les émotions des enfants

ou des petits enfants d'ailleurs, ...

Je viens de lire un article dans une revue très psychologique sur le thème d'apprendre à respecter et à gérer les émotions de nos enfants.
Et, ta ta tan, forcément, dans le moment présent, l'article m'a comment dire .... interpelé.
D'autant plus, que, re ta ta tan, il m'arrive souvent de commettre l'erreur annoncé dans l'article, en demandant souvent à Jonas "mais pourquoi tu fais ça ?" "mais pourquoi tu dis ça ," bref le "pourquoi" qui souvent me renvoie une réponse peu satisfaisante, genre "je ne sais pas"
(mais je tente de l'éviter ... je tente le sevrage du pourquoi hein)


bref (avec la mouette bref heu ... c'est jamais très bref)

Que ce soit lors de colères, de tristesses, de bouderies, de joies, de peurs ... (tout ce que connaissent nos bouchons, comme nous quand même), le psy dudit magasine pense qu'il faut oublier rapidement toutes questions qui commencent par "pourquoi ?", trop complexe à répondre pour nos loustics, entraînant souvent la fermeture du dialogue,
et donc qu'il faut préférer ... "qu'est ce que cela te fait par exemple que ton frère ait eu un cadeau et pas toi ?", question donc ouverte ...

vous le faites ?

vous y arrivez tout le temps ??

vous trouvez ça constructif ? (ça m'a l'air pas mal dans certains cas non ?)

ah tiens c'est intéressant, c'est vrai que quand Corentin pleure je lui demande pourquoi et j'ai rarement une réponse en fait donc je lui demande s'il est triste, fatigué, en colère, s'il a mal quelque part et ça marche déjà mieux comme questions

On avait parlé ici de "au coeur des émotions de l'enfant", un bouquin d'Isabelle Filiozat.
Quand j'ai lu ce livre, ça a été pour moi une véritable révélation, un coup de foudre aussi pour cette bonne femme, psy et maman.
J'essaye tant que je peux d'appliquer ces principes avec mes enfants, et je dois dire que, de manière générale, accueillir et respecter leurs émotions aide vraiment vraiment en cas de crise.
Par exemple, quand aliaume se fait mal, simplement entendre sa douleur et lui dire, ben ça passe beaucoup plus vite que quand mes parents par exemple essaye à tout prix de consoler.
De même quand il réclame quelque chose dans un magasin ou quand il se met en colère... laisser la place à son émotion, lui laisser l'exprimer et l'accueillir, ben ça dégonfle vite le souffler plutôt que de la nier. C'est vraiment un truc de tous les jours chez nous, on s'y applique et je trouve que ça donne une autre forme à nos relations avec nos enfants.

françoise1973 a écrit:

On avait parlé ici de "au coeur des émotions de l'enfant", un bouquin d'Isabelle Filiozat.
Quand j'ai lu ce livre, ça a été pour moi une véritable révélation, un coup de foudre aussi pour cette bonne femme, psy et maman.
J'essaye tant que je peux d'appliquer ces principes avec mes enfants, et je dois dire que, de manière générale, accueillir et respecter leurs émotions aide vraiment vraiment en cas de crise.
Par exemple, quand aliaume se fait mal, simplement entendre sa douleur et lui dire, ben ça passe beaucoup plus vite que quand mes parents par exemple essaye à tout prix de consoler.
De même quand il réclame quelque chose dans un magasin ou quand il se met en colère... laisser la place à son émotion, lui laisser l'exprimer et l'accueillir, ben ça dégonfle vite le souffler plutôt que de la nier. C'est vraiment un truc de tous les jours chez nous, on s'y applique et je trouve que ça donne une autre forme à nos relations avec nos enfants.

houps
me souvenez pas du livre dont tu avais parlé

n'empêche ça paraît tout bête (biesse), mais c'est dingue en fait comme c'est vrai ...

faut que je vois si ça peut faire avancer le schmilblick en sortant de mes propres émotions parfois, pour réagir en posant les bons mots et pas ce satané "pourquoi "

je t'assure Caro, la lecture de ce bouquin peut vraiment je pense t'aider en t'apportant certaines clés. Du même auteur "l'intelligence du coeur" (plus pour les adultes) est très chouette aussi.

Et j'utilise beaucoup les "ficelles" de communication de "Parents efficaces" de Thomas Grodon. Je n'aime pas du tout le titre de ce bouquin ni trop la manière dont il est écrit (trop américain à mon goût), mais il suggère vraiment plein de petits trucs qui sont tellement loin de ce que la majorité d'entre nous ont entendu depuis la petite enfance qu'on ne pense pas (enfin moi) "naturellement" à communiquer comme ça. Pourtant, je t'assure, ça désamorce bien des bombes!

j'ai une grosse tendance à demander "pourquoi" à Gabriel ce qui, naturellement, n'arrange pas les choses.

Je n'avais jamais pensé à lui parler autrement ... merci du tuyau Caro

françoise1973 a écrit:

On avait parlé ici de "au coeur des émotions de l'enfant", un bouquin d'Isabelle Filiozat.
Quand j'ai lu ce livre, ça a été pour moi une véritable révélation, un coup de foudre aussi pour cette bonne femme, psy et maman.
J'essaye tant que je peux d'appliquer ces principes avec mes enfants, et je dois dire que, de manière générale, accueillir et respecter leurs émotions aide vraiment vraiment en cas de crise.
Par exemple, quand aliaume se fait mal, simplement entendre sa douleur et lui dire, ben ça passe beaucoup plus vite que quand mes parents par exemple essaye à tout prix de consoler.
De même quand il réclame quelque chose dans un magasin ou quand il se met en colère... laisser la place à son émotion, lui laisser l'exprimer et l'accueillir, ben ça dégonfle vite le souffler plutôt que de la nier. C'est vraiment un truc de tous les jours chez nous, on s'y applique et je trouve que ça donne une autre forme à nos relations avec nos enfants.

Ca me semble etre une discution tres interessante... mais j'avoue que j'ai un peu de mal a imaginer ...
Genre aliaume se fait mal, tu dis quoi" oooh oui je sais que tu as mal" au lieu de "ca va passer "... Et quand il fait une crise dans un magasin, tu te laisse "criser" sans rien dire et tu attends que ca passe?
enfin si tu pouvais expliquer un peu.

Gégé a écrit:

françoise1973 a écrit:

On avait parlé ici de "au coeur des émotions de l'enfant", un bouquin d'Isabelle Filiozat.
Quand j'ai lu ce livre, ça a été pour moi une véritable révélation, un coup de foudre aussi pour cette bonne femme, psy et maman.
J'essaye tant que je peux d'appliquer ces principes avec mes enfants, et je dois dire que, de manière générale, accueillir et respecter leurs émotions aide vraiment vraiment en cas de crise.
Par exemple, quand aliaume se fait mal, simplement entendre sa douleur et lui dire, ben ça passe beaucoup plus vite que quand mes parents par exemple essaye à tout prix de consoler.
De même quand il réclame quelque chose dans un magasin ou quand il se met en colère... laisser la place à son émotion, lui laisser l'exprimer et l'accueillir, ben ça dégonfle vite le souffler plutôt que de la nier. C'est vraiment un truc de tous les jours chez nous, on s'y applique et je trouve que ça donne une autre forme à nos relations avec nos enfants.

Ca me semble etre une discution tres interessante... mais j'avoue que j'ai un peu de mal a imaginer ...
Genre aliaume se fait mal, tu dis quoi" oooh oui je sais que tu as mal" au lieu de "ca va passer "... Et quand il fait une crise dans un magasin, tu te laisse "criser" sans rien dire et tu attends que ca passe?
enfin si tu pouvais expliquer un peu.

moi je voyais plus pour le caprice dans un magasin, au lieu de l'enfermer dans le caprice genre "c'est comme ça et pas autrement", lui dire "tu aurais aimé avoir ça ? (tu laisses un blanc qui devrait désamorcé la crise et qui permet une réponse) je comprends mais ce n'est pas possible ..."

et là
soit il comprend que tout en respectant son envie y'a des réalités
soit il redouble dans la crise ...

bon la première fois, je pense à la 2,
mais peut être que progressivement, la 1 prend le dessus

Je vous explique en bref (chuis quand même au boulot là )
Quand il se fait mal, en effet, plutôt que « c’est pas grave, ça va passer » effectivement je lui dit un truc du genre « aïe, tu t’es cogné » ou « tu as mal là » ou des trucs du style. Je vous assure qu’il s’est pris des méééga gammelles et pleure rarement plus de 30 secondes (si il pleure plus longtemps, il a vraiment vraiment très mal). Généralement c’est « ouiiii, j’ai mal au pied ou ici ou là ». Parfois, je « rejoue » la scène avec lui, genre « regarde, tu as trébuché sur le pied de la table et tu t’es cogné là ». C’est vraiment impressionnant comme « ça marche ».
Pour ces demandes dans les magasins, je ne réponds jamais « non, tu ne peux pas avoir », en tout cas pas comme première réponse. Je lui dit que oui en effet, tel jouet est très beau ou telle chique à l’air super bonne. Parfois on joue à imaginer ce qu’on ferait avec tel jouet si on l’achetait. On je lui dit « on n’achète rien aujourd’hui, tu le sais, mais quel ballon trouves-tu le plus joli ? » par exemple. Ou « rhoooo oui, ce vélo est beau, j’aimerais bien avoir un comme ça aussi moi » ou des petits trucs du genre. Honnêtement, je ne me souviens pas avoir dû affronter une grosse crise dans un magasin. Je ne dis pas qu’il ne réclame rien, loin de là, mais ça ne tourne jamais en grosse crise qui hurle.
Quand il a une grosse colère, ce qui arrive parfois, le temps de la crise, j’essaye d’imaginer ce qu’il ressent et je lui dit. Genre « Tu aimerais bien pouvoir encore jouer sur la pleine de jeu, ce serait chouette, mais on doit partir. Je comprends que tu es fâché, mais ça ne change rien au fait qu’on doit partir. C’est dur de quitter quand on s’amuse hein, c’est normal etc ». Souvent, il arrête de crier pour me dire que ben oui, il aimerait aller sur le tobogan etc.

Ca fait un peu artificiel au début de parler comme ça, parce qu’on n’en a pas l’habitude. Mais on prend vite l’habitude et ça finit par venir tout seul.

... pour les bobos je vais essayer... pour les crises de "je veux", elle n'en fait jamais (enfin pour le moment) et pour les colere je vais aussi essayer de tenter cette nouvelle technique.

ah oui, j’oubliais aussi un truc que j’ai trouvé « magique », la gestion des peurs.
La réaction habituelle quand un enfant à peur d’un truc, c’est « ben non, n’aies pas peur, il n’y a pas de raison etc etc ». Pourtant, l’enfant A PEUR, lui il A des raisons d’avoir peur, même si ce ne sont pas les nôtres (celles qui ont peur des araignées n’ont qu’à se projeter…objectivement il n’y a pas de raison d’avoir peur de ces bêbêtes et pourtant….).
Donc plutôt lui dire des trucs genre « ben oui tu as peur, je comprends. Quand j’étais petite moi aussi j’avais peur » ou « ce monsieur a vraiment une grosse voix, ça fait un peu peur » ou « houuuu les vagues de la mer sont grosses, on n’a pas l’habitude. Ca fait bizarre quand les pieds ne touchent plus le fond » etc etc
Et essayer de trouver des moyens de désamorcer du genre
- tu connais des personnes qui ont aussi une grosse voix ? Tu sais, tonton machin il a aussi des grosses lunettes noires….
- trouver un moment où l’enfant a déjà réussi à surmonter une peur de ce genre (tu te souviens sur le tobogan de la piscine, tu avais peur et tu as fini par oser descendre… )
- « Tu aurais moins peur si on savait le nom de ce chien ?( et aller demander au propriétaire de la bête)

Plein de petits trucs comme ça qui marchent bien mieux que « mais non, n’aies pas peur, tu ne peux mal »

Purée quelle mine d'informations ! Je note, je note Je suis en plein dans la crise du ''non" et du "c'est à moi ça" avec Gabriel.

Merci

Je suis fort comme françoise pour tout ça et je trouve que ça aide vraiment aussi.
Je prends ses émotions comme elles viennent et je n'essaie pas de minimiser, je les accepte (la peur, la colère, avoir mal toussa) et je l'accompagne dans la gestion de ces émotions et ressentis.
Et vraiment ça aide! Et je vous assure que ça n'en fait pas un enfant-roi. Tout au contraire, c'est un enfant respectueux et qui connaît parfaitement les limites de la vie en société, avec les autres. Parfois trop d'ailleurs

Tout ça ramène beaucoup à ne pas nier ce que ressent l'enfant. Ce qui est logique en fait. l'enfant est une personne. Quand il tombe/se cogne, il a mal, donc lui dire "ce n'est rien" en le câlinant, ça n'enlève pas la douleur, non, ce n'est pas rien, si on tombait ou se cognait ça nous ferait mal aussi.
Tout comme la peine et la colère. Oui, il ressente une émotion, non, ça ne va pas passé juste parce qu'on leur dit que c'est rien ou que c'est comme ça.
Je fais aussi comme ça, sans avoir lu de bouqin : "Oui, tu es en colère, tu es frustré, je le vois, je l'entends, je le comprends. Mais il n'empêche que tu ne peux pas avoir ça, faire ça." Et c'est vrai que ça marche plutôt bien.