas prendre le sein de ma femme ? " Frustration par rapport à l'enfant, frustration par rapport à la femme. Frustration par rapport à l'alimentation (donner la vie), frustration par rapport à la relation corporelle.
Ambivalence éternelle, survenant après neuf longs mois où toutes ces questions s'étaient déjà agitées. Mais une grossesse a une fin, le bébé arrive, on peut enfin le voir, le toucher, l'avoir pour soi. Et alors, cet allaitement semble vouloir pérenniser cet état symbiotique, et une nouvelle question surgit : "Un allaitement a-t-il une fin ?"
C'est avec cet ensemble d'éléments mal dominés, contradictoires, qu'il nous faut travailler au quotidien pour que l'allaitement maternel puisse s'épanouir pour le bien-être de l'enfant sans que le père ne se sente menacé ou remis en question dans sa fonction masculine ou paternelle.

Quelles solutions ?
Il est bien évident qu'il n'y a pas de solution univoque, pas de remède miracle. Chaque cas doit être pris en charge avec les spécificités propres à chaque cellule familiale. Cependant un certain nombre de données doivent être dégagées, afin qu'une prise de conscience générale puisse s'établir. Ce n'est, en effet, qu'à partir de celle-ci qu'un réel travail pourra s'effectuer avec les jeunes pères, afin qu'ils ne se sentent pas mis à l'écart ni de leur enfant, ni de leur femme, ni de la société.
Au niveau des maternités ?
Les pères ne doivent pas être des visiteurs. Ils sont parties prenantes dans la vie de l'institution, auprès de leur femme et de leur enfant, mais ne faut pas oublier que ce n'est pas seulement un enfant qui naît en maternité mais c'est surtout la naissance d'une famille qui se joue (BRAZELTON). Ils ne doivent donc être soumis à aucun horaire de visites, au contraire il faut les encourager à être présent le plus possible, si possible à dormir sur place, ou tout au moins à partager des moments-clés dans la vie du postpartum (les soirées les plus longues possibles, les repas et surtout le petit déjeuner où SuperPapa arrive avec les croissants tout chauds, recevoir la difficulté de la nuit que le bébé ne veut pas faire. Favoriser l'intimité de cette famille naissante en leur ménageant des temps "à eux" et cela dès la naissance. Il faut aussi aménager dans les maternités des lieux où l'on peut "faire famille" sans avoir peur d'être dérangé, ni de déranger quiconque. Favoriser la présence des frères et sœurs du bébé, quand il y en a, relève de la même dynamique.
Il faut, bien sûr, accompagner les allaitements afin qu'ils soient le plus épanouis possible. Il faut éviter toutes les contraintes d'horaires et de quantité qui seront sources de " et si on lui donnait un petit biberon de complément pour voir s'il a assez ? " Parole qui vient faire choc dans l'ambivalence de ce jeune père, biberon qui vient s'installer en concurrent, déstabilisateur dans l'ambivalence de cette jeune mère.

Au niveau du travail avec le couple ?
Il faut pouvoir parler avec chacun des difficultés et des questions posées par cet allaitement. Il faut que la décision du type d'allaitement soit prise en couple après une information aussi précise que possible et dès avant la naissance. Il faut que cet allaitement soit vécu en couple et puisse être parlé au quotidien dans le couple.

Au niveau du père ?
Comment l'aider à vivre au quotidien cet allaitement qui " l'interpelle au niveau de son vécu " ? Par rapport à son bébé, il faut qu'il puisse élaborer une relation corporelle précoce. Pour cela, il faut favoriser le porter, le toucher, les massages. Si donner le bain est une bonne chose, le prendre avec son enfant en est une bien meilleure (on peut le faire très tôt). Le porte-bébé ventral reste une très bonne thérapeutique palliative à l'envie d'être enceint. Pour ce qui est de la relation alimentaire à l'enfant, cessons de clamer que le biberon de la nuit est le biberon du père, c'est un peu restrictif. Si biberon, il doit y avoir, cessons de le nommer " biberon de complément ", nommons le " biberon de soulagement ". Car si la mère suffit toujours à son bébé, elle a aussi le droit à exprimer ses limites, alors le biberon a sa place, pour la soulager et non pour la concurrencer. Il devient alors positif, bon pour la mère, pour l'enfant et pour le père qui le donne. Le père peut aussi jouer un rôle alimentaire au moment de la diversification de l'alimentation et prendre à son compte la réalisation de soupes et compotes "maisons" dont il remplira le congélateur. Surtout, il peut avoir un rôle alimentaire par rapport à sa femme. C'est le moment où jamais pour la "bichonner" sans oublier son propre estomac. On peut très bien admettre que le foie gras, le homard et la langouste sont bons pour l'allaitement maternel et pour le moral.
Pour ce qui est du rapport au corps de la femme allaitant, il faut admettre qu'il y ait des questions, il ne faut pas apporter de réponses toutes faites, il faut laisser les couples libres en se contentant de faire tomber tous les tabous. Ce qui reste difficile, car ils sont nombreux tant chez les hommes que chez les femmes.
Tout ceci peut être résumé par le tableau de la femme donnant le sein à son bébé tout en étant dans les bras du père. La femme est quand même bien mère, et le père reste quand même bien homme. Cette formulation qui peut paraître une La Palissade me parait cependant résumer l'essentiel du problème des couples actuels face à la gigantesque " Révolution " que représente l'arrivée d'un bébé dans une famille.

Source : maternage.free.fr

Comment voyez vous la place de votre compagnon dans l'allaitement? Comment a-t-il trouvé sa place? Quelles difficultés avez-vous rencontrées? Dites nous tout...
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kirimu
Invité




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MessageSujet: Re: LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL   LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Icon_minitimeMar 3 Jan 2006 - 17:40

J'ai pas tout lu car pas le temps maintenant, mais j'en parlais dernièrement avec mon mari.
Pour lui, tant que j'allaite (et donc qu'il ne donne pas le bib) c'est que tout va bien et il est satisfait.
Il s'occupe de bébé autrement (change, bain, calins) selon son envie et sa disponibilité.
Moi j'ai énormément besoin de materner, lui est plus papa joueur que papa puériculteur (euh, ca se dit?)

Bref, nous y trouvons notre compte tous les deux.... même tous les trois (4...5 ) et ça roule ;o)

Bizz

Mu
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carapooe
Invité




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MessageSujet: Re: LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL   LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Icon_minitimeMer 4 Jan 2006 - 17:25

Eh bien moi, Phil m'a sidérée lors de l'allaitement de Iago. Il a été plus que merveilleux. Mais je pense que Phil est un papa maternel :)

Tout d'abord, Iago est né par césarienne (programmée et Phil y a assisté) , c'est donc lui qui a eu le premier contact avec lui, puis lui qui a donné le 1er bain.
L'allaitement n'a pas été tout seul et on a débuté avec des biberons (et il en a donné).
Puis je pense que l'allaitement aurait complètement foiré s'il n'avait pas été là, à m'engueuler (oui,oui, vraiment) "mais si tu as assez de lait, tu en avais assez hier, ça part pas comme ça quand même", ou "arrête de pleurer, Iago fait ses nuits depuis la maternité, tu crois qu'il a faim, franchement"... love . Puis à 3 mois d'allaitement, il m'a dit : "c'est pas parce que tu vas travailler que tu dois arrêter d'allaiter tu sais, demande à A. elle a allaité Noé pendant 9 mois"... bref, il m'a soutenue à fond et je recommencerais à fond pour le prochain, c'est sur.

3 mois avant la naissance de Iago, il m'a offert l'écharpe de portage et c'est lui qui a principalement porté Iago les 2-3 premiers mois.
Depuis toujours il est adorable avec les nourissons (alors que moi je ne me sentais pas maternelle du tout et n'osais pas prendre un bébé dans les bras). Bref, je pense que chez lui, c'est génétique....et avec une mère italienne, c'est plus que probable.... :)


Ju
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françois
Invité




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MessageSujet: Re: LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL   LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Icon_minitimeMer 4 Jan 2006 - 17:34

Waw, c'est chouette d'avoir un tel soutien (et parfois, les petits coups de pied aux fesses!) de la part du papa.
Enfin, je ne me plaint pas, le mien est dans le même genre bien que peut être un peu moins déterminé au départ (mais il a pris de l'assurance avec le temps).
Un truc qui me fait rire : la secrétaire à son boulot est enceinte (pour aout comme moi) et ne veut pas allaiter parce que "ça abîme les seins". Il est en train de lui faire un cours sur l'allaitement! Laughing J'aimerais parfois être une petit souris...
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kirimu
Invité




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MessageSujet: Re: LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL   LA PLACE DU PERE DANS L'ALLAITEMENT MATERNEL Icon_minitimeDim 8 Jan 2006 - 12:00

ah vi, moi aussi pour alex, il ne voulait pas que j'arrete l'allaitement au début!
et pour arthur, il y a eu un moment ou j'ai failli craquer et donner le bib, il m'a encouragé à continuer! Il a accepté que bb dorme avec nous afin que je puisse allaiter sans trop me fatiguer, pour ne pas que je me relève la nuit! Ainsi, j'ai pu assurer l'allaitement à 100% jusqu'à ce jour tout en continuant à m'occuper des deux grands!
Bref, il a assuré jusque maintenant... Ca doit pas etre tjs évident pour un homme de "partager" sa femme avec ce bébé si prenant! Accepter de passer "après" les tetées, mettre notre vie de couple un peu entre parenthèses pour le bien etre de tout le monde.

Maintenant, je contente tout le monde, y compris moi, en mettant bébé au lit le soir et en allant le chercher pour sa tetée du matin (entre 5 et 7H). A ce moment là, je le garde dans notre lit et c'est émerveillés qu'on se réveille avec un immense sourire de ce tit bout d'chou!
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